La déclaration de renonciation se présente comme une clé possible de tout
Écrit par Andrea Cionci (06/03/2021) - Traduction française autorisée : père Walter Covens
Pour beaucoup, Benoît XVI reste "un mystère". Eh bien, face à des mystères, on émet des hypothèses pour voir lesquelles se contredisent et lesquelles sont plausibles. Nous vérifions les alibis, les incohérences, ce qui correspond et ce qui ne correspond pas, en utilisant la LOGIQUE, une forme de raisonnement qui semble être passée de mode.
Nous allons maintenant essayer d'établir des FAITS, en toute honnêteté intellectuelle, en proposant trois hypothèses et en nous posant des questions. Nous sommes ouverts à toutes les contributions.
1) Benoît ne connaît pas bien la théologie, le latin et le droit canonique.
En effet, il a rédigé de manière bâclée une déclaration de renonciation pleine de fautes de latin - ICI - et de bévues juridiques qui semblent même, pour certains journalistes, théologiens, latinistes et juristes, construites pour s'auto-valider (ICI).
Questions. Alors, si Benoît XVI a été si négligent et négligé, comment peut-il maintenir une ambiguïté logique parfaite et inflexible dans son comportement depuis sa démission ? Pourquoi, il n'a jamais déclaré simplement : "Le pape est François", mais plutôt, sifflement, "Le pape est un", pendant huit ans, sans jamais préciser lequel ? (ICI)
Pourquoi ses paroles peuvent-elles toujours, IMMANQUABLEMENT, être interprétées à l'envers, comme si elles disaient : "Le pape est un et c'est moi" ? Pourquoi, en effet, déclare-t-il que le cas semi-inconnu de l'évêque Williamson, le lobby gay et Vatileaks n'ont rien à voir avec sa démission, alors que depuis des années, on soupçonne plutôt la mafia de Saint-Gall et la franc-maçonnerie américaine ? Pourquoi n'a-t-il pas mentionné les pressions économiques américaines, étant donné qu'il est de notoriété publique qu'Obama a fait bloquer le code Swift du Vatican pour le débloquer immédiatement après la démission de Ratzinger ? Pourquoi Benoît dit-il "J'ai fait mon choix consciemment", laissant planer un doute supplémentaire sur le fait qu'il ait pu aussi poser un "piège" consciemment ? Pourquoi affirme-t-il avoir "la conscience tranquille" alors qu'il a plus d'une fois défié François et fait de l'obstruction sur des questions clés telles que le célibat des prêtres ? Comment peut-il se déclarer "en paix" après avoir rendu la vie si difficile à son "collègue" François ? En fait, certains pourraient interpréter qu'il est en paix avec lui-même parce qu'"il a déjà préparé la fin de ses ennemis"... En bref : si Ratzinger était un ignorant et un écervelé, comment se fait-il que ses déclarations soient toujours aussi limpides, parfaitement interprétables à "double sens" ?
2) Benoît XVI est un ami moderniste de Bergoglio,
comme le prétendent certains sédévacantistes, et n'a fait que préparer le terrain pour lui remettre volontairement l'Église.
Questions. Pourquoi alors a-t-il rendu la vie si difficile à son ami François en démissionnant avec une Declaratio pleine de fautes de latin et d'ambiguïtés juridiques ? Pourquoi alors, après avoir restauré la messe en latin, a-t-il mis en jeu le célibat ecclésiastique et divers autres objectifs progressistes dans la conduite qui a suivi sa (déclaration de) renonciation ? Pourquoi continue-t-il à réitérer les concepts de la Tradition si son but était précisément de faire évoluer l'Église vers un modernisme extrême ? Comment peut-il dire qu'il a fait son choix en toute conscience, s'il crée tous ces problèmes à "son cher ami moderniste François" ? Pourquoi, surtout, ne contredit-il pas ses propres fidèles qui continuent à crier que "seul Benoît est le vrai pape" ? ATTENTION : Il a en effet déclaré au Corriere seulement "certains de mes fidèles un peu fanatiques sont en colère contre mon choix de démissionner" - ignorant peut-être son escamotage (NDT : en français dans le texte) ?
Il n'a pas dit qu'il désapprouvait ses fidèles parce qu'ils ne reconnaissaient pas son ami moderniste François, ce qui aurait été BEAUCOUP PLUS LOGIQUE ET NATUREL.
3) Benoît XVI a une culture et une intelligence très profondes et a préparé une sorte de "grande réinitialisation catholique".
Pressé et isolé par les factions internes et les pouvoirs forts, la seule chose qu'il pouvait faire était d'utiliser sa subtile intelligence pour fournir aux vrais catholiques un "bouton rouge" avec lequel, au moment opportun, faire sauter la "fausse église" - comme l'appelle Monseigneur Viganò - afin de l'annuler, mais pas avant qu'elle ait été révélée au monde. Un système qui présupposait une lente maturation, une prise de conscience progressive en harmonie avec les temps, une conversion volontaire de la part des fidèles même si cela devait causer quelques souffrances au peuple de Dieu. Un système qui exploiterait à son avantage la cupidité aveugle de ses ennemis (qui n'auraient pas remarqué l'invalidité de la renonciation) en sachant pertinemment comment la fausse église se trahirait au fil des ans. Un système qui ferait jouer son rôle à cette même bonne Église qui l'avait abandonné au moment où il en avait besoin, et une stratégie qui, en même temps, lui permettrait de ne jamais mentir, de ne jamais pécher, d'être cohérent, doux et humble, mais vrai, comme Jésus. Un système totalement décisif, divin, "apocalyptique", qui impliquerait de brûler toute la partie corrompue de l'Église. L'invalidation de sa démission, en fait, invalide Bergoglio et tous ses changements doctrinaux, ainsi que les nominations de ses 80 cardinaux modernistes qui, désormais majoritaires, vont blinder le prochain conclave en plaçant un autre hyper-moderniste sur le trône de Pierre. Nous en avons parlé ICI.
Le bouton rouge de la démission invalide serait un système qui utilise uniquement la vérité et la logique, l'essence du catholicisme, pour découvrir ce qui était sous les yeux de tous, mais qui n'aurait été "vu" que par ceux qui voulaient voir, conformément à la phrase de l'Évangile "Celui qui cherche trouve".
Une solution simple et non violente, sans effusion de sang, qui ne demande qu'un peu de courage et d'amour pour l'Église de la part des évêques qui ne seraient appelés qu'à DIRE LA VÉRITÉ sur la démission.
Question. Pourquoi alors personne dans les médias ne s'intéresse-t-il à cette affaire et aucun CARDINAL ne prend-il de mesures ?