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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Neuvaine de préparation à la Fête-Dieu, Un peu d’histoire…

Publié par Walter Covens sur 30 Mai 2007, 20:15pm

Catégories : #Prières

Neuvaine de préparation à la Fête-Dieu
Du jeudi 31 mai au vendredi 8 juin 2007



Un peu d’histoire…

    L'institution de la Fête-Dieu est pour beaucoup due à une religieuse dont le confesseur devient pape: sainte Julienne de Mont-Cornillon (1192-1258), en Belgique.

    Urbain IV institua la fête du Corpus Domini par la bulle "Transiturus de hoc mundo" et confia alors à St Thomas d'Aquin la rédaction de textes liturgiques pour cette solennité qu'il fixait au jeudi après l'octave de la Pentecôte. La fête fut ensuite confirmée par le pape Clément V en 1314.

    Mais en amont, le pape Urbain IV avait été, en Belgique, le confesseur de sainte Julienne de Mont Cornillon: c'est à elle que revient le mérite d'avoir demandé au pape l'institution de cette fête.

    Orpheline, elle avait été recueillie à l’âge de cinq ans, avec sa sœur Agnès, d’un an son aînée, par les Augustines du Mont-Cornillon, près de Liège. Comme les religieuses soignaient les lépreux, elles vécurent d’abord en retrait, à la ferme. Mais à quatorze ans, Julienne fut admise parmi les sœurs.

    Une vision dont elle fut favorisée deux ans plus tard est à l’origine de ses efforts pour faire instituer la Fête-Dieu en l’honneur du Saint-Sacrement.

    Cependant, devenue prieure, Julienne se heurtait à de cruelles incompréhensions: on la traitait de fausse visionnaire. Ses visions, et son interprétation rigoureuse de la règle augustinienne, la firent chasser deux fois du monastère.

    La première fois, l’évêque la rappela. La seconde, en 1248, elle se réfugia dans le Namurois, auprès d’un monastère cistercien, avant d’embrasser la vie d’ermite recluse, à Fosses.

    L’abbaye cistercienne de Villers, entre Bruxelles et Namur, lui offrit une sépulture, aussi l’iconographie la représente-t-elle parfois revêtue de l’habit des Cisterciennes.

    Cependant, relayés par la bienheureuse Eve de Liège (+ v. 1266), ses efforts ne furent pas vains, car la fête du Saint-Sacrement fut introduite dans son diocèse. Et elle allait être étendue à toute l’Eglise par Urbain IV, six ans après sa mort. C’est lui qui a célébré la première fête solennelle à Orvieto, avec une grande solennité.

    La solennité du « Corpus Domini » remonte en effet à 1264, lorsque, accueillant les dévotions eucharistiques nées aux XIIe et XIIIe siècles, en réaction contre les doctrines hérétiques quant à la présence du Christ sous les espèces consacrées.

    C’est aussi à cette époque que remonte le « miracle de Bolsena », ville du bord du lac qui porte son nom, dans le Latium, au nord de Rome. Un prêtre de Bohème, Pierre de Prague, vint à douter de la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie, alors qu’il célébrait la messe: il vit alors des gouttes de sang couler de l’hostie, tachant le linge d’autel, et la pierre. Informé du fait, le pape demanda qu’on lui remette les linges sacrés et il fit lui-même le déplacement pour les recevoir, accompagné de toute la cour pontificale.

    Les événements sont relatés par les fresques de la cathédrale d'Orvieto. Une grande partie des reliques y sont conservées: l'hostie, le corporal et les purificatoires de lin.

    A Bolsena, on peut encore voir l'autel du miracle dans la basilique Sainte-Christine, ainsi que quatre pierres tachées de sang.

    A Rome, c’est à la fin du XVe siècle, sous Nicolas V, que l’on commença à célébrer la fête par une procession de Saint-Jean à Sainte-Marie. La tradition s’est ensuite maintenue pendant trois siècles. Mais en 1870, année de la prise de Rome, l’usage est tombé dans l’oubli jusqu’à ce qu’elle soit reprise par Jean-Paul II en 1979.



*  Les textes indiqués ci-après pour chaque jour de la neuvaine sont tirés de l’exhortation apostolique post-synodale « Sacramentum Caritatis » (Sacrement de l’amour) du Pape Benoît XVI.  Ils sont donnés au prêtre comme un point d’appui pour enrichir et développer l’homélie lors de la messe quotidienne.  Ces textes ont été choisis en fonction des thèmes et de l’une de lectures de la messe du jour (première lecture ou l’évangile) ayant comme but la préparation spirituelle de tous les fidèles à la Fête Dieu 2007.
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