Père Émilien Tardif, Jésus a fait de moi un témoin, Éd. de lEmmanuel, 1990, p. 130-133
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Le pire de tout serait de dissocier le ministère de guérison de son contexte dévangélisation. La guérison, isolée et séparée de lannonce explicite du salut dans le Christ Jésus, est facilement mal comprise.
La promesse de Jésus : " En mon Nom vous expulserez les démons, vous parlerez des langues nouvelles, imposerez les mains aux malades et ils seront guéris. " vient immédiatement après lordre : " Allez dans le monde entier et proclamez la Bonne Nouvelle à toutes les nations " (Marc 16, 14-16).
Évangéliser, cest instaurer le salut intégral de lhomme par le Christ Jésus, salut qui sétend au corps, à lâme et à lesprit.
Guérir sans annoncer la Bonne Nouvelle du salut est uvre de rebouteux. La guérison réalisée par Dieu est toujours dans un contexte dévangélisation. Jésus a envoyé ses Apôtres pour évangéliser et, par ce moyen, guérir les malades. Non seulement guérir mais proclamer un message. Les deux choses vont toujours ensemble. Le dernier mot de lÉvangile de Marc est : " Ils partirent prêcher ; partout le Seigneur agissait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui laccompagnaient. "
Cest pourquoi je naime pas prier pour les malades si je ne peux pas proclamer que Jésus est vivant et donner quelques témoignages qui démontrent que lÉvangile est vrai et quil est vécu aujourdhui.
Je suis témoin de la multiplication des miracles et des guérisons quand on annonce Jésus. Je ne comprends pas comment il peut y avoir encore des personnes qui sont surprises et nacceptent pas les miracles. Ce qui me surprendrait davantage, cest que Jésus ne tienne pas ses promesses de guérir les malades quand nous annonçons son Nom.
Un jour, jétais en train de manger quand quelquun me posa une question indiscrète : " Mon Père, êtes-vous sûr que vous ayez le don de guérison ? " Je ne pouvais pas répondre sur-le-champ, et tout le monde me regardait dans lattente de ma réponse. Enfin, je dis : " Je suis sûr que jai la mission dévangéliser
et que les signes et les guérisons accompagnent toujours la prédication de lÉvangile. Moi, je ne fais que prêcher et prier, tandis que Dieu, lui, guérit les malades. Cest ainsi que nous avons formé une bonne équipe de travail et que nous nous entendons bien. "
Pendant le congrès de Québec en 1974, on me demanda une session sur les signes qui accompagnaient lévangélisation. La salle de conférence était remplie de deux mille personnes. Comme il y avait beaucoup de bruit dans le couloir je sortis moi-même fermer la porte pour que nous soyons tous plus recueillis.
Dans le couloir, il y avait une dame sur un fauteuil roulant qui ne marchait plus depuis cinq ans et demi. Je linvitai à entrer, mais elle me répondit : " Je voudrais bien mais on ne me laisse pas entrer, car la salle est pleine et je ne peux pas marcher. Venez, lui dis-je et je poussai le fauteuil. "
Je fermai la porte et commençai ma conférence, insistant sur limportance dannoncer Jésus ressuscité qui guérit et sauve tout homme.
Je donnai le témoignage de ma guérison et dis comment le Seigneur guérit par son amour. Je soulignai limportance du témoignage des merveilles du Seigneur dans notre vie. Un homme se mit debout et dit : " Je suis chrétien et je crois en Dieu. Mais je suis médecin et je crois quavant daffirmer que nous sommes guéris nous devrions faire un examen médical qui le confirme comme à Lourdes. En tant que médecin vous avez le droit de le faire, lui dis-je, mais quand quelquun reçoit une guérison comme ce fut mon cas, il ne peut attendre ce que les médecins diront pour rendre grâce à Dieu. "
Il répliqua en disant que nous devions être prudents, etc., et il utilisait des mots que moi-même je ne comprenais pas. Ses propos étaient comme de la glace qui tombait sur lassemblée et je ne savais pas quoi lui répondre.
Tandis que ce médecin, dans sa sagesse et sa prudence, jetait le doute sur nous tous, la dame du fauteuil roulant, que javais introduite moi-même dans la salle, sentit une force lenvahir. Elle se leva et commença à marcher seule dans lallée.
Cela faisait cinq ans et demi quà cause dun accident de voiture, elle ne marchait plus. On lui avait enlevé les rotules dans une opération délicate. Et médicalement elle ne pouvait plus marcher. Mais le Seigneur la fit se lever, sous les applaudissements et ladmiration de tous. Les uns pleuraient, les autres la félicitaient. Son nom était Hélène Lacroiix.
En arrivant au micro elle nous donna son témoignage. Quand elle acheva et que les gens applaudirent, je madressai au médecin et lui demandai sil croyait quil valait mieux attendre un examen médical ou si nous ne devions pas déjà rendre grâce à Dieu. Il se jeta à genoux sur le sol. Cétait le plus ému de tous. Il se sentait peiné et honteux de sêtre rendu ridicule. Je lui dis : " Ne vous inquiétez pas, Dieu voulait faire un grand miracle aujourdhui. Il sest servi de vous pour manifester sa Gloire, e disant : Comme le Père Émilien ne peut te répondre, Moi je te répondrai. "
Telle fut la première guérison physique que je vis de mes yeux, précisément en évangélisant.
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