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Publié par Walter Covens

Comme le disait Paul VI dans son Encyclique Mysterium Fidei du 3 septembre 1965 (§ 56) : " L'’Église catholique a rendu et continue de rendre ce culte d’'adoration qui est dû au sacrement de l'’Eucharistie non seulement durant la messe, mais aussi en dehors de sa célébration : en conservant avec le plus grand soin les hosties consacrées, en les présentant aux fidèles pour qu’'ils les vénèrent avec solennité, en les portant en procession. "

Au cours du haut moyen âge, on prit l’'habitude de donner une certaine solennité à la procession du Jeudi Saint, conduisant l’'Eucharistie de l’'autel au reposoir. Vers la même époque, se développa l’'habitude, perdue depuis lors, d’'emporter le Pain eucharistique dans la procession du dimanche des Rameaux. Mais c’'est surtout dans la foulée de l’'institution de la Fête-Dieu, à partir de la fin du treizième siècle, que se développèrent les processions du Saint-Sacrement.

On a reproché à cette démarche son prétendu " triomphalisme ". En fait, il s’'agit plutôt de célébrer joyeusement une victoire, la victoire pascale. Comme l’'écrit le Cardinal Ratzinger, " la procession du Jeudi-Saint, de par sa nature, est accompagnement de l’'hostie, cheminement avec le Seigneur qui se livre pour nous. Mais durant la Semaine sainte tout cela ne peut que rester un peu marginal. Et ce qui, le dimanche des Rameaux, restait ambigu, assombri par les ténèbres de la croix, il faut qu'’à la Fête-Dieu cela se déroule en public et de façon grandiose, dans la joie de la Résurrection : cortège triomphal du Seigneur, que nous reconnaissons, publiquement aussi, comme Seigneur et à qui nous remettons nos rues et nos places ".  Ce qui peut très bien, comme d’'autres manifestations publiques d’'un autre ordre, se faire dans le respect de ceux qui ne partagent pas notre foi.

Pour bien maintenir le lien de la procession avec la célébration de l’'Eucharistie, on veillera à ce qu’elle se fasse après la messe où sera consacré le Pain que l’'on portera en cortège. Autant que possible, on cherchera également, pour respecter le sens d’'une procession, à ce qu’'elle aboutisse, pour la bénédiction finale, à une autre église que celle dont on est parti.
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