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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Georgette Blaquière, Témoignage d'une veuve consacrée (1)

Publié par Walter Covens sur 14 Novembre 2006, 19:36pm

Catégories : #la vache qui rumine (Années B - C)

    La mort d'un époux, c'est toujours un choc terrible, même si on s'y attend, même si on croit s'y être préparé au long d'une maladie. On se retrouve comme amputée, on réalise à ce moment-là la vérité de la parole biblique: "Ils deviendront une seule chair". Et le coeur et la chair sont blessés en même temps.

    De plus il faut affronter le réalisme de tous les renoncements envisagés au fil des jours de la maladie, de tous ces projets faits ensemble et à présent brisés.

    Mais le plus difficile à vivre, c'est le non-exaucement de la prière. J'ai prié, nous avons prié ensemble. Nous avons crié vers Dieu: "Écarte de nous cette coupe". Et même si nous ajoutions: "Que ta volonté soit faite", aujourd'hui me voici confrontée au non-exaucement de ma prière. Comment pourrai-je m'empêcher de dire au Seigneur: "Pourquoi Seigneur? Pourquoi?" Même sans une ombre de révolte, même dans une prière d'abandon aussi confiante que possible, me voici confrontée au mystère de cette sagesse de Dieu qui traverse la mort, mais qui passe par la mort. À ce moment-là, on ne peut que se tenir dans la foi nue, sans même essayer de comprendre le sens de cette blessure qui traverse le coeur?...

    Puis, quand est passé le temps où on est submergé par les problèmes matériels, on se retrouve affrontée à la solitude. Solitude affective, certes... Mais plus profondément encore, on devient celle qui n'a plus de berger pour prendre soin d'elle. Alors vient la tentation de se refermer sur moi pour prendre soin moi-même de moi. Et beaucoup de ceux qui se disent des amis vont me le conseiller, sous prétexte qu'il faut bien vivre... Mais en réalité il n'y a d'issue qu'en disant au Seigneur: "Toi mon Dieu, qui a promis de prendre soin de la veuve et de l'orphelin, viens te faire toi-même mon berger, viens toi-même prendre soin de moi".

    J'expérimente alors, très obscurément mais véritablement, comme une présence "fraternelle", discrète, près de moi, au nom du Seigneur. Dans la prière en particulier, ou dans l'Eucharistie, cette présence obscure semble se faire plus proche, comme si mon époux m'était envoyé pour m'aider, et quelquefois cela se traduit dans les situations les plus concrètes, les plus quotidiennes. Par la permission de Dieu, de petits signes sont donnés que la séparation n'est pas irréversible mais au contraire un chemin pour accéder en Dieu à une autre forme de communion, plus librement et plus intimement fraternelle. Il est difficile d'expliquer cela. Pourtant je rencontre beaucoup de veuves qui témoignent de cette même expérience.

    Alors on commence à se rendre compte que le ciel n'est pas loin de la terre, que le voile qui sépare le monde visible et le monde invisible ne paraît épais que parce que nos yeux sont trop aveugles. On commence à percevoir quelque chose du mystère de la réalité de l'invisible, du mystère de la Communion des Saints, de l'Église vivante devant la Face de Dieu. Mystère de foi, certes, cependant parfois un éclair vient montrer que c'est réellement vrai. (à suivre)

Femmes selon le coeur de Dieu, Éd. Saint Paul, 1999, p. 89-91
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J
<br /> <br /> bonjour et merci pour ce blog. J'y viens par hasard en ayant introduit comme mot clé de recherche, veuve et vie consacrée. Alors le témoignage de cette veuve m' a interessé et j'aimerais bien<br /> avoir la suite. Comment faire ?<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> D'abord vous avez la référence du livre au bas de l'article,<br /> <br /> <br /> Femmes selon le coeur de Dieu, Éd. Saint Paul, 1999<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> et puis, vous avez la suite de l'extrait dans les pages suivantes<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://www.homelie.biz/article-4562149.html<br /> <br /> <br /> etc... (cliquer sur "suivant" au bas de l'article).<br /> <br /> <br /> <br />

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