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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Pourquoi l’Avent ? Invitation à la croisière - Homélie 1er dimanche de l’Avent C

Publié par dominicanus sur 29 Novembre 2024, 21:51pm

Catégories : #Homélies Année C (2009-2010)

 
 

Aujourd’hui c’est un nouveau commencement, le premier dimanche d’une nouvelle année liturgique, le début du Temps de l’Avent. Chaque année l’Eglise nous guide à travers divers temps liturgiques. Le premier Temps est celui de l’Avent, suivi de Noël. Après le Temps de Noël nous avons quelques semaines de ce que nous appelons le Temps Ordinaire. Ensuite nous commençons le Temps du Carême qui débouche sur le Temps Pascal. Après la Pentecôte, enfin, nous reprenons le Temps Ordinaire.

 

Chacun de ces Temps liturgiques possède sa signification propre, avec aussi ses caractéristiques particulières. Il y a les lectures de la Messe qui sont en lien avec des thèmes déterminés. Il y a des jours spéciaux, des célébrations, des traditions. Il y a même des couleurs spécifiques.

 

Tout cela fait que les Temps liturgiques sont comme une croisière spirituelle. L’Eglise en est la guide. Les escales prévues par l’Eglise, ce sont tous les évènements majeurs de l’histoire du salut, depuis la création, dont on fait mémoire durant la Vigile Pascale, jusqu’à la Venue du Seigneur dans la gloire, mis en lumière en ce premier Dimanche de l’Avent.

 

Pourquoi l’Eglise insiste-t-elle pour que nous participions chaque année à cette croisière à travers l’histoire de notre salut ? Pourquoi devons-nous visiter toujours les mêmes escales, participer aux mêmes célébrations des mêmes Temps liturgiques chaque année ? S’agit-il d’une simple coutume d’ordre sentimental, ou y a-t-il une raisons valable à cela ? L’Eglise catholique n’a pas subsisté et évangélisé pendant deux mille ans à cause de traditions d’ordre purement sentimental. L’Eglise catholique est une mère spirituelle remplie de sagesse, guidée par l’Esprit Saint, et les Temps liturgiques sont une expression de cette sagesse.

 

Il y a au moins deux raisons importantes qui gouvernent le calendrier liturgique, et plus nous les comprendrons clairement, plus aussi nous pourrons en tirer notre profit.

 

 

La première raison qui régit les Temps liturgiques est d’ordre négatif, la deuxième d’ordre positif.

La raison négative est simplement que l’Eglise ne veut pas que nous oubliions ce qui est le plus important. La vie est pleine de piquant, de souffrances, d’occupations, de relations complexes et d’urgences : bref, nous avons toujours un tas de choses à faire. Ca a toujours été comme ça, mais le rythme et la cacophonie n’ont cessé d’augmenter depuis l’invention des mass médias.

 

Parmi tant de vacarme et d’activités, le démon nous a à l’œil. Il veut que nous soyons absorbés par les urgences quotidiennes de notre vie sur-occupée pour que nous finissions par oublier l’urgence de ce que Dieu veut faire depuis toujours et pour l’éternité. En nous emmenant à une croisière chaque année à travers les Temps liturgiques, l’Eglise veut nous détacher de toutes ces activités dans lesquelles le démon nous entraîne et qui nous divertissent des réalités essentielles, durables, comme le péché et le salut, la mort et le jugement, l’Amour et le projet de Dieu, ses commandements…

 

La deuxième raison qui régit les Temps liturgiques est plus positive. Ces Temps sont là pour nous aider à grandir dans la grâce. Les saisons du monde créé comportent des condtions de lumière, de température, d’humidité qui permettent aux plantes et aux animaux de grandir, de s’épanouir et de porter du fruit, de se reproduire. Nous pouvons, par exemple, déterminer l’âge d’un arbre en comptant le nombre d’anneaux que comporte le tronc. Chaque anneau représente une année, c’est-à-dire une succession de saisons ordonnées. C’est ainsi que Dieu a voulu organiser la création.

 

De même il a organisé le monde surnaturel, le monde de la grâce et de la foi. Lors de chaque Temps liturgique, lorsque nous tournons notre regard vers les diverses vérités de la foi catholique et des évènements de la vie du Christ, nous recevons en temps voulu une nourriture, une lumière appropriée et équilibrée. Les Temps liturgiques nous permettent de grandir spirituellement de manière saine, en évitant la sédentarité, l’immobilité, si nocive pour notre santé tant spirituelle que physique.

 

En avançant dans la vie, les vérités de notre foi ne changent pas, mais nous, nous changeons. Chaque fois que nous les revisitons, nous en découvrons de nouveaux aspects. Par exemple, quand un enfant fête Noël, la venue de Jésus dans le monde, c’est une chose. Mais quand un adulte qui est devenu papa ou maman contemple Dieu que se fait petit enfant, c’est autre chose. C’est le même mystère de l’Amour de Dieu, mais vu et apprécié avec un autre regard.

 

Dieu a toujours quelque chose de nouveau à nous dire, et il nous parle à travers la contemplation de son Fils, Jésus Christ. Chaque évènement de la vie du Christ, célébré lors des Temps liturgiques, est comme une source de sagesse, et chaque fois que nous retournons à cette source, nous sommes désaltérés, rafraîchis et fortifiés ; et c’est ainsi que nous croissons en grâce.

 

Voilà donc les deux raisons majeures qui président au rythme bienfaisant de la succession annuelle des Temps liturgiques : échapper au stress de la vie quotidienne et grandir dans la grâce. Ainsi Dieu fait sa part de travail. Mais nous aussi, nous avons notre petite part à faire. Dieu a préparé quelque chose pour chacun de nous durant ce Temps de l’Avent : une lumière, peut-être, qui nous permettra de grandir en sagesse ; ou une expérience de pardon ou de libération spirituelle qui nous apportera une profonde paix intérieure ; ou encore une parole de grâce qui nous guérira d’une vieille blessure affective ; ou une vitamine spirituelle qui nous fortifiera et nous inspirera en vue d’une mission que le Seigneur veut nous confier. Dieu seul sait comment il va s’y prendre pour nous permettre de grandir durant ce Temps de l’Avent. Pour nous, la meilleure manière de le découvrir sera de coopérer avec lui, en faisant un effort conséquent pour correspondre à la grâce.

 

Quelque chose doit donc changer dans notre vie durant ces quatre prochaines semaines. Quelque chose doit changer dans nos maisons, dans notre manière de penser, de passer le temps… L’Avent concerne la venue du Christ : sa première venue il y a deux mille ans, sa venue prochaine dans la gloire, à la fin de l’histoire, et sa venue actuelle dans nos vies aujourd’hui. Notre travail, durant ce mois de décembre qui va commencer est de nous concentrer là-dessus, de porter cela dans notre prière, de réfléchir à cela, de nous laisser toucher par cela.

 

N’attendons pas demain pour commencer le Temps de l’Avent ; nous pouvons commencer tout de suite, lors de cette Eucharistie. Jésus vient vers nous durant cette Messe, pour entrer dans notre vie, exactement comme il est entré dans le monde lors du premier Noël. Quelle est la place que nous allons lui donner ?

L’Avent concerne la venue du Christ : sa première venue il y a deux mille ans, sa venue prochaine dans la gloire, à la fin de l’histoire, et sa venue actuelle dans nos vies aujourd’hui.

L’Avent concerne la venue du Christ : sa première venue il y a deux mille ans, sa venue prochaine dans la gloire, à la fin de l’histoire, et sa venue actuelle dans nos vies aujourd’hui.

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