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Publié par dominicanus

 

“Un testo imprescindibile per capire cosa accadde in Vaticano nel 2013 e perché Ratzinger è, ad oggi, il solo papa”.
Diego Fusaro su Codice Ratzinger: “Il papa è Benedetto XVI, non Bergoglio”

Écrit par Andrea Cionci (20/08/2022) - Traduction française autorisée: père Walter Covens

 

 

Comme vous le savez, le livre "Codice Ratzinger" (éd. Byoblu, mai 2022) recueille l'enquête menée pendant deux ans sur la page web Libero et, il y a quelques jours, il a été inclus par le Corriere della Sera et le Sole 24 ore dans le top dix des best-sellers nationaux en Italie. Malgré la démonstration - de dimension historique - du fait que Benoît XVI est le seul vrai pape dans un siège empêché, les médias mainstream (NDT: en anglais dans le texte) font comme si le livre n'existait pas. Et c'est encore une autre confirmation de la véracité de la question.

 

Cependant, un soutien de poids arrive : après avoir lu le livre, le philosophe Diego Fusaro a publié sa couverture ICI sur Twitter, ajoutant :

"Un texte essentiel pour comprendre ce qui s'est passé au Vatican en 2013 et pourquoi Ratzinger est, à ce jour, le seul pape".

 

Une déclaration remarquable ! Alors nous lui avons posé quelques questions pour argumenter.

 

D. Professeur, qu'est-ce qui vous a convaincu dans ce livre, plutôt l'aspect canonique ou l'aspect lié aux "messages" du Pape Benoît ?

R. J'ai été frappé par la structure raffinée qui unit les deux aspects, l'aspect plus théorique et l'aspect lié à l'analyse du Ratzinger Code, qui trouvent leur point de rencontre dans Declaratio. La thèse forte selon laquelle c'est toujours Benoît qui est Pape, et qu'il n'a pas fait un pas en arrière devant les loups, mais un pas de côté pour contrer les pouvoirs du nihilisme relativiste, est soutenue, en parfaite harmonie, par l'échafaudage de l'analyse de ses "codes".

 

D. Pourtant, dans divers cercles catholiques traditionnels-conservateurs, on constate une certaine résistance à comprendre un scénario aussi choquant - mais, en fait, décisif...

R. Il y a le fait que les puissances anti-christiques n'arrivent jamais de manière déclarée, mais plutôt de manière presque indiscernable du Christ et de son Vicaire, comme le représente parfaitement la fresque de Signorelli dans la cathédrale d'Orvieto, où l'Antéchrist est presque identique à Jésus.


Je dirais cependant, avec Mark Twain, qu'"il est plus facile de tromper les gens que de leur faire comprendre qu'ils ont été trompés". Beaucoup refusent d'admettre qu'ils ont été trompés par l'"élection" de Bergoglio, même s'ils ont une forte aversion pour ce que - en paraphrasant Nietszche - j'appellerais sa "théologie avec un marteau" qui implique la dissolution de la doctrine catholique. Comprendre le Ratzinger Code et la réalité du Siège empêché exige un travail plus conceptuel et herméneutique que peu sont prêts à faire.

 

D. Un pape qui n'est pas le pape : peut-on imaginer une imposture plus titanesque sur le plan historico-politique ? L'illégitimité du "pape François" semble être la clé de voûte d'un système d'impostures plus vaste et plus général, qu'en pensez-vous ?

R. Bergoglio est certainement l'une des pierres angulaires du nouvel ordre du capitalisme mondial et constitue un centre fondamental de diffusion de la pensée unique politiquement correcte qui devient ainsi également "théologiquement correcte". Je qualifierais Bergoglio de "Gorbatchev de l'Église de Rome" : pour la moderniser, il la détruit. L'Église doit être gardienne du depositum fidei, de la Parole du Christ, elle ne peut pas s'actualiser elle-même. Si elle s'ouvre au monde, elle se perd dans le monde : c'est ce qui s'est passé avec le Concile Vatican II. Le pape Ratzinger, à la tête de ce "petit reste" dont il parlait déjà en 1969, tente de résister à la civilisation relativiste des marchés en s'appuyant d'une part sur la tradition philosophique et théologique catholique.
La tradition catholique, en revanche, trace une démarcation claire entre deux lignes de succession, la ligne papale, la sienne, et la ligne anti-papale de Bergoglio.

