Écrit par Fr Alexis Bugnolo (17/10/2022) - Traduction française autorisée : père Walter Covens
Le lecteur fidèle de Praedicatho se souvient qu'à l'occasion du soixantième anniversaire de l'ouverture du Concile Vatican II, j'avais publié le discours de Benoît XVI au clergé romain qu'il avait tenu (sans notes !) lors d'une rencontre avec le clergé romain :
avec l'introduction suivante :
Demain, il y a soixante ans, le pape Jean XXIII ouvrait le concile Vatican II. Que n'a-t-on pas dit à propos de cet événement majeur du vingtième siècle ?
Loin des propos de bistrot et des élucubrations de droite et de gauche, je vous propose "la petite causerie" qu'a tenue le pape Benoît XVI lors d'une rencontre avec le clergé de Rome "avant de laisser le ministère pétrinien" (sic), à peine quelques jours après cet autre événement historique de la Declaratio.
Je vous rappelle la mise au point que j'avais déjà faite à la fin de l'article :
Benoît XVI à propos du Concile : un échec? Le #RatzingerCode balaye les déformations
Aujourd'hui, je traduis pour vous l'article publié par le Frère Alexis Bugnolo à ce sujet, avec quelques précisons supplémentaires dont l'intérêt ne vous échappera pas, ainsi que deux articles auxquels il fait référence. Bonne lecture.
Nous avons ici l'un des plus forts témoignages que le Pape Benoît XVI n'avait pas du tout l'intention d'abdiquer la papauté. Ignoré pendant 9 ans, cet entretien avec le clergé de Rome, 3 jours seulement après sa déclaration de renonciation, est une clé pour comprendre le véritable sens de ces mots et leur impact sur l'Église.
L'une des premières choses que l'on remarque, en regardant la vidéo, est que le Saint-Père a du mal à bouger, qu'il est raide, et qu'il ne se tourne pas aussi librement pour parler ou regarder les autres. Est-ce de l'arthrite, ou est-il fatigué de toutes les fausses adulations qu'il a reçues au cours des 8 premières années de son pontificat ?
Sa chevelure est négligée, et pour moi cela montre que tous ceux qui l'entouraient avaient le plus profond mépris pour lui, car personne ayant le moindre sens de la dignité du Pontife romain ne le laisserait apparaître en public avec ses cheveux mal peignés. Peut-être ai-je des préjugés du fait que mon grand-père maternel était barbier, mais sachant à quel point les Italiens sont obsédés par leur apparence personnelle avant de se présenter en public, je pense avoir raison dans cette estimation.
Ensuite, on remarque que le Saint-Père, à son entrée, s'impatiente que le clergé applaudisse si longtemps à son entrée dans la salle Paul VI. Et ce n'est peut-être pas surprenant.
Je trouve que c'est une réaction étrange, que le clergé applaudisse, s'il pense qu'il vient d'abdiquer. C'est comme s'ils souhaitaient son départ et étaient heureux qu'il ait décidé de se rendre.
Ce n'est pas approprié.
Puis, à la fin des applaudissements, certains prêtres crient à l'unisson : Vive le Pape ! - Quelque chose que vous ne crieriez pas si vous pensiez qu'il n'allait pas être pape pour le reste de sa vie, n'est-ce pas ? Ou peut-être pensent-ils être à un match de football. J'ai une meilleure opinion du clergé de Rome, mais peut-être que je me trompe.
TRADUCTION
Dans la traduction par le Vatican, il y a une erreur importante, que j'ai remarquée immédiatement. Là où le Saint Père, à environ 6:30 dans cette vidéo, le Saint Père ne dit PAS, comme le Vatican voudrait nous le faire croire (NDT : selon la traduction anglaise) :
Et bien que je sois sur le point de me retirer, je reste proche de vous tous dans la prière, et je suis sûr que vous aussi serez proches de moi, même si je suis caché du monde.
Selon la traduction française :
Même si maintenant je me retire, dans la prière je suis toujours proche de vous tous et je suis sûr que vous aussi vous serez proches de moi, même si pour le monde je demeure caché.
Mais au contraire, dit (ma traduction anglaise) :
Même si je me retire dans la prière, je suis toujours proche de vous tous, et je suis sûr que vous serez toujours proches de moi, même si pour le monde je suis caché.
Nous avons ici l'un des premiers signes que le Vatican jouait avec les mots du Saint-Père. Un jeu de dupes auquel ils se sont livrés pendant ces neuf années. Et pour quelle raison, Benoît XVI sachant cela doit parler en code pour faire passer ses messages, à travers la censure d'une traduction sournoise et délibérément fausse.
