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Publié par dominicanus

 

by Br. Alexis Bugnolo
WHOM HAS POPE BENEDICT XVI AUTHORIZED TO UNDERTAKE THE ELECTION OF HIS SUCCESSOR?

Écrit par Fr Alexis Bugnolo (22/08/2022) - Traduction française autorisée: père Walter Covens

 

 

Maintenant que le monde catholique commence à comprendre la manière voilée dont le Saint-Père Benoît XVI s'exprime depuis février 2013, je veux revenir pour faire la lumière sur la question de l'élection de son successeur et sur deux aspects de sa Declaratio que j'ai été le premier à porter publiquement à l'attention du monde.

 

Dans le passé, lorsque je parlais de ces choses, elles semblaient incroyables. Mais maintenant qu'Andrea Cionci a définitivement établi que le Saint-Père utilise des amphibologies pour transmettre Son message aux fidèles, tout en cachant leur véritable signification aux francs-maçons de l'Église - tout comme le Christ notre Seigneur l'a fait lorsqu'il a parlé aux Grands Prêtres, à Pilate ou aux Pharisiens - il est plus certain que ce que j'ai reconnu il y a près de 3 ans, est le véritable sens de Sa Declaratio.

 

Tout d'abord, au tout début du texte latin de la Declaratio, le Saint-Père utilise le mot vobis au lieu de vobiscum, ce qui est une erreur flagrante à laquelle seul un classiciste raffiné en latin serait sensible, mais qui altère le sens de la phrase entière et envoie un grave avertissement à toute l'Église.

 

Toutes les traductions du Vatican lisent le vobis comme s'il s'agissait de vobiscum, mais c'est une manière totalement illégitime et malhonnête de lire un texte latin. Elles le font cependant par nécessité d'autoprotection, car lorsqu'on lit vobis comme vobis, et non comme vobiscum, on voit immédiatement que la Declaratio est une dénonciation de toute la curie romaine et des cardinaux en particulier.

 

En lisant vobis dans l'original comme vobiscum, la phrase d'ouverture se traduit ainsi :

 

"Je vous ai convoqués à ce Consistoire, non seulement pour les trois canonisations, mais aussi pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l'Église. ..."

 

Mais en lisant vobis dans l'original comme vobis, le sens latin de la première phrase est une déclaration explosive de schisme :

 

"Ce n'est pas seulement en vue des trois actes de canonisation que je vous ai convoqués pour ce Consistoire, mais aussi pour vous communiquer une séparation d'avec vous d'une grande importance pour la vie de l'Église." (Pour les détails, et les notes de bas de page, voir ICI - Traduction française : ci-dessous).

 

Cela signifie que l'ensemble de la Declaratio doit être lu dans une toute autre lumière, et les références à l'élection de son successeur aussi.

 

Car lorsqu'il dit, au cœur de sa Déclaration (encore une fois ma traduction) :

 

A ce titre (5), bien conscient du poids de cet acte, je déclare en toute liberté, que je renonce au ministère (6) de l'Evêque de Rome, Successeur de Saint Pierre, qui m'a été confié (8) par les mains des Cardinaux (7) le 19 avril 2005, pour le laisser inutilisé (10) à partir du 28 février, à 20 : 00 heures, heure de Rome (9), le Siège de Saint Pierre, et qu'un Conclave pour élire un nouveau Souverain Pontife sera convoqué par ceux qui sont compétents (11).

 

Nous devons examiner de près la dernière phrase,

 

... qu'un Conclave pour élire un nouveau Souverain Pontife doit être convoqué par ceux qui sont compétents.

 

Le mot clé ici en latin est

 

ab his quibus competit convocandum esse.

 

S'exprimant devant l'ensemble du Collège des Cardinaux, le Saint-Père évite de dire que c'est à eux à qu'il revient de convoquer le Conclave. J'ai remarqué cela en 2020, et cela m'a conduit à toutes mes investigations sur le texte (voir ICI), qui ont porté leurs fruits maintenant dans le livre d'Andrea Cionci.