 

D. "Codice Ratzinger" est un livre dédié non seulement aux catholiques, mais à tous ceux qui se soucient de la vérité. Pourquoi les laïcs devraient-ils également répondre à cet "appel aux armes" ? 

R. Je dirais qu'au fond, la question de la vérité ne fait pas de distinction entre les laïcs et les croyants : la vérité, à la manière hégélienne, est atteinte soit par le concept philosophique, soit par la représentation religieuse, théologique. Celui qui cherche la vérité fait par essence de la théologie, à tel point que, selon Aristote, théologie et philosophie coïncident dans la mesure où elles cherchent l'être, les premiers principes. Comme le dit Hegel, la philosophie et la théologie ont le même contenu, la vérité, l'absolu. Or, même un profane comprend que la seule chose qui puisse s'opposer au néant athée de la civilisation de la technologie et de la consommation, avec sa circulation illimitée et autoréférentielle des biens, est la recherche de l'esprit, du transcendant. Lorsque Pasolini a lu le slogan publicitaire pour les jeans "non avrai altro jeans all’infuori di me" (vous n'aurez pas d'autres jeans que moi), il a écrit que la lutte de la civilisation de consommation libérale-nihiliste contre la religion avait commencé. Un affrontement final dans lequel l'Église résisterait ou capitulerait devant l'athéisme liquide de la civilisation de consommation. La résistance de Ratzinger est héroïque, et pour la reconnaître et la soutenir, il importe peu d'être croyant. Il peut y avoir des athées de l'indifférence qui portent des robes ecclésiastiques - ou même papales, comme dans le cas de Bergoglio - et des laïcs en costume qui ont au contraire une forte vocation de vérité.  Le Vatican de Bergoglio est aujourd'hui le siège de l'athéisme liquide : par cette expression, j'entends l'attitude de ceux qui disent que Dieu existe et se comportent ensuite comme s'il n'existait pas.


D. Pourrait-on dire que cet affrontement final entre la vérité et le mensonge fait écho à ce concept entre "le haut et le bas" dont vous parlez souvent ?

R. Je dirais que oui, bien que dans un sens opposé à l'opposition symbolique ciel/terre : les groupes dominants (le haut) sont fondés sur cette dictature du relativisme - comme l'a appelé Ratzinger lui-même - et ils ne savent pas quoi faire de la vérité, mais doivent en disposer de n'importe quelle manière. Le pouvoir néo-libéral doit tout réduire à la marchandise, et pour cette raison même, il ne peut accepter la survie du Sacré, de l'Éternel et du transcendant. Quantité, calcul, profit : ce qui précède, le haut doit mettre la religion en congé. Le bas, ce sont des humbles : ceux qui appartiennent aux classes populaires sont ceux qui ont encore la vérité et sa poursuite de leur côté, préservant l'esprit de transcendance.  

 

D. Ceux qui ont lu le livre savent que le siège empêché sera un jour rendu officiel. Que se passera-t-il alors, à votre avis ?

R. L'important est qu'il y ait quelqu'un prêt à forcer la vérité à émerger, comme Don Alessandro Minutella l'a déjà fait dans une large mesure. Il existe une chape, comme l'appelle Marcello Veneziani, qui empêche la vérité d'émerger. Cela ne se fera pas sans l'engagement de tous ceux qui aiment la vérité. Je pense que des publications comme "Codice Ratzinger" sont indispensables, c'est pourquoi j'ai essayé de diffuser le livre. Je travaille moi-même à un texte sur la dissolution du christianisme, bien qu'à une plus grande échelle que l'histoire, pourtant centrale, de Bergoglio qui est responsable de cette évaporation. Le thème de mes recherches concerne l'inimitié entre la religion de la transcendance et le fanatisme de l'économie de marché : avec Bergoglio et sa théologie du néant, le christianisme s'évapore et laisse place à la pensée unique de la civilisation technomorphe.

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