Écrit par Padre Bonifacio (19/06/2022) - Traduction française: Louis Lurton
Nous, chrétiens, nous nous caractérisons par l'amour de la vérité, par le fait de ne pas être des lâches, par le fait d'être des enfants de Dieu, par la liberté que le Seigneur nous donne et par le dévouement de celui qui sait qu'il est le dépositaire de si grands dons de manière imméritée. En d'autres termes, nous nous caractérisons par le fait de vivre dans l'Esprit, ce qui revient à vivre dans la vérité et la charité, bref à vivre dans le Christ.
Cela nous donne une distance par rapport aux événements du monde, incluant l'Église, car nous savons que tout est dans les mains de Dieu, et nous ne nous alarmons pas quoi qu'il arrive, car nous avons confiance dans le Seigneur. Mais en même temps, cela nous donne une proximité avec tout ce qui se passe, car rien ne nous est indifférent, et nous vivons tout à partir du Seigneur et avec Lui.
De plus en plus de catholiques découvrent la réalité incontestable que Bergoglio n'est pas le Pape, ils finissent par se rendre compte que "le roi était nu" et il qu’il est impossible de faire l'éloge de la robe royale, sinon d'admirer combien nous, les hommes, sommes stupides et maladroits pour voir l'évidence et même simplement pour la reconnaître. Mais cela ne veut pas dire que tout le monde réagisse adéquatement à cette découverte. Beaucoup ne veulent pas admettre ce que leurs yeux voient, simplement parce que beaucoup d'autres le considèrent encore comme Pape, comme si la vérité était définie par l'opinion de la majorité.
Un chrétien n'agit pas en fonction du "bruit du monde" ou de ce que les masses semblent penser. Nous avons la raison pour penser, la Révélation et le Magistère, ainsi que la loi de l'Église, pour éclairer tout ce qui se passe, et nous avons l'Esprit Saint, qui soutient son Église et lui donne le sensus fidelium, pour ne pas nous laisser tomber dans l'erreur ni la confusion, si nous l'aimons et le cherchons en vérité.
Mais beaucoup, voyant la réalité, haussent les épaules en signe de résignation défaitiste, admettant : "et alors, que puis-je y faire ?", comme Pilate a demandé sur un mode évasif "et où est la vérité" ? Eh bien, n'éludons pas, nous devons faire quelque chose, oui, et peut-être plus important que nous ne le pensons.
La première chose que nous, catholiques, devons faire est de ne pas avoir peur, de rechercher la vérité et d'être conséquents. A partir de là, tout sera plus facile, mais si nous restons tièdes, si nous résistons à l'Esprit Saint, qui veut nous conduire comme des enfants de Dieu (cf. Rm 8,14), et nous guider vers la vérité tout entière (cf. Jn 16,13), nous mériterons les reproches du Seigneur pour notre tiédeur (cf. Ap 3,15).
De plus, si nous savons que Bergoglio n'est pas Pape, logiquement, nous ne devrions ni le reconnaître, ni l'écouter, ni le suivre. Ses dispositions sont nulles et non avenues (canonisations, nominations, etc.). Son magistère est nul et non avenu, et pire que nul et non avenu, nuisible, et nous ne devons pas l'écouter ou le lire. Ses journées et ses actes publics méritent de notre part le moindre des intérêts et le plus grand mépris, comme celui qu'il reçoit à la prière de l'Angélus sur la place Saint-Pierre, chaque jour plus vide. Nous ne devons pas recevoir ses bénédictions ni nous joindre à ses prières.
En revanche, nous devons aimer le Pape, Benoît, et prier pour lui. Unissons-nous à lui en ce moment douloureux pour l'Église et pour l'aider dans sa solitude et sa souffrance. Comme lors du premier Vendredi Saint, peu nombreux sont ceux qui se tiennent au pied de la croix, aimant et souffrant, accompagnant le Crucifié, peu sont conscients de la réalité et restent à ses côtés.
Bergoglio n'est pas Pape, que puis-je faire ? Faites confiance au Seigneur, qui est le Seigneur et le Maître de son Église. Et ne vous laissez pas troubler par l'apparent triomphe des ennemis. Le Seigneur a la victoire et il la manifestera. Son Église subit une purification nécessaire, et nous devons en être conscients afin de coopérer avec le Seigneur de toutes nos forces pour qu'Il nous compte dans Son Église renouvelée et purifiée, qui apparaîtra glorieuse comme Lui est glorieux, lorsqu'Il viendra convier Son Épouse aux noces de l'Agneau.
Et tant qu'il fait jour, soyons témoins de la lumière. Beaucoup sont encore confus, en deuil, ne comprenant pas ce qui se passe. Mais le Seigneur est lumière et vérité. Et il compte sur nous pour apporter sa lumière et sa vérité à tant de cœurs qui ont besoin de trouver la paix dans la vérité, le repos dans la confiance en Dieu et ses plans, une nouvelle mission dans la compréhension de la volonté de Dieu pour ses enfants en ces jours mauvais.
Bergoglio n'est pas Pape, que puis-je faire ? Soyez une Église vivante. Ne participez pas aux œuvres mortes de la chair, ni des ennemis de l'Église. Vivre dans la grâce de Dieu, vivre dans l'adoration, réparer tout le rejet de Dieu qui se diffuse dans la structure de l'Église, séquestrée par un faux Pape. Et ne regarder ni à gauche ni à droite, mais garder les yeux fixés sur Jésus, avancer sur le chemin qu'il nous propose jusqu'à la consommation de ses plans dans l'histoire pour entrer dans son triomphe final sur le royaume de Satan. Être le blé et ne pas se laisser contaminer par l'ivraie qu'un ennemi de Dieu est venu semer dans son champ pendant que d'aucuns dormaient. Être le blé qui attend d'être rassemblé dans ses greniers, pour être toujours avec Lui.