 

 

COMPETIT


Maintenant que nous savons qu'il est très important de prêter attention avec précision aux mots que le Saint-Père utilise, je souhaite attirer votre attention, chers lecteurs, sur le fait que le Saint-Père dit quelque chose de très important dans son choix du mot qui, en anglais, n'a pas d'équivalent : et ce mot est competit. Je l'ai rendu par ceux qui sont compétents, en utilisant les mots français équivalents.

 

Mais le latin ne fait pas référence à la compétence mentale mais à la compétence juridique. Et cette référence n'est pas seulement à quelqu'un qui a l'autorité d'agir, mais à celui qui l'a de manière innée ou naturelle.

 

Cela se voit dans les définitions du verbe latin, competo, dans le Lewis's Latin Dictionary, sous le troisième sens tropologique du mot :

 

3. Appartenir, être dû à : "actionem competere in equitem Romanum", Quint. 3, 6, 11 : "mihi adversus te actio competit," Dig. 19, 1, 25 : "poena competit in aliquem," App. M. 10, p. 243, 40 : "hereditas competit, alicui," Eum. Pan. Const. 4 : "libertas servo competere potest," Just. Inst. 1, 5, 1.-Hence,
1. com-pĕtens , entis, P. a.


Source : ICI.


C'est pourquoi le Saint-Père dit, ab his quibus, plutôt que ab vobis fratribus cardinalibus quibus... C'est pourquoi il dit, "par ceux à qui" plutôt que "par vous, les frères cardinaux".

 

La raison est que les Cardinaux n'ont le droit d'élire le Pontife Romain qu'en vertu du Droit Canonique et du Droit Pontifical, qui sont des actes juridiques positifs, qui peuvent être modifiés ou abolis.  Mais il y a un autre groupe qui a le droit d'élire le Pontife Romain en vertu du droit divin et naturel et de la Tradition Apostolique, qui ne peuvent jamais être abolis et n'ont pas besoin de loi écrite pour être confirmés : et ce sont les Catholiques de l'Eglise de Rome.

 

Par conséquent, je crois que l'on peut dire de manière saine et sûre que, dans sa Declaratio, le Saint-Père, le Pape Benoît XVI, a autorisé canoniquement l'élection de son successeur par les fidèles de Rome, prévoyant d'une certaine manière que tous les cardinaux rompraient avec le Siège apostolique en élisant un anti-Pape et qu'aucun d'entre eux ne serait réconcilié avec sa personne avant sa mort, ce qui est la condition sine qua non pour qu'ils puissent participer à l'élection de son successeur.

 

Et sa prière pour les cardinaux à la fin de sa Declaratio montre qu'il prie pour leur conversion et leur retour, comme le fait toujours un bon père.

 

 

by Fr Alexis Bugnolo

Écrit par le Fr Alexis Bugnolo (16/08/2021) - Traduction française autorisée: père Walter Covens

 

CE QUE LA DÉCLARATION DU PAPE BENOÎT XVI DU 11 FÉVRIER 2013 SIGNIFIAIT VRAIMENT

 

 

J'ai déjà publié deux traductions de la Declaratio du pape Benoît XVI du 11 février 2013, qui est à la base des affirmations du Vatican selon lesquelles le pape a abdiqué. En outre, j'ai publié un documentaire en 7 parties sur Youtube (ICI) qui explique le droit canonique, la logique, la linguistique et les considérations philosophiques qui se posent à son égard.

 

Quant à mes deux traductions précédentes, dans la première, j'ai tenté une meilleure version de la traduction du Vatican, en présumant qu'elle était correcte.  Dans ma seconde, j'ai montré que le latin ne signifie pas ce que la traduction du Vatican lui fait dire.

 

Mais puisque dans ma deuxième traduction, j'ai moi-même critiqué le texte papal en présumant qu'il voulait dire ce que la traduction du Vatican lui faisait dire, je dois au pape Benoît XVI et à l'histoire de le traduire à nouveau, en laissant de côté tout présupposé quant à son sens, et en laissant le latin parler de lui-même.

