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Publié par dominicanus

noel

 

La fête de Noël a quelque chose de spécial. Je ne dis pas cela à cause des illuminations, des cadeaux et de l’ambiance festive. Ces choses-là sont l’expression de la différence, et non pas la cause. Même les soldats qui font la guerre dans des régions montagneuses enneigées ou dans des déserts arides sentent la différence, même de pauvres réfugiés qui fuient la guerre civile qui sévit dans leur pays sentent la différence, alors même qu’ils n’ont pas de sapins ni de repas de Noël, souvent même pas de messe de Noël.


Alors quelle est la différence ? Quel est le secret de Noël pour que cette fête touche les cœurs les plus endurcis ? Le secret, c’est le message si simple que Dieu nous a envoyé par un bébé qu’on a appelé Jésus, le Fils du Père qui s’est fait semblable à nous, en devenant un petit bébé qui ne peut pas survivre sans qu’on s’occupe de lui. Il est venu des splendeurs célestes pour vivre une vie humaine ordinaire dans la douleur, la tristesse, l’injustice, toutes ces souffrances d’un monde déchu. Ce que Dieu nous dit par ce bébé tout fragile, c’est quelque chose que nous avons tous besoin d’entendre. Il nous dit : "Je ne te laisse pas tomber".


Nous, les humains, nous avons tout gâché dans ce monde merveilleux que Dieu a confié à nos soins, mais Dieu, lui, ne nous a pas laissé tomber. Depuis que le péché originel a enténébré notre intelligence et empoisonné notre cœur, nous avons tous pu ressentir la solitude, le regret, le remords, les tiraillements… Vraiment, nous avons tous péché. Nous nous sommes tous rebellés contre Dieu. Et pourtant, il ne nous a pas laissé tomber. Sa puissance est plus grande que tout l’égoïsme du monde. Sa lumière est plus forte que les ténèbres les plus épaisses. Son amour est fidèle et solide, plus que les montagnes. Sa sagesse est plus profonde que les océans. Sa bonté est infinie, plus que le firmament. Dieu ne nous a pas laissé tomber, et il ne nous laissera jamais tomber. C’est pour cela qu’on appelle Jésus le Sauveur.


Aujourd’hui, dans la Cité de David, un Sauveur nous est né. Il est né pour nous, pour chacun de nous, parce que Dieu nous espère.

 

L’histoire de Noël est remplie de signes du fait que Dieu ne nous laisse jamais tomber, du fait que la grâce de Dieu peut transformer des tragédies en triomphe.


Un des faits les plus éloquents est le cessez-le-feu de Noël en 1914 sur les champs de bataille ensanglantés de la Première Guerre Mondiale, dans les tranchées de la Belgique et de la France. Entre les tranchées, il y avait une zone étroite, appelée "No-man’s land", jonchée des cadavres jamais enterrés des soldats qui avait essayé de prendre d’assaut les tranchées ennemies. C’était une bande très étroite, de souvent guère plus de 60, voire 40 mètres de large.


Le 24 décembre 1914, les soldats britanniques aussi bien que les soldats allemands avaient reçu bon nombre de colis de Noël. Les soldats allemands avaient même reçu des sapins de Noël. Ils avaient placé ces petits sapins, décorés de bougies, au-dessus des tranchées. Et ils ont commencé à chanter des chants de Noël. En face, les troupes britanniques avaient d’abord commencé à tirer sur les sapins. Mais ensuite, ils se sont mis à écouter les chants allemands, et à la fin de chaque chant, ils applaudissaient. Bientôt, les soldats allemands ont commencé à brandir des calicots improvisés appelant à un cessez-le-feu : "You no fight, we no fight." Les unités britanniques, à leur tour, ont fabriqué des calicots à la hâte en répondant : "Joyeux Noël !"


Au lever du jour, le 25 décembre, le "No-Man’s Land" était rempli de soldats des deux camps en train de fraterniser, riant, chantant, échangeant des cadeaux, des adresses, des cartes postales. Ils ont aussi pu enterrer leurs morts. Parmi les soldats, il y en avaient qui étaient coiffeurs de métier. Ils ont gracieusement offert de couper les cheveux de tout le monde. L’un des soldats allemands était jongleur professionnel. Il a commencé à faire un spectacle. Certaines unités ont organisé des matches de football, se servant de leur casques pour délimiter les buts. Selon le journal d’un soldat du 133e Régiment Saxon, la partie s’est terminée sur le score de 3-2 pour les Allemands.


Même à l’encontre des ordres des officiers supérieurs, le cessez-le-feu a duré, dans certaines zones de tranchées, jusqu’au Nouvel An. C’était comme si, juste pour Noël, Dieu voulait rappeler au monde que, même au plus fort de la guerre, ce grand fléau déclenché par le péché, il est présent. Même si nous le laissons tomber en péchant, lui ne nous laisse jamais tomber. Sa grâce peut faire la différence.


Cette nuit (ou ce jour), nous pouvons laisser tomber les murs défensifs que nous avons construit tout autour de nos cœurs. Aujourd’hui, c’est Noël, et Dieu vient frapper à la porte de notre cœur. Il voudrait entrer, pour nous rappeler que nous en sommes pas seuls, que les souffrances, les déceptions, les échecs de cette vie ne sont que passagers, alors que son amitié est tellement plus grande, qu’elle peut donner un sens, même aux tragédies les plus douloureuses, et combler les trous les plus noirs, qu’elle est pour toujours. C’est cette amitié qu’il nous offre depuis la pauvre mangeoire de Bethléem.


Nous avons pu être blessé par certains. D’autres se sont montré infidèles. D’autres encore nous ont trahi. Mais Jésus ne l’a pas fait, et il ne le fera jamais. Même si le monde devait nous crucifier, comme il a crucifié Jésus, si nous ne lâchons pas sa main, il nous relèvera, exactement comme lui-même s’est relevé d’entre les morts au matin de Pâques.


En poursuivant cette belle célébration, rendons grâce à Dieu du fond de notre cœur de ne pas nous avoir laissé tomber. Et pensons aussi à tous ces gens dans notre vie, nos amis, les membres de notre famille, nos collègues de travail… Y-a-t-il quelqu’un parmi eux que nous avons laissé tomber ? Si c’est le cas, c’est maintenant le moment favorable pour permettre au Seigneur de nous render espoir pour cette personne, et de prendre un nouveau depart dans notre relation avec elle.


Notre cœur peut être rempli de vieille paille nauséabonde, comme l’étable de Bethléem. Mais si nous laissons entrer le Christ et si nous le laissons demeurer en nous, alors sa force, son espérance et sa lumière ferons que même cette paille devienne une lumière resplendissante comme l’or. Si nous laissons entrer le Christ dans l’auberge de notre cœur, il rendra nos cœurs semblables au sien, et nous pourrons, comme lui, remplir ce monde d’une lumière que les ténèbres ne pourront jamais éteindre.

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