Le Père Jean-Côme About commente l'Évangile du dimanche 15 mai, quatrième dimanche de Pâques. Évangile selon saint Jean, chapitre 10, versets 1 à 10.
Jésus parlait ainsi aux pharisiens :
« Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans la bergerie sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit.
Écoutez Radio Vatican : >>
Lire le commentaire :
Notre chemin pascal nous invite à approfondir notre adhésion de cœur et d’âme au Christ au travers du récit du Bon Pasteur.
Jésus est l’unique berger de ses brebis, c’est pourquoi, il les connaît et elles le connaissent, elles le suivent quand il les appelle, parmi la multitude des autres brebis se trouvant dans
l’enclos, et il mène à un gras pâturage.
Il est le berger légitime : loin d’agir comme d’autres qui sont des voleurs et des bandits, qui sautent la haie pour voler, détourner ou pour abattre, Lui, il entre par la bonne porte.
Ses brebis se distinguent par leur flair pour ainsi dire instinctif pour le vrai berger. « Jamais elles ne suivront un étranger… parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers » nous
rappelle l’évangile.
Et elles reçoivent ce flair par le son de la voix du bon Pasteur, le son unique de la Parole de Dieu qui les atteint en Jésus.
Cette parole résonne tout autrement que tous les autres sons des conceptions du monde, religions, philosophies et idéologies purement humaines et Jésus sait que son appel n’est comparable à aucun
autre. « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul va vers le Père sans passer par moi », nous rappellera-t-il dimanche prochain ; c’est pourquoi toutes les autres voies et les autres portes
sont des chemins qui égarent.
En effet, Jésus, qui revendique pour lui toute la vérité venant du Père, ne peut faire connaître qu’une intolérance divine pour toutes les voies inventées par les hommes et qui ne mènent pas au
pâturage éternel qui rassasie, à la maison du Père.
Beaucoup de gens, qui ne regardent pas dans le cœur des autres, mais qui se radicalisent au nom de Dieu, peuvent et doivent être tolérants, mais ils ne sont et ne seront jamais Le Berger, et La
porte. Et ils devraient, au lieu de se chercher un chemin, d’une manière éclectique, ésotérique ou syncrétique, chercher l’instinct pour le son authentique de l’appel divin, le solliciter
véritablement devant Dieu.
Il est évident que le « Je suis, la porte des brebis » de Jésus, affirmant la vérité du Père, a indigné nombre de ses contemporains et continuent de le faire taxer d’intolérant encore aujourd’hui
par ceux qui, dans notre monde postchrétien, oppose à cette soi-disant prétention légitime du Ressuscité, la doctrine de nombreuses autres voies et par-delà de nombreuses autres vérités au moins
équivalentes à celle du Christ.
Mais la vérité de Dieu est indivisible, elle est une, précisément lorsqu’elle se manifeste comme l’amour absolu : le Bon Pasteur donnera sa vie pour ses brebis : il n’existe pas de vérité plus
haute, ni même seulement comparable.
Le Bon Pasteur nous indique et nous rappelle l’unique vérité : sa résurrection a fait jaillir la vie éternelle dans notre humanité et rien ne peut l’égaler.
Laissons notre cœur écouter la voix du Bon Pasteur et apprendre à la reconnaître dans le brouhaha du monde car sa voix n’attend que de rassembler toutes les brebis dispersées. Alléluia !