 

Pour montrer le sens véritable et authentique, j'intercalerai le français parmi le latin, et j'expliquerai où et comment le latin peut signifier deux choses différentes en même temps. C'est le style des grands latinistes de l'ancien monde, comme Juvénal, Virgile et Cicéron.  Et puisque Cionci a découvert que le pape Benoît XVI, en allemand et en italien, parle toujours d'une manière qui peut être lue dans deux sens différents, il se peut que ce soit en fait le véritable sens du latin dans ce document aussi.

 

Mais nous devons nous rappeler que ce texte a été écrit par Benoît XVI, selon ce qu'il a été autorisé à dire à Peter Sewald son biographe officiel, puis corrigé par le personnel du Secrétariat d'État. Il a donc en vérité deux auteurs, qui n'ont peut-être pas eu la même intention ou le même esprit en lui faisant signifier la même chose.

 

Comme il serait long d'expliquer cette traduction, je limiterai ici mon propos à trois phrases seulement, la première, la renonciation et la dernière prière, qui l'encadrent de telle manière qu'une seule lecture est logiquement et grammaticalement cohérente.

 

Traduction littérale de la Declaratio du 11 février 2013 du Pape Benoît XVI



La séquence d'ouverture


Non solum propter tres canonizationes (1) ad hoc Consistorium (2) vos convocavi (3), sed etiam ut vobis decisionem magni momenti pro Ecclesiae vita communicem (4).

 

Ce n'est pas seulement en vue des trois actes de canonisation que je vous ai convoqués pour ce Consistoire, mais aussi pour vous communiquer une séparation d'une grande importance pour la vie de l'Église.

 

NOTES :

(1) J'ai précédemment critiqué cette construction, propter tres canonizationes, car propter n'est pas utilisé de cette façon en latin. Le rendre par, "pour le bien des trois actes de canonisation" préserve sa signification maladroite.  Le latin correct devrait être un datif de but tel que tribus canonizationibus ou mieux celebrandis his tres canonizationibus, c'est-à-dire "pour célébrer ces trois canonisations", le "ces" (his) étant requis en raison de l'acte qui vient d'avoir lieu. Mais peut-être cette omission indique-t-elle que le moment de la lecture du texte n'a pas été déterminé avant la composition du texte ou au moment de sa correction.

 

(2) Il s'agit, à mon avis, de in hoc Consistorio, puisqu'il s'agit d'un événement et non d'un lieu, et qu'il ne devrait donc pas être introduit par ad, qui ne peut être utilisé que pour des lieux et des buts. Ceux qui pensent en langues modernes ne peuvent pas voir ou comprendre de telles distinctions.

 

(3) Ici, le document montre sa première erreur canonique, puisque le verbe devrait être à la première personne du pluriel, "nous vous avons convoqués" (convocavimus), puisque l'acte de convoquer un Consistoire est un acte juridique du Pontife Romain, et non de l'homme qui est le Pontife Romain. Cette erreur implique la possibilité que cette phrase entière a été ajoutée au texte principal de la Déclaration comme une sorte d'introduction maladroite pour établir le contexte, une fois que le temps et le lieu de la déclaration ont été déterminés et par quelqu'un soit totalement ignorant de la distinction entre le Pontife Romain et l'homme qui abdique, soit quelqu'un qui voulait intentionnellement attirer notre attention sur le fait que ce texte n'est pas du Pontife Romain mais de l'homme qui est le Pontife Romain et ne peut donc pas être lu comme valide en recourant à un appel au pouvoir papal, étant au-dessus du droit canonique.

 

