Lectures et Homélies du dimanche. Pape Benoît XVI "C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient" 1 Co 1,21
Peintures: https://www.evangile-et-peinture.org/ avec la permission de l'auteur.
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« Pour Marie, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y
avait pas de place pour eux dans la salle commune » (cf. Lc 2, 6ss).
De manière toujours nouvelle, ces mots nous touchent le cœur. Il est arrivé le moment annoncé par l’Ange à Nazareth :
« Tu vas enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut » (cf. Lc 1, 31).
Il est arrivé le moment attendu par Israël depuis tant de siècles, durant tant d’heures sombres – le moment attendu en quelque sorte par toute l’humanité
à travers des figures encore confuses : le moment où Dieu prendrait soin de nous, où il ne serait plus caché, où le monde deviendrait sain et où il renouvellerait tout. Nous pouvons imaginer par
quelle préparation intérieure, avec quel amour Marie est allée au devant de cette heure. La courte notation « elle l’emmaillota » nous laisse entrevoir une part de la joie sainte et de
l’empressement silencieux de cette préparation. Les langes étaient prêts pour que l’enfant puisse être bien accueilli. Mais dans la salle commune, il n’y avait