En ce sixième dimanche du temps ordinaire, Jésus aborde pour nous la position du croyant par rapport à la loi et son application morale dans les actes.
« Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : Je ne suis pas venu abolir mais accomplir ».
Jésus nous indique qu’il n’est pas venu pour abolir la Loi donnée par Dieu dans l’Ancienne Alliance, mais l’accomplir dans son sens primitif, pensé par Dieu. Et cela jusqu’au plus petit trait,
c'est-à-dire au sens le plus intime que Dieu lui a donné.
Ce sens a été donné au Sinaï : « vous êtes devenus saints, car je suis saint » (nous rappelle le Lv 11,44) et Jésus l’accentuera dans le sermon sur la montagne que nous avons entendu dans le
prolongement des béatitudes : « Vous donc, vous serez parfaits comme votre père céleste est parfait » Mt 5,48.
C’est là tout le sens des commandements : celui qui veut demeurer dans l’alliance avec Dieu doit correspondre à son attitude et à sa pensée. Et Jésus nous montre lui-même que cet accomplissement
de la loi est possible. Il va en vivre devant nous, tout au long de son existence, le sens ultime, jusqu’à ce que tout, tout ce qui a été prophétisé se réalise : jusqu’à la croix et la
résurrection. Il ne nous est rien demandé d’impossible, la première lecture nous le rappelle :
« Si tu veux, tu peux observer les commandements, il dépend de ton choix de rester fidèle ».
Ainsi faire la volonté de Dieu n’est rien d’autre que « rester fidèle », c’est-à-dire faire effort pour correspondre à son offre d’amour totalement donné, avec reconnaissance et joie. Rien n’est en dehors de nos moyens ni hors de notre atteinte, « car la Parole est tout près de toi, elle est dans ton cœur ». Dès lors, être plongé dans la Parole et y rester fidèle en nos actes nous introduit dans la perfection de Dieu.