Car, comme on peut le voir dans ma traduction, il est évident que Benoît XVI évite les mots "abdiquer" et "renoncer à la papauté" et indique clairement qu'il continue à être le Pape, mais pas d'une manière que les mondialistes et les francs-maçons reconnaîtront.
De plus, en disant "vicino" en italien, ce qui pourrait signifier "près" ou "proche", il utilise une amphibologie pour indiquer qu'il restera au Vatican et que le vrai clergé catholique de Rome restera sous sa juridiction, c'est-à-dire en communion avec lui en tant que pape.
Cela éclaire le début de son discours, où il dit qu'il est "opportuno", c'est-à-dire "opportun" ou en latin "nécessaire" que le clergé de Rome se rende sur la tombe de saint Pierre et confesse sa foi dans le Fils du Dieu vivant. C'est un avertissement de ce qui allait arriver et un signe que le Siège Apostolique serait empêché, car le clergé ne pouvait pas lui rendre visite, mais seulement aller jusqu'à la Basilique Saint-Pierre.
Mais la traduction (NDT : anglaise) du Vatican a caché cela, en traduisant "opportuno" par "approprié".
Alors qu'il poursuit, il remarque ironiquement, comme un indice supplémentaire pour ceux qui écoutent avec honnêteté et foi, que sa santé ne lui permet pas de donner un long discours, et procède ensuite à un long discours ! Il signale ainsi que ce qu'il a dit sur sa santé comme étant la raison de sa renonciation au ministère quelques jours auparavant, ne doit pas être compris comme le motif pour lequel il a dit ce qu'il a dit.
Je fais d'autres observations dans mon premier article sur cette rencontre avec le clergé de Rome, il y a presque 3 ans, ICI (voir traduction française ci-après)
Mais bien que beaucoup aient leurs propres opinions sur les raisons pour lesquelles il a fait ce qu'il a fait, personne ne peut nier qu'il a explicitement évité toute référence, pendant 9 ans, à une abdication. En effet, il porte du blanc tous les jours pour crier, qu'il conserve la dignité papale.
Écrit par le Fr Alexis Bugnolo le 16/11/2019
Les preuves sont là pour tous ceux qui veulent les voir. Mais vous ne pouvez les voir que si vous prêtez attention et réfléchissez à ce que vous regardez et entendez.
C'est ainsi que 3 jours après sa déclaration de renonciation au ministère, le Pape Benoît réunit tout le clergé de Rome pour lui donner une conférence impromptue de près d'une heure.
À quel sujet ? Sa renonciation à la Papauté ?
NON PAS DU TOUT !
Sur quoi alors ?
De l'histoire de Vatican II et de la façon dont ses intentions ont été contrecarrées par la conspiration des grands médias de l'époque, qui ont présenté le Concile comme préconisant et enseignant quelque chose d'entièrement différent.
Cela vous semble familier ?
Oui, car c'est exactement ce qui s'est passé TROIS JOURS AVANT, lorsqu'en annonçant sa décision de renoncer au ministère pétrinien, afin de se consacrer à la prière, les Médias Main Stream ont dépeint ce qu'il a fait comme une renonciation à la papauté !
Ainsi, le 14 février, le pape Benoît, pour corriger cette erreur, s'adresse-t-il à l'ensemble du clergé de Rome et explique comment Vatican II a été mal interprété et comment la vérité doit éclater en présentant la réalité de ce qu'il a fait et dit et non en répétant ce que les médias ont prétendu être arrivé.
Au cours de ce discours, il dit explicitement : "Maintenant que j'ai décidé de me retirer..." !
Notez ce qu'il dit.
Il ne dit jamais, "Maintenant, que j'ai annoncé ma renonciation à la papauté".
Il parle pendant près d'une heure, les yeux levés en l'air, sans lire de notes.
Cela ressemble-t-il à quelqu'un qui doit démissionner pour cause de fragilité ?
En bref, le pape Benoît donnait au clergé romain toutes les informations et les principes de discernement pour réaliser un jour dans le futur, qu'il n'avait pas renoncé à la papauté et qu'il était toujours leur évêque.
C'est l'esprit brillant d'un homme qui peut avoir dix coups d'avance sur ses ennemis, et cracher le morceau en plein jour sans qu'ils se rendent compte qu'il sape leur coup d'état.
C'est un homme qui réalise aussi profondément qu'il ne sait pas, si l'on peut faire confiance à quiconque autour de lui avec la vérité, donc il parle en paraboles. Et cela s'accorde parfaitement avec toutes les autres choses qu'il a faites en ce mois fatidique de février 2013, comme vous pouvez le voir dans mon rapport, "Benoît XVI a dit de toutes les manières qu'il n'a pas démissionné".
