Elle introduit alors sa sœur Marie auprès du Maître. Mêmes reproches mais elle pleure. On pourrait croire que la situation s’inverse par rapport au récit de la première rencontre : Marthe se lamentait auprès de Jésus pendant que Marie écoutait et annonçait sa foi ; Ici, Marthe confesse sa foi et Marie se lamente. La foi ne sera jamais figée, elle est possible en toute situation et nécessite et contemplation et action.
Jésus, à son tour pleure. Et il est comme le suggère les différentes traductions : bouleversé, consterné, irrité. Il affronte la mort qui nous touche si durement. Sans ces larmes au tombeau,
Jésus ne serait pas l’homme qu’il est, comme nous. Il tient à toucher la mort, il veut se tenir face au tombeau. Il sait que dans peu de temps il sera devant cette même mort, alors il veut la
voir en face directement. C’est pourquoi, il laisse expressément la mort venir en Lazare, malgré les demandes de ses amies : « Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura pourtant deux
jours à l’endroit où il se trouvait ».
En ce temps de carême, donne-nous, Seigneur, de savoir t’attendre sans récriminer et de comprendre, dans une foi revivifiée, que les explications et les solutions viennent dans le temps, en ton
temps.