Écrit par Elizabeth Yore* (18/04/2022) - Traduction française autorisée: Louis Lurton
Il était une fois, dans le minuscule État de la Cité du Vatican, un pape qui allait bientôt abdiquer, Benoît XVI. Il ordonna à ses trois plus fidèles confidents (1) d'entreprendre une enquête top secret sur les scandales financiers, sexuels et moraux au Vatican.
Les trois prélats enquêtèrent consciencieusement, interrogèrent des prélats et des employés clés du Vatican, examinèrent des documents et des vidéos, et fouillèrent les archives à la recherche d'informations. L'équipe d'enquête recueillit des informations sur les scandales financiers et les abus sexuels du clergé, persistants et insolubles, qui tourmentaient le Vatican. Des allégations firent surface et les enquêteurs découvrirent un puissant lobby gay clandestin, pratiquant le chantage, l'extorsion et des fraudes financières à couper le souffle.
Des noms furent cités, des événements catalogués et des documents enregistrés dans le rapport. C’était une entreprise exhaustive, qui ébranla la confiance de l'équipe d'enquête dans le personnel, les prélats éminents et le clergé impliqués dans l'immoralité, la mauvaise gestion financière et autres intrigues infâmes. Assurément, les enquêteurs avaient découvert des intrigues et des plans rivalisant avec un roman de Dan Brown - un véritable who's who dans le puissant lobby homosexuel du Vatican.
En décembre 2012, le rapport de 300 pages fut remis à Benoît XVI. Le dossier contenait des informations explosives concernant une fraude financière endémique et des crimes sexuels parmi les prélats, le clergé et les employés du Vatican. ICI
Le Vatican, comme le Buenos Aires de Bergoglio, est une ville
où les criminels se déplacent librement.
Le rapport fut surnommé le "Dossier rouge". Ce dossier de deux volumes reliés en cuir rouge contenait des conclusions explosives, et une tempête de feu se mit à couver au Vatican, tandis que les fidèles attendaient une réponse du pape Benoît.
Pourtant, la réponse allait bouleverser le monde catholique. Personne ne s'attendait à voir tomber la prochaine chaussure rouge.
A peine deux mois après avoir reçu le Dossier rouge, le 11 février 2013, le pape Benoît choquait le monde en annonçant son retrait de la papauté. Immédiatement, les médias spéculèrent que le scandaleux et salace Dossier Rouge était à l’origine du retrait pontifical. Cependant, Benoît XVI nia que le dossier fût la cause de son retrait. Il affirmait qu'il n’avait plus l'énergie nécessaire pour mener à bien ses fonctions papales.
Néanmoins, la papauté avait reçu un acte d'accusation détaillé et documenté - une précieuse feuille de route exposant le lobby gay du Vatican. Pourtant, les poursuites et les réformes exigées par le dossier ne seraient pas mises en œuvre sous la papauté de Benoît XVI. Son successeur se verrait passer cette patate chaude.
Et plus personne n'entendit parler du Dossier rouge.
Après avoir démissionné, Benoît XVI remit l’explosif Dossier Rouge à son successeur, Jorge Bergoglio. Bergoglio serait désormais chargé d'assurer, comme il l'avait promis et vanté, la réforme des scandales financiers et sexuels du Vatican.
C'est ainsi que l'horloge s'enclencha, les catholiques attendant que Bergoglio prenne des mesures pour s'attaquer à la boue documentée dans le dossier et l’expurger.
Depuis, plus personne n'a entendu parler du Dossier Rouge. C'est comme s’il avait fini comme tous les documents historiques de l'Argentine, effacé de l'histoire, pour ne plus jamais être mentionné. Uki Goni, auteur et journaliste argentin, décrit cet ethos argentin :
"C'est l'attitude argentine : supprimer, ignorer. De nombreux documents de l'ère péroniste ont été détruits... Il n'y a pas d'histoire en Argentine. Il n'y a pas d'archives".
L'Argentin qui occupe le fauteuil de Saint-Pierre est-il en train de supprimer et d’ignorer l’explosif Dossier Rouge, en espérant qu'il sera oublié ?
Justice différée, justice refusée.
Il ne fait aucun doute que le Dossier Rouge contenait des informations sensibles sur des activités criminelles en cours. Des rumeurs de trafic sexuel et de prostitution ont dominé les ragots et les discussions autour de l'enquête sur le Dossier. La crainte est que le délai de prescription de ces crimes soit maintenant expiré.
Depuis le 13 mars 2013, date à laquelle Bergoglio a pris en charge la Chaire de Pierre, on ne parle plus du Dossier Rouge. Apparemment, les preuves de crimes potentiels ne font l'objet d'aucune enquête par les forces de l'ordre romaines et italiennes. Les détails du Dossier Rouge restent enfouis et cachés dans les archives de Jorge Bergoglio, aussi dissimulés que les détails de son notoire pacte secret Vatican-Chine.
Le Vatican, comme le Buenos Aires de Bergoglio, est une ville où les criminels se promènent librement.
Au cours des neuf années de règne de Bergoglio, le scandale des prélats homosexuels du Vatican et du lobby clérical, ainsi que la dissimulation des scandales d'abus et des fraudes financières commis par le clergé ont fait rage. Dans de nombreux cas documentés, Jorge Bergoglio semble personnellement impliqué dans la dissimulation. Pourtant, il reste intouchable et sans regrets.
Justice différée égale justice refusée. Il faut que le Dossier Rouge cesse de prendre la poussière. Dans l'intervalle des 9 années de dissimulation bergoglienne, les auteurs d'abus sexuels n'ont pas été contrôlés et sont encore en circulation, continuant de s'attaquer aux victimes.
Publiez l'intégralité du Dossier Rouge, maintenant.
(1) Note : Les trois enquêteurs nommés par Benoît XVI étaient le cardinal espagnol Julian Herranz, le cardinal italien Salvatore De Giorgi, ancien évêque de Palerme, et le cardinal slovaque Jozef Tomko.
* Elizabeth Yore a fait partie de la délégation de l'Institut Heartland qui s'est rendue au Vatican en avril 2015 pour inciter le "pape François" à réexaminer sa dépendance à l'égard des partisans du contrôle de la population de l'ONU qui favorisent le changement climatique. Elle est avocate internationale spécialisée dans la protection de l'enfance, et a enquêté sur plusieurs cas d'abus sexuels d'enfants par le clergé. Elle a été conseillère spéciale et défenseur des enfants d'Oprah Winfrey. Elle est l'ancienne avocate générale du Département des services aux enfants et aux familles de l'Illinois (Department of Children and Family Services) et l'ancienne avocate générale du National Center for Missing and Exploited Children.