(4) Cette phrase suivante est, à mon avis, la clé de toute la Déclaration. Elle est écrite dans un style très exact et subtil que seul un vrai latiniste peut voir, qui est familier avec les formes classiques et en connaît les règles. Le lecteur approximatif ou maladroit le rendra comme les traductions du Vatican l'ont rendu, mais ce n'est pas ce que cela signifie.  Car decisio, c'est le mot bonaventurien et augustinien pour une séparation physique, une chute, un éloignement, une mort.  Et vobis ne peut pas être un objet direct du verbe principal, communicem (dans la mesure où il n'y a pas d'usage connu de ce genre dans toute l'histoire de la langue latine, à ma connaissance et à celle de tous les latinistes qui ont discuté en vain avec moi sur ce point).  Il doit donc s'agir d'un datif avec decisio, et donc soit un datif de référence, d'agent, soit un datif de possession. Il doit donc être soit "une séparation d'avec vous", soit "une séparation pour vous", soit "votre séparation". Cette lecture, comme une "séparation de vous", est à mon avis la plus solide. Elle est basée sur l'usage de Tacite dans sa Germanie, chapitre 10, où il utilise le verbe decido, "couper" avec virgam arbori "une branche d'un arbre". Il s'agit d'un concept théologique et ecclésiologique très important utilisé par Notre Seigneur lui-même, à propos du divin propriétaire de la vigne qui doit tailler la vigne pour qu'elle produise des fruits. La construction avec communicem est à son tour suggérée par l'historien romain Suétone, dans son livre sur Caligula, n. 56 : consilium communicaverunt perfeceruntque, où consilium est remplacé par decisionem. Toute la phrase est construite pour montrer la sentence d'autorité décisive du Pape Benoît XVI qui prend une décision et l'annonce au monde et aux Cardinaux.  Sa déclaration de séparation d'avec eux, évidemment, est un sens qu'ils n'admettront jamais, et tout le texte de sa Declaratio montre en quoi cela consiste, quand cela commencera et quelles en seront les conséquences. Benoît XVI omet dans cette phrase, "mon" avec "séparation", pour donner l'emphase qu'il s'agit de la séparation de toute l'Église des cardinaux. Et il utilise "moment" (momentum) et non "importance" (importantia) pour montrer que tout le poids de l'histoire sera frappé et ému par sa décision. En ajoutant pro "de la vie de l'Église", il montre que son acte vivifiera et sauvera la véritable Église de ce qui est en train de l'enserrer de ses mains mortelles. En tant que telle, cette seule phrase est un chef-d'œuvre de latinité, qui cache son véritable sens aux ignorants, qui lisent vobis comme une erreur pour vobiscum et decisio dans le sens moderne juridique couramment utilisé, comme le rendent les traductions officielles du Vatican.

Suit dans la Déclaration, le préambule qui explique les motivations du Pape pour la consommation publique et sert à détourner l'analyse du texte par les cardinaux avides de pouvoir. Je vais simplement republier ma traduction de cette version ICI.

Ayant sondé ma conscience encore et encore devant Dieu, je suis arrivé à une certaine connaissance - mes forces par mon âge qui s'aggrave ne sont plus aptes - pour administrer le Munus petrinum équitablement. Je suis bien conscient que ce Munus selon son essence spirituelle doit être poursuivi non seulement en faisant et en parlant, mais non moins en souffrant et en priant. Cependant, dans le monde de notre époque, soumis à des actes de changement précipités, et perturbé par des questions de grande valeur pour la vie de la foi, une certaine vigueur de corps et d'âme est nécessaire pour diriger la Barque de Saint Pierre et l'Evangile à annoncer, laquelle (force) en moi au cours de ces derniers mois s'amenuise de telle manière, que pour bien administrer le ministère qui m'est confié, je dois reconnaître mon incapacité.

 

 

Et maintenant, la phrase clé concernant la Renonciation :


Quapropter (5) bene conscius ponderis huius actus plena libertate declaro me ministerio (6) Episcopi Romae, Successoris Sancti Petri, mihi per manus Cardinalium (7) die 19 aprilis MMV commisso (8) renuntiare ita ut a die 28 februarii MMXIII, hora 20, sedes Romae (9), sedes Sancti Petri vacet (10) et Conclave ad eligendum novum Summum Pontificem ab his quibus competit convocandum esse (11).

 

A ce titre (5), bien conscient du poids de cet acte, je déclare en toute liberté, que je renonce au ministère (6) d'Evêque de Rome, Successeur de Saint Pierre, qui m'a été confié (8) par les mains des Cardinaux (7) le 19 avril 2005, pour le laisser inutilisé (10) à partir du 28 février, à 20 : 00 heures, heure de Rome (9), le Siège de Saint Pierre, et qu'un Conclave pour élire un nouveau Souverain Pontife sera convoqué par ceux qui sont compétents (11).