Enfin, il indique sa confiance dans le Clergé de Rome pour qu'il découvre un jour la vérité, lorsque, en se référant aux préparatifs du Concile Vatican II, il souligne que la véritable fécondité de cette réunion ecclésiale résidait dans le fait que tous les évêques ont pris la responsabilité de se joindre à la prière, à l'action et aux réunions en petits groupes pour discuter de ce qui devait être fait, indiquant ainsi que le Clergé de Rome sera capable de résoudre ce problème lorsqu'il commencera à faire de même.
La Stampa, l’un des principaux journaux marxistes d’Italie, ne s’en est pas rendu compte à l’époque, mais au printemps 2019, lorsque la preuve que la renonciation était invalide a été largement diffusée, ils ont retiré tout leur rapport et n’ont laissé que la photo de l’événement. (NDT : même la photo a disparu maintenant).
Écrit par le Frère Alexis Bugnolo le 15/09/2019)
L'un des bobards les plus couramment utilisés pour discréditer le fait que le pape Benoît XVI est toujours le pape est que, indépendamment de toutes les preuves canoniques qu'il ne l'a pas fait, il n'a jamais affirmé publiquement qu'il avait fait autre chose que démissionner de la papauté.
Cette affirmation audacieuse est le genre de propagande utilisée par les agences de renseignement pour confondre l'Ennemi. Et si vous n'avez pas encore examiné les preuves, vous devriez en prendre note pour ne pas vous laisser égarer.
Dans la propagande du type de celle qui est utilisée dans la manipulation psychologique, la première caractéristique recherchée est de mentir et de mentir hardiment. Comme l'affirmait Rousseau, "Mentez, mentez et mentez, et il en restera quelque chose" (NDT : la citation est de Voltaire : "Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose. Il faut mentir comme le diable, non pas timidement, non pas pour un temps, mais hardiment et toujours." (Lettre à Thiriot du 21 octobre 1736.), ou comme le disait Adolf Hitler, le plus gros mensonge est le plus efficace :
Tout cela a été inspiré par le principe - qui est tout à fait vrai en soi - que dans le gros mensonge, il y a toujours une certaine force de crédibilité ; parce que les grandes masses d'une nation sont toujours plus facilement corrompues dans les strates les plus profondes de leur nature émotionnelle que consciemment ou volontairement ; et donc, dans la simplicité primitive de leur esprit, elles sont plus facilement victimes du gros mensonge que du petit mensonge, car elles-mêmes disent souvent de petits mensonges dans de petites affaires mais auraient honte de recourir à des mensonges à grande échelle.
Il ne leur viendrait jamais à l'esprit de fabriquer des contrevérités colossales, et ils ne croiraient pas que d'autres puissent avoir l'impudence de déformer la vérité de manière aussi infâme. Même si les faits qui le prouvent leur sont clairement présentés, ils continueront à douter, à hésiter et à penser qu'il peut y avoir une autre explication. Car le mensonge grossièrement impudent laisse toujours des traces derrière lui, même après avoir été cloué au sol, un fait connu de tous les menteurs experts de ce monde et de tous ceux qui conspirent ensemble dans l'art du mensonge.
- Adolf Hitler, Mein Kampf, vol. I, ch. X [1]
Le Grand Mensonge : Benoît XVI a démissionné
Le Gros Mensonge opérant dans l'Église aujourd'hui dit que "Benoît a démissionné". Comme je l'ai souligné dans mon précédent billet sur le Coup d'État du Vatican du 11 février 2013 (voir le lien ICI), le Vatican n'a JAMAIS affirmé par un document canonique ou un communiqué de presse que le Pape Benoît a démissionné ou renoncé à la papauté. Ils ont simplement confirmé un TWEET d'un journaliste du pool, qui connaissait un peu de latin.
Cela contredit l'obligation exprimée de la loi papale sur les élections. Car dans la Loi du Pape Jean-Paul II, Universi Dominic Gregis, n. 37, les Cardinaux sont obligés de ne pas agir s'il n'y a pas eu de vacance légale du siège apostolique :
37. J'établis aussi que, à partir du moment où le Siège apostolique est légitimement vacant, les Cardinaux électeurs présents doivent attendre les absents pendant quinze jours pleins ; toutefois, je laisse au collège des Cardinaux la faculté de différer de quelques jours, s'il y a des motifs graves, le commencement de l'élection. Mais, passés vingt jours au plus depuis le commencement de la vacance du siège, tous les Cardinaux électeurs présents sont tenus de procéder à l'élection.
