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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


P. Marie-Eugène de l’E.J., Au souffle de l’Esprit, Prière et Action, Éd. du Carmel, pp. 216-219 (1e partie)

Publié par Walter Covens sur 25 Mai 2006, 16:23pm

Catégories : #la vache qui rumine (Années B - C)

Je vous ai parlé d’arêtes lumineuses, de rayons lumineux qui fendent la nuit du moins un instant, et nous permettent d’aller très loin dans la prière du Christ, de voir suffisamment ce qu’elle a été et son utilité. De cela, tirons quelques conclusions pratiques. La première, c’est que nous devons beaucoup prier. Il ne faudrait pas que nous soyons de ces chrétiens qui croient qu’après avoir récité quelques prières vocales le matin et le soir, après avoir assisté vaguement ou même de façon fervente à la messe du dimanche, ils ont rempli un peu plus même que leur devoir, parce qu’ils voient à côté d’eux des gens qui ne font même pas cela… Notre vie véritable, celle qui ne finira pas, sera une vie d’union avec Dieu et nous sommes ici-bas pour nous exercer à cette vie du Ciel. Si nous arrivons dans le Ciel et que nous ne sachions pas prier, nous aurons probablement à l’apprendre, et nous risquons de manquer la porte parce que nous ne saurons pas faire. C’est un métier qu’on n’apprend pas dans le paradis ! Le bon Dieu dira : depuis cinquante ans, soixante ans, peut-être davantage, tu avais la grâce, tu avais les moyens de prier et de t’unir, et tu ne l’as pas fait ? tu as laissé ce talent, ce talent précieux, tu ne l’as pas exercé ? (cf. Mt 25, 14 s.) La vie chrétienne n’est pas seulement une vie morale, elle ne consiste pas seulement à éviter ceci ou cela ; elle consiste surtout à faire du positif. On ne développe pas sa vie en évitant les microbes, on développe sa vie par l’exercice des fonctions vitales, et en nourrissant ses énergies vitales par l’aliment approprié. Nos énergies vitales chrétiennes, c’est la grâce, c’est d’être enfant de Dieu. Cette fonction consiste à nous unir à Dieu et, avec Dieu le Père à spirer l’Amour, par conséquent, comme dit saint Jean de la Croix, à spirer déjà l’Esprit Saint. C’est là notre fonction principale. Permettez-moi d’insister : à notre époque, même les bons chrétiens sont parfois un peu trop orientés vers des fonctions qui sont importantes mais secondaires. On croit parfois que l’exercice de la charité, c’est surtout l’exercice de la charité sociale : ce n’est pas vrai. La charité sociale entre dans nos devoirs, mais c’est une fausse interprétation de l’Évangile de penser qu’être chrétien, c’est surtout faire cette charité sociale. La charité, c’est celle qui nous unit à Dieu. Quand Notre Seigneur nous demande de l’exercer à l’égard du prochain, c’est en la surnaturalisant, en voyant dans ce prochain le prolongement de Dieu, ou en exerçant cette charité pour conduire cette âme à ses opérations essentielles d’enfant de Dieu et l’introduire dans la Trinité sainte. Cette charité doit avoir un but d’apostolat : ramener cette âme dans la voie, non pas seulement à la messe du dimanche, mais lui montrer le chemin qui va dans la Trinité sainte. Nous devons donc donner à cette prière la place qu’elle doit avoir dans notre vie. Nous devrions retrouver l’atmosphère et les lumières dans lesquelles vivaient les premiers siècles du christianisme : la grande lumière qui devrait éclairer nos vies chrétiennes personnelles, notre vie familiale, notre vie sociale, c’est le dogme et la vie de la Trinité sainte. Ce n’est pas réservé à quelques spécialistes qui ont le temps, ou à quelques moines ou religieuses qui en ont le goût. C’est une vérité chrétienne. Il faut, par conséquent, donner à nos enfants le moyen, c’est-à-dire l’instruction qui les oriente vers cette vie trinitaire, à laquelle nous devons participer et qui est notre terme. Nous devons nous exercer à l’union, orienter notre vie familiale et notre vie sociale, notre vie personnelle vers ce terme qu’est notre participation à la vie trinitaire.
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