 

NOTES

 

(5) Le Pape Benoît ouvre cette section clé par le mot significatif, "A quel titre", (quapropter) qui fait référence à tout ce qui a été dit ci-dessus à partir de la première phrase clé comme sa motivation.

(6) Puis il déclare - il ne renonce pas - il déclare qu'il renonce. Cela vide totalement l'acte de toute valeur juridique puisqu'une déclaration n'est pas un acte juridique, c'est simplement un acte administratif d'information d'une action prise ou en cours ou à prendre. Dans ce cas, la seconde et la dernière. De plus, il ne dit PAS ce que prescrit le canon 332 §2, qui exige la renonciation au munus papal. Au lieu de cela, il renonce au ministerium. Ce faisant, il retire aux Cardinaux et à la Curie romaine toute possibilité de participer à son exercice. Et sépare ainsi son office d'avec eux ! Et annule ainsi par avance tous les actes canoniques posés après son départ.  Il se sépare donc aussi ecclésiologiquement des Cardinaux et de tous les Évêques, puisque le ministère pétrinien est de les confirmer dans la Foi.  Une telle décision est apocalyptique. Et elle est expliquée par les derniers mots de cette section. C'est l'explication du vobis decisionem magni momenti pro Ecclesia vitae de la première phrase.

(7) Le ministère reçu par les mains des cardinaux n'est même pas le ministère pétrinien, qui découle naturellement de l'office qui est conféré par le Christ directement à celui qui accepte son élection canonique. En cela, Benoît XVI semble dire : "Je vous rends ce que vous m'avez donné, rien. Je ne vais plus être une marionnette entre vos mains. Je ne veux plus rien avoir à faire avec vous.

(8) Lorsque Benoît a lu sa Declaratio à haute voix, il a dit à ce moment-là commissum, et non commisso.  Cela a été considéré comme une erreur par tous, mais cela dit en fait quelque chose de profond. En disant commissum, il dit qu'il s'est engagé dans sa fonction papale dès le jour de son élection.  Et implique ainsi que les cardinaux sont ceux qui ont trahi le Christ, pas lui. Il a fait son devoir dans la mesure de ses possibilités.

(9) Il y a encore ceux qui suivent les autres traductions et se trompent sur ce point. Je le répète donc ici, que cela fait référence aux fuseaux horaires, et non à la fonction papale.

(10) Laisser inutilisé le siège de Saint Pierre.  Ici le latin ne parle pas d'un sede vacante, il utilise plutôt le verbe racine, "laisser inutilisé" (vacet). Cela explique sa renonciation au minsterium plutôt qu'au munus. Cela montre aussi exactement ce qui se passe dans l'Eglise depuis 8 ans.

(11) Et qu'un nouveau Conclave doit être convoqué - un jour dans le futur - par ceux qui sont compétents. C'est-à-dire, pas par vous qui êtes en ma présence, puisque comme je l'ai dit, j'ai déclaré que vous êtes coupés de moi.

 

La Déclaration se termine ainsi :


Très chers Frères : de tout mon coeur je vous remercie pour tout votre amour physique et le travail, par lequel vous avez porté avec moi le poids de mon ministère et je vous demande pardon pour tous mes manquements. En outre, à présent, nous confions entièrement la Sainte Église de Dieu aux soins du Très Haut Pasteur, Notre Seigneur Jésus-Christ, et nous implorons sa sainte Mère, Marie, d'aider de sa bonté maternelle, les pères cardinaux à élire un nouveau souverain pontife. En ce qui me concerne, je souhaiterais également servir de tout mon cœur dans un futur par une vie consacrée à la prière pour la Sainte Mère Eglise.

 

 

COMMENTAIRE

 

Enfin, à la fin, en utilisant le subjonctif, le Saint-Père montre qu'il parle à l'encontre des faits. Parce qu'il n'a pas abdiqué, il n'a donc pas besoin de se demander ce qu'il doit faire après le 28 février 2013, en tant que Pontife il peut faire ce qu'il veut, et d'ailleurs personne n'a osé le déranger en cela.

