« Ni lui ni ses parents ont péché mais l’action de Dieu devait se manifester en lui. »
Ainsi seule la grâce peut rétablir la vérité de ce que je suis et me dissocier et me libérer de mon péché. En disant cela
Jésus nous fait comprendre que l’action de Dieu soit se manifester : elle n’est pas un événement extraordinaire mais habituel de la vie du chrétien mais encore faut-il se laisser faire. En outre,
si Dieu manifeste sa grâce et n’attend que de la manifester dans ce qui est touché par le péché, comment suis-je disponible à cette grâce pour moi-même et comment j’accepte que cette grâce prenne
demeure dans celui que je considère pécheur ?
Là est la suite du chemin de notre conversion de carême : voir avec le regard de Dieu comme le fait l’aveugle de
naissance. La guérison manifestée, il devient de plus en plus croyant jusqu’à reconnaitre dans le guérisseur le Messie et jusqu’à défier ses adversaires et être expulsé de la
synagogue.
Oui, celui qui reconnaît qu’il doit, sa vue, sa foi, au Christ, vient, par la pure grâce du Seigneur, définitivement à la
lumière. En revanche, qui pense être voyant et bon croyant par lui-même et sans être redevable à la grâce, celui-là est déjà aveugle et risque de l’être définitivement.
Seigneur, ouvre mes yeux à tes merveilles, que percevant mon péché je coure après ton pardon et que le voyant en mes
frères j’y recherche toujours ta grâce active.