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Publié par Walter Covens

À condition de la concevoir de telle manière qu’'apparaisse clairement son lien avec la célébration de la messe et que ne soit donc pas masqué le fait que le Seigneur a d’'abord voulu l’'Eucharistie pour qu’'elle soit notre nourriture, l’'adoration de l’'Eucharistie représente un admirable enrichissement de la tradition liturgique occidentale.

Comme le dit Jean-Paul II dans sa lettre ‘Dominicae cenae du 14 février 1980 sur le mystère et le culte de l’'Eucharistie (cf. CEC, § 1380), " l’'Église et le monde ont un grand besoin du culte eucharistique. Jésus nous attend dans ce sacrement de l’'amour. Ne refusons pas le temps pour aller Le rencontrer dans l'adoration, dans la contemplation pleine de foi et ouverte à réparer les fautes graves et les délits du monde. Que ne cesse jamais notre adoration ".

L’'année jubilaire, où nous célébrons de manière éminente la présence de Jésus avec nous, aujourd’hui, dans son Eucharistie, devrait être une occasion favorable pour la promouvoir dans les paroisses et dans les communautés qui bénéficient de la présence eucharistique du Seigneur. Durant cette année de grâce, nous contemplons la manière dont tout l’'amour trinitaire se concentre dans le Cœoeur du Christ. Et ce Coeœur est un Coeœur eucharistique, dès lors que tout l’'Amour des Trois se résume aussi dans l’'Eucharistie.

Ce n’'est donc pas par hasard que, relatant ses visions à Paray-le-Monial, sainte Marguerite-Marie rapporte : " Cet aimable Cœoeur me fut représenté avec ces paroles : ‘J’'ai une soif ardente d’'être honoré et d’'être aimé des hommes dans le Très Saint-Sacrement et Je ne trouve presque personne qui s’'efforce selon mon désir de Me désaltérer en usant envers Moi de quelque retour.’ " Beaucoup d’'autres saints ont parlé dans le même sens. Cherchons donc à répondre à l’'appel.

Nous allons solenniser particulièrement la fête de la Sainte-Trinité, le dimanche après la Pentecôte. Nous chercherons aussi à honorer le Sacré-Cœoeur de Jésus, le vendredi qui suit le deuxième dimanche après la Pentecôte. Mais, avant cela, nous aurons vénéré, avec une ferveur particulière, l’'Eucharistie du Seigneur. Nous l’'aurons déjà fait le Jeudi-Saint, dans la célébration de la Cène du Seigneur. Tout y est : la célébration de l’'Eucharistie le jour même de son institution, la procession au Reposoir et l’adoration silencieuse jusqu’à minuit, mais avec la sobriété propre au célébrations de la semaine sainte. Par contre, lors de la Solennité du Corps et du Sang du Seigneur, le jeudi ou le dimanche qui suivent la fête de la Sainte Trinité, nous pouvons donner libre cours à notre joie.

Ce fut d’'ailleurs l’'une des intuitions qui présidèrent à l’'institution de la Fête-Dieu, sur les instances de sainte Julienne de Cornillon et de la bienheureuse Éve de Saint-Martin. Car si le culte du Sacré-Coeœur doit beaucoup à sainte Marguerite-Marie, au dix-septième siècle, le culte de l’'Eucharistie doit tout autant à la piété éclairée de ces deux Liégeoises du treizième siècle. Quand Urbain IV étendra à l’'Église universelle la célébration liégeoise de la Fête-Dieu (en 1246, à Fosses, la toute première fois), il soulignera cette dimension de joyeuse solennité : " Il convient qu'’une fois du moins par année, on célèbre la mémoire du Sacrement avec un éclat particulier. Au Jeudi Saint, en effet, jour anniversaire de l’'Institution, l’'Église universelle ne peut s’'adonner pleinement à cette tâche, occupée qu'’elle est par la réconciliation des pénitents, la confection du Saint-Chrême et le Lavement des pieds. "

Lors de la Fête-Dieu de l’'An 2000 (et après !), célébrons donc solennellement l’'eucharistie, adorons-la et, si possible, emportons-la en procession.
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