 

En conclusion, je crois que la traduction ci-dessus, qui est fidèle à la grammaire latine, est la seule qui s'accorde pleinement avec les faits historiques avant et après le 11 février 2013, au cours desquels Benoît XVI a été haï et combattu par tous, à l'intérieur et à l'extérieur de la Curie romaine, et a donc déclaré sa séparation plutôt que de renoncer à sa fonction, afin qu'avec l'aide de l'Esprit Saint, les effets de la séparation du Successeur de saint Pierre puissent se manifester dans l'Église et révéler à tous les fidèles à la fois les comploteurs et la conspiration contre Elle en acte.

 

Cette traduction explique également pourquoi Benoît XVI refuse de parler avec presque tous les cardinaux et évêques après le 28 février 2013.

 

Canoniquement, la Declaratio du Pape Benoît XVI du 11 février 2013 est de déraciner totalement le Collège des Cardinaux en tant qu'institution qui participe à l'élection du Pontife Romain, puisque maintenant qu'ils ont élu un antipape à qui ils ont adhéré, ils sont excommuniés en vertu du canon 1364 et séparés de l'Église complètement. Par conséquent, ils perdent toutes leurs fonctions et donc leur droit d'élire le pape.  Et cela signifie que le résultat réel de la Declaratio est de sanctionner comme légitime l'élection de son successeur par les fidèles de l'Église de Rome, comme saint Pierre l'a déterminé il y a si longtemps : ce sont eux qui sont compétents pour élire son successeur. - C'est quelque chose que le Pontife romain n'aurait pas pu réaliser par une déclaration directe, car dans la préparation même d'un tel document, il aurait été combattu ou assassiné. C'est ce qui explique l'habileté et la subtilité avec lesquelles il a agi comme il l'a fait.

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O
Même si je suis d'accord en ce qui concerne l'aspect linguistique et juridique, le Pape continue malgré cet acte de séparation, (contrairement à ce qu'affirme le frère Alexis) de recevoir un cardinal comme Robert Sarah avec qui il a écrit un livre sur le Sacerdoce, ainsi que les nouveaux "cardinaux" que Bergoglio lui présente à bénir, qu'il reçoit aussi la visite d'autres évêques dont il est censé être séparé... cela est déroutant et pose question, non sur la valeur de l'analyse (qui est reprise par de nombreux spécialistes de diverses disciplines), mais sur la lecture personnelle du commentateur. <br /> <br /> Ensuite, si la Declaratio est dépourvue de toute valeur juridique en raison de ses nombreuses avaries, comment peut-elle conférer à quiconque de pouvoir élire canoniquement le successeur de Benoît XVI sur le Trône de saint Pierre ?<br /> <br /> Il reste, que le simple fait que Rome cherche aujourd'hui à légiférer sur la question du Pontife retraité, sur son statut, son rôle, n'est pas de bonne augure pour la suite et surtout suffit à établir que la seconde des deux conditions requises par le Droit Canonique, pour une renonciation valide du Pontife Romain n'est pas remplie dans le cas de Benoît XVI, toujours revêtu de blanc et appelé de son nom de règne, et qui a par ailleurs dit plusieurs fois qu'il n'avait pas abdiqué, qu'il n'y avait pas de retour à la vie privée" continuant de "servir la Sainte Mère l’Église par une vie consacrée à la prière". Or, précisément, S'il n'y a pas de retour à la vie privée (comme c'est normalement le cas lorsqu'on renonce à sa charge) mais un toujours qui est un pour toujours, Benoît XVI est toujours non pas "pape émérite", mais Pape. S'il n'a pas renoncé à l'essence du Pontificat, il n'a renoncé à rien et conserve tout à la fois le Munus et le ministerium, même s'il a déclaré renoncer à ce dernier ou en est empêché.
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D
1) Jésus a reçu le baiser de Judas. Pourquoi Benoît XVI ne montrerait pas la même attitude envers ceux qui l'ont trahi?<br /> 2) Benoît XVI parle de ceux à qui il appartient de choisir son successeur à sa mort évidemment.