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Publié par dominicanus

“Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !”

“Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !”

 

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La parabole du Fils Prodigue est comme un kaléidoscope : elle présente des perspectives innombrables qui nous aident à comprendre ce que suivre le Christ veut dire.

 

Une de ces perspectives qui nous échappent la plupart du temps concerne le plus grand danger qui nous guette en tant que soi-disant "catholiques pratiquants" : celui qui consiste à vivre notre foi de manière purement superficielle, sans la laisser pénétrer dans les profondeurs de notre cœur.

 

Cette parabole nous enseigne qu’il est possible de vivre « dans la maison du Père » sans vraiment connaître le Père. Le fils cadet ne connaissait pas vraiment le Père. Il ignorait combien son père l’aimait et combien celui-ci voulait le combler de tous les biens. Cette ignorance le fait infliger à son père une grave insulte quand il lui demande sa part d’héritage alors que son père est encore en vie. C’était une manière de lui dire qu’il vaudrait mieux qu’il soit déjà mort.

 

Le fils aîné ne valait pas mieux. Selon les apparences, il faisait tout bien comme il faut, mais il n’avait aucune idée de l’amour de son père pour lui non plus, et il en voulait à son père de fêter le retour de son frère.

 

Bien qu’ils aient vécu leur vie entière sous le même toit, les deux frères n’avaient jamais ouvert leur cœur à leur père. Ils s’étaient enfermés dans le pauvre petit monde de leur égoïsme.

 

Nous pouvons facilement faire la même chose, tout en étant des catholiques "pratiquants" pendant toute notre vie, faisant notre devoir d’état comme il faut selon les apparences, mais sans ouvrir notre cœur à Dieu, et sans le connaître d’une manière intime et personnelle. Nous courons ainsi le risque d’être séparés du Père pour toujours, mangeant les gousses dont se nourrissent les porcs, et passant à complètement à côté de la célébration joyeuse de l’amour du Père.

 

L’un des saints dont nous célébrons la mémoire ces jours-ci, le 16 septembre, c'est saint Cyprien. Il était évêque en Afrique du Nord. Il est mort en 258. Il a été témoin de l’une des crises les plus graves dans l’Eglise sous l’Empire romain, une crise causée par la vie chrétienne superficielle contre laquelle le Seigneur nous met en garde aujourd’hui. Saint Cyprien a exercé son épiscopat lors d’une longue période de paix entre deux vagues de persécutions romaines. Pendant cette période de paix, beaucoup de chrétiens sont tombés dans la routine, et beaucoup de nouveaux convertis se contentaient d’un copinage avec le Christ.

 

Au moment où une nouvelle vague de persécutions a déferlé sous l’Empereur Décius (249), des centaines, voire des milliers de ces chrétiens routiniers ont renié leur foi, parfois publiquement, sous la torture, l’exil et les exécutions, pour sauver leur peau. Parfois aussi ils ont acheté des faux documents certifiant qu’ils avaient renié leur foi. Dans les deux cas, ces chrétiens ont préféré éviter de souffrir pour le Christ, plutôt que de rester fidèles à l’amitié avec le Christ.

 

Quand cette vague de persécutions a passé, l’Eglise était confrontée à un grave problème. Ces milliers de "lapsi" (ceux qui étaient "tombés" sous la persécution) voulaient revenir à l’Eglise. Mais beaucoup de ceux qui n’étaient pas tombés (et parmi eux de nombreux évêques) estimaient que le péché de ces "lapsi" était impardonnable. Il y a eu des divisions, des hérésies, et avant que saint Cyprien et le pape saint Corneille n’aient pu ramener la paix, des communautés entières de chrétiens s’étaient séparés de l’Eglise catholique. Certains historiens disent même que les divisions qui ont résulté de ces chrétiens infidèles ont favorisé l’extension de l’Islam en isolant beaucoup de communautés chrétiennes.

 

La miséricorde de Dieu est infinie, c’est vrai, mais cela ne veut pas dire que nous sommes dispensés de faire notre part pour devenir des chrétiens authentiques.

 

En méditant sur les deux frères de la parabole, il y a de quoi être effrayé. Tous les deux pensaient connaître leur père. Aucun des deux ne se rendait compte combien ils étaient aveuglés par leur égoïsme.

 

Comment pouvons-nous éviter de tomber dans cette même situation tragique, vivant dans la Maison du Père sans pour autant permettre à la grâce du Père de toucher nos cœurs ?

 

D’abord, nous devons humblement demander à Dieu de nous aider à reconnaître nos fautes, pour que nous puissions nous en corriger. Une manière très simple pour ce faire consiste à vivre notre célébration de l’Eucharistie dominicale plus consciemment, en faisant l’effort ensemble de vraiment vivre les paroles que nous prononçons au cours de la Messe, et en adhérant à celles qui sont prononcées par le prêtre. Les paroles de la liturgie sont pleines du mystère de Dieu. Elles sont pour nous le modèle d’une vraie relation avec le Père. Si nous faisons consciemment l’effort de les écouter et de les prononcer avec notre cœur, elles deviennent une source de lumière et de renouveau, un rempart contre la routine.

 

Une des manières pour favoriser cet effort, c’est d’arriver à la Messe quelques minutes en avance, le temps de laisser mourir les bruits de ce monde avant que commence la célébration des Saints Mystères.

 

Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ?
Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ?

Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ?

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