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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Bergoglio ne peut pas démissionner parce qu’il n’est pas le pape : le Ratzinger code parle clairement

Publié par dominicanus sur 8 Juin 2022, 00:57am

Catégories : #Benoit XVI, #Il est vivant !, #Porta fidei, #actualités

 

Le dimissioni di Bergoglio sono come i Tartari del Deserto di Buzzati.
Bergoglio non può dimettersi perché non è il papa: il codice Ratzinger parla chiaro

Écrit par Andrea Cionci (07/06/2022) - Traduction française autorisée : père Walter Covens

 

 

La démission de Bergoglio est comme les Tartares du désert de Buzzati1. On en parle toujours, beaucoup les attendent et s'y préparent, mais ils n'arrivent jamais. D'ailleurs, ils ne pourraient jamais arriver puisque Mgr Bergoglio n'est pas le pape et n'a donc pas de quoi démissionner. Tout comme Benoît a simplement croisé les bras en renonçant - de facto et non de iure - à l'exercice pratique du pouvoir, sans rien ratifier, de la même manière Bergoglio pourrait partir du jour au lendemain sans rien signer et déclarer. C'est le "pontificat d'exception" dont parle Mgr Gänswein en citant Carl Schmitt : une situation où l'ordre juridique est suspendu.

 

 


Cela peut sembler choquant, mais ce que nous disons est scrupuleusement documenté dans le livre d'investigation "Codice Ratzinger" ByoBlu 2022, compilé en deux ans d'enquête à travers plus de 200 articles, publié il y a dix jours et déjà sixième parmi les meilleures ventes italiennes, selon Mondadori2. Par conséquent, le seul vrai pape est, et reste, Benoît XVI, qui s'est auto-exilé in sede impedita en février 2013 et n'a nullement abdiqué. Une fois que l'on est conscient de cela, on ne peut s'empêcher de regarder avec un sourire préoccupé tout le battage qui a lieu au Vatican. Bergoglio a prévu un "consistoire" le 27 août pour la création de 21 nouveaux cardinaux imaginaires.

 

 

Bergoglio ne peut pas démissionner car il n'est pas le pape


Cela me rappelle la phrase avec laquelle le pape Benoît a rejeté d'autres ecclésiastiques abusivement vêtus de rouge en 2019 : "Je recommande la loyauté au pape", a-t-il dit, évidemment sans préciser qui, et le monde entier a pensé qu'il faisait référence à Bergoglio. Tout simplement hilarant. Tout comme, maintenant, tout le buzz journalistique sur la "démission" prochaine de François. Un ballet qui dure depuis au moins deux ans : il démissionne, non, il ne démissionne pas, presque, peut-être oui, peut-être non, non.

 

Jusqu'à présent, ce n'était rien de plus qu'une diversion, un leurre arrangé par le "seigneur du pathos" argentin pour détourner l'attention de l'urgente Magna Quaestio sur sa légitimité, qui, aujourd'hui, est enfin débattue dans le monde entier. Ne les croyez pas. Ces "promesses" ne sont que des mirages sucrés et séduisants, des parfums envoûtants destinés à empêcher les conservateurs traditionnels de prendre le temps de faire le point sur l'ensemble des preuves désormais encyclopédiques qui constituent le Ratzinger Code, le subtil système de communication - certifié par des spécialistes - par lequel le Saint-Père Benoît XVI nous informe de son empêchement canonique et du fait que "le seul" qui est pape est lui-même.

 

 

Le Ratzinger code parle clairement


Aussi, tout le monde frémit lorsque Bergoglio annonce sa visite à L'Aquila le 28 août, à l'occasion des célébrations de la Perdonanza3. Il visitera la basilique qui abrite les restes du pape Célestin V, le pontife ermite qui a démissionné après cinq mois en 1294. Les journaux répètent en chœur "tout comme Benoît XVI l'avait fait en 2009 avant son abdication". Il est dommage que dans Ein Leben, un livre d'entretiens de Peter Seewald, (Chõra 2022) le pape Ratzinger ait mis par écrit autre chose : "La visite à la tombe du pape Célestin V était en fait un événement fortuit ICI :

"La visite à la tombe du pape Célestin V a été en fait un événement fortuit ; de toute façon, j'étais bien conscient du fait que la situation de Célestin V était extrêmement particulière et ne pouvait donc EN AUCUN CAS être invoquée comme un précédent".

 

Et pourquoi "en aucune façon" ? Pas même en tant que co-abdicateur, il ne pourrait être cité ? Bien sûr que non : alors que Célestin est celui "qui par lâcheté fit le grand refus"4, abdiquant et s'enfuyant dans les montagnes, Benoît s'est auto-exilé au Vatican sans renoncer au titre de pape.