Et donc, évidemment, pour observer cette norme, les Cardinaux DOIVENT VÉRIFIER s'il y a effectivement un sede vacante légal ou canonique.
Dans le cas présent, cela signifie donc qu'ils doivent vérifier que la norme du Canon 332 §2 a été respectée. Mais, encore une fois, comme je l'ai déjà dit, le Vatican n'a jamais affirmé publiquement que la démission était canoniquement conforme au Canon 332 §2, qui est le seul canon sur les démissions papales.
Le fait que le pape Benoît n'ait jamais démissionné du munus pétrinien, comme l'exige le Canon 332 §2, est un fait historique. Il suffit de lire le texte latin de sa renonciation et de suivre les normes du droit canonique sur la façon de le lire (voir le lien ICI, et une discussion ICI ; voir une analyse de toutes les traductions officielles du Vatican, toutes frauduleuses, qui ont tenté de présenter le Grand Mensonge, ICI)
Mais, avant de considérer les témoignages de notre Saint Père, déballons d'abord la propagande, du Gros mensonge, qui est employée par presque toute la Hiérarchie, à l'exception de Mgr Gracida ICI.
Exposer le sophisme du recours au Gros mensonge
Par conséquent, le bobard, selon lequel Benoît XVI doit affirmer qu'il n'a pas démissionné de la papauté, avant que quiconque puisse prendre au sérieux les arguments canoniques selon lesquels il ne l'a pas fait de manière valide, est une absurdité totale ! C'est de la propagande pour soutenir le Grand Mensonge, parce qu'elle prend comme première prémisse (bien qu'implicite) que l'affirmation que Benoît XVI a démissionné a la place d'honneur, c'est-à-dire la plus grande autorité.
L'Association internationale des catholiques, qui s'oppose aux Kaspérites, et qui s'appelle Veri Catholici, a récemment déballé le sophisme du recours au Grand Mensonge, ainsi :
L'INSANITÉ EST SANS FIN ! - Un partisan du cardinal Burke a déclaré au QG de VC que tant que Benoît XVI ne confirme pas qu'il pensait ce qu'il a dit, il n'y a aucune preuve que ce que le cardinal Burke pense que B16 voulait dire est FAUX. Ainsi, VC va discréditer sa propre organisation avec la vérité #PPBXVI !
Le principe médico-légal correct, qu'un canoniste DOIT connaître, est que ce que quelqu'un dit est prima facie ce qu'il veut dire, et celui qui prétend que l'intention était telle qu'elle n'est pas prima facie EST TENU de prouver son interprétation par un déni de première main du prima facie.
Ainsi, il n'est pas du tout nécessaire que Benoît XVI confirme qu'il a démissionné du ministère et non de l'office, MAIS il est nécessaire que les cardinaux obtiennent de Benoît XVI la déclaration qu'il n'a jamais eu l'intention de renouer avec le ministère, mais plutôt avec l'office de la papauté.
Mais c'est impossible et contra factum, car depuis six ans, BENOÎT s'habille comme le Pape, signe comme le Pape, donne des bénédictions comme le fait le Pape, et accepte les honneurs et la dignité du Pape ! Si ce n'est pas une confirmation de PPBXVI.org, rien ne l'est !
Et si quelqu'un devait prétendre qu'il appelle Bergoglio le pape et le laisse diriger l'Église comme un pape, néanmoins, bien que cela puisse mettre en doute le témoignage de 6 ans, ÇA N'INVALIDE PAS JURIDIQUEMENT LA FACIE PRIMA ; au contraire, cela plaide pour la coercition ou la folie, pas pour la validité !
Parce que POUR LA VALIDITÉ D'UNE DÉMISSION PAPALE, il n'est exigé rien d'autre que la DUE MANIFESTATION DE LA SIGNIFICATION FORMELLE D'UN ACTE DE RENONCIATION DE LA FONCTION PAPALE : les intentions non exprimées sont praeter rem !
bien que (une corruption de) la liberté, (ou) la liberté (qui peut découler) de la coercition ou de la simonie puisse corrompre une signification formelle valide, cf. canon 332.2 et 188.
(Dans cette citation j'ai corrigé quelques erreurs typographiques et élipsees en Italique)
Avec cette introduction préliminaire, passons donc au sujet principal.
Les témoignages du Pape Benoît XVI selon lesquels il n'a pas démissionné de la papauté
Il y a plusieurs choses que le pape Benoît a faites pour signifier qu'il n'a jamais eu l'intention de démissionner et qu'il n'a jamais démissionné.
