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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Adrienne von Speyr, Jean, Le discours d’adieu, 2e tome, éd. P. Lethielleux, p. 20…21

Publié par Walter Covens sur 18 Mai 2006, 20:30pm

Catégories : #la vache qui rumine (Années B - C)

Le détourné " sera jeté dehors " : d’abord imperceptiblement par le Père, ensuite peut-être même publiquement par l’Église… Celui qui est exclu n’a plus accès aux sources vives, aux sacrements… Pour pouvoir revenir comme un vrai croyant, il lui faudrait devenir un homme tout autre que ce qu’il est actuellement. Mais il peut être jeté dehors uniquement par Dieu, sans que l’Église se sépare publiquement de lui. L’Église, comme institution visible et humaine, ne peut pas forcer l’accès aux consciences. Les sacrements qu’elle administre dépassent de loin par leur effet ce qu’elle peut en vérifier. Dans ceux-ci elle noue une alliance entre les âmes et Dieu, mais la vie intime de cette alliance lui reste en grande partie inconnue. Dans cette sphère, Dieu a déjà pu procéder à un rejet, tandis que dans la sphère accessible à l’Église tout semble encore en ordre.. Il se peut qu’extérieurement un chrétien participe à tout ce que l’Église lui demande, peut-être jusqu’à sa mort, mais intérieurement, dans la grande question essentielle que Dieu lui a posée, il a échoué ; ce point secret de son âme, indispensable à une relation vivante avec Dieu, est desséché et mort. Il peut avoir l’air d’un sarment de vigne florissant, voire fécond, mais en réalité toute cette vie n’est qu’apparence. Et lui-même en est conscient. Il ne saisit peut-être pas tout ce qui se rapporte à son état, mais il sait l’essentiel : que sur un point précis, une ou plusieurs fois dans sa vie, il a dit non à Dieu. Un non qui ne se laisse pas effacer par la contrition et la confession et qui décide du sens et de l’orientation de toute son existence. Cette part de lui-même qui importait à Dieu, il la lui a soustraite. C’est justement la partie par laquelle il aurait pu être fécond pour l’Église. Il s’agit de ce don tout à fait personnel qui, dans la communauté, aurait fait jaillir une source de vie. L’Église est incapable de constater d’où lui vient sa déficience ; elle ne dispose d’aucun contrôle sur les origines de la vie chrétienne en elle ; c’est Dieu qui y dépose le grain vivant. Mais celui qui dit non sait que par sa faute la vigne n’a pu faire pousser un sarment que Dieu avait prévu.
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