 

Néanmoins, la démission hypothétique de Bergoglio, même si elle est totalement improbable, étant donné l'attachement de l'homme au pouvoir, pourrait même avoir un sens, une certaine signification stratégique. Faire plaisir aux conservateurs en se retirant, tenter de juguler le débat sur sa légitimité et envoyer ses faux cardinaux en conclave qui, bien sûr, éliront un autre antipape. Vous vous souvenez de la Declaratio du Pape Benoît ? Le prochain pontife doit être nommé "par ceux à qui il appartient de le faire", c'est-à-dire uniquement par les vrais cardinaux, nommés par un vrai pape, donc par Ratzinger ou, tout au plus, Wojtyla.

 

 

Le munus demeure avec Benoît XVI


En cela, les traditionalistes una cum, c'est-à-dire les légitimistes de Bergoglio, joueraient le rôle d'"idiots utiles". Tous soulagés de la sortie de Bergoglio, ils essaieraient de passer des accords avec les faux cardinaux et ensuite, bien sûr, ils se feraient avoir au conclave. Mais même si, par le plus grand des hasards, un traditionaliste ou un saint homme était "élu", il serait toujours un antipape. Bien sûr : le conclave ne peut être valide que s'il est formé par de vrais cardinaux, avec tous les papiers en règle, selon la Constitution Apostolique de 1996 de Jean-Paul II. Du point de vue de la foi, on pourrait dire que Notre Seigneur a mis l'antipape en échec : il ne peut plus bouger. Il pourrait nommer 1000 cardinaux supplémentaires, mais cela serait totalement inutile. Le munus, l'investiture divine, demeure avec Benoît XVI. La ligne de succession papale est la sienne, et il appartient aux seuls cardinaux nommés par lui ou par Jean-Paul II de désigner le prochain vrai pape.

 

Paradoxalement, l'exacerbation de la succession de Bergoglio a été précisément l'empressement à sécuriser son "filleul" dans l'usurpation du trône pétrinien. Un Maradiaga, un Tagle, ou un Zuppi, ou un autre de ces ultra-modernistes protéiformes, peut-être avec le nom de Jean XXIV, comme il le souhaitait lui-même. Le nom n'est pas accidentel. Il est la série qui suit non seulement le pape du Concile, d'où est partie l'agression maçonnique-moderniste contre l'Église, mais aussi l'antipape médiéval Baldassarre Cossa. À l'inverse, s'il avait conservé les cardinaux d'avant 2013, un conclave à la mort de Benoît XVI aurait légitimement élu un vrai pape.

 

 

La seule solution pour Bergoglio


La seule solution pour Bergoglio serait donc de monter dans la machine à remonter le temps, de revenir au 14 mars 2013, date à laquelle, dès son élection, il aurait dû se rendre compte qu'il n'avait pas le munus. Il aurait dû courir vers Benoît et lui dire : "Mais, Saint-Père, qu'avons-nous fait ? Vous ne nous avez pas laissé le munus, tout est à refaire ici". S'il avait eu cette motion, peut-être aurait-il été validement élu lors d'une nouvelle élection, précisément en raison de son geste noble et honnête. Mais la soif de pouvoir aurait pu faire plus, et le train est maintenant passé.

 

La seule façon de clore dignement cette vilaine aventure est donc, pour l'évêque argentin, une reddition totale et inconditionnelle. Aller s'agenouiller devant le Saint Père Benoît, le Vicaire de Jésus, demander pardon, tout confesser et entrer dans l'histoire comme le Grand Pénitent, cet impossible "Judas sauvé" qui l'obsède de manière freudienne. Il pourrait ainsi confirmer à tous, laïcs et croyants, l'existence de cet inexorable Esprit logique de justice qui anime le monde et que 1,285 milliard de personnes identifient comme le Dieu trinitaire chrétien-catholique.

 

***

 

Notes du Traducteur

 

1. Le Désert des Tartares (titre original en italien Il deserto dei Tartari) est un roman de Dino Buzzati paru en Italie en 1940.

La traduction française, signée Michel Arnaud, est publiée en 1949 aux éditions Robert Laffont.

Ce roman a été adapté au cinéma par Valerio Zurlini (Le Désert des Tartares, 1976), en chanson par Jacques Brel (Zangra), au théâtre par Xavier Jaillard, et a inspiré divers autres romans.

 

2. Au moment où je traduis (dans la nuit de mardi 7 au mercredi 8 juin, le site Sesto Daily News le classe troisième des meilleures ventes en Italie.

 

3. La fête du grand pardon célestinien est inspiré par une bulle du pape Célestin V pour favoriser le partenariat au sein des populations locales. Depuis 2019 elle est inscrite au Patrimoine culturel immatériel de l'humanité.

 

4. Citation de l'Enfer de Dante III, 60

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