Tout d'abord, le 22 février 2013, il a publié certaines modifications de la loi du Pape Jean-Paul II sur les élections papales. Dans cette Lettre Apostolique, intitulée Normas nonnullas (voir le lien ICI), le Pape Benoît n'a PAS fait de changements pour convenir à l'occasion d'une démission papale !
Ceci est significatif, car la Loi papale ne fait que tangentiellement référence à un sede vacante résultant d'une démission papale, et clairement, s'il avait démissionné de la papauté, il aurait dû aborder cette erreur dans les modifications de la Loi papale qu'il a promulguée le 22 février 2013 ! Non seulement il ne l'a PAS fait, mais il a modifié une section de la loi concernant les FUNERAILLES PAPALES (n. 49). De cette façon, il donnait un grand signe qu'il allait tenir bon en tant que Pape jusqu'à la mort.
Ensuite, lors de la dernière audience publique de Sa Sainteté aux fidèles ICI, il a confirmé cela en des termes extraordinaires qui ne peuvent être conciliés avec une démission papale :
Permettez-moi ici de revenir encore une fois au 19 avril 2005. La gravité de la décision a été vraiment aussi dans le fait qu’à partir de ce moment, j’étais engagé sans cesse et pour toujours envers le Seigneur. Toujours – celui qui assume le ministère pétrinien n’a plus aucune vie privée. Il appartient toujours et totalement à tous, à toute l’Église. La dimension privée est, pour ainsi dire, totalement enlevée à sa vie. J’ai pu expérimenter, et je l’expérimente précisément maintenant, qu’on reçoit la vie justement quand on la donne. J’ai dit précédemment que beaucoup de personnes qui aiment le Seigneur aiment aussi le Successeur de saint Pierre et ont de l’affection pour lui ; que le Pape a vraiment des frères et des sœurs, des fils et des filles dans le monde entier, et qu’il se sent en sureté dans l’étreinte de votre communion ; parce qu’il n’appartient plus à lui-même, il appartient à tous et tous lui appartiennent.
Le « toujours » est aussi un « pour toujours » ‑ il n’y a plus de retour dans le privé. Ma décision de renoncer à l’exercice actif du ministère, ne supprime pas cela. Je ne retourne pas à la vie privée, à une vie de voyages, de rencontres, de réceptions, de conférences, etc. Je n’abandonne pas la croix, mais je reste d’une façon nouvelle près du Seigneur crucifié. Je ne porte plus le pouvoir de la charge pour le gouvernement de l’Église, mais dans le service de la prière, je reste, pour ainsi dire, dans l’enceinte de saint Pierre. Saint Benoît, dont je porte le nom comme Pape, me sera d’un grand exemple en cela. Il nous a montré le chemin pour une vie qui, active ou passive, appartient totalement à l’œuvre de Dieu.
(Dans cette citation, j'ai ajouté de la couleur au texte)
Le Pape ne pouvait pas être plus clair, il avait démissionné du ministère actif de la fonction, pas de la fonction. Il démissionnait du pouvoir de gouverner, mais restait le pape.
Tout cela ne fait pas référence à une démission, mais à une abdication forcée ou à une retraite volontaire de quelqu'un qui conserve la dignité et la fonction papales.
Le message final et le plus visible a été envoyé par le pape le jour suivant, lorsqu'il a quitté le Vatican, mais n'a PAS mis de côté les symboles de la fonction de pape :
Même le New York Times a affirmé ICI que le Pape a quitté le Vatican, et non le Cardinal Ratzinger.
ABC News montre ce qui s'est passé dans cette vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=5J-w1dfx-Y (NDT : cette vidéo n'est plus disponible)
Notez les faits, qui sont indiscutables :
- Benoît est habillé comme le Pape.
- Tous continuent à le traiter comme le Pape.
- Il bénéficie d'une escorte officielle en tant que chef d'État de la République italienne.
- Il s'envole, non pas pour Munich, où vit son frère, mais pour Castel Gandolfo, la résidence privée du Pape.
Tout observateur objectif doit donc conclure, qu'il reste le Pape, et se signale qu'il reste le Pape. Car il agit comme le Pape, se retirant d'un Vatican qui ne veut plus de lui, mais PAS comme un Pape qui vient de démissionner de la papauté.
Q.E.D.
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NOTA BENE : Quelqu'un pourrait dire, Mais le Pape Benoît a récemment déclaré en juin 2019, qu'"Il n'y a qu'un seul Pape, et c'est François"... Ce rapport était entièrement faux, et intentionnellement. Voici plus d'informations à ce sujet de Veri Catholici. Cliquez sur les deux liens pour lire les deux histoires, la fausse affirmation du Catholic Herald (NDT : article disparu, comme par hasard), et le démystification de la fausse affirmation par Life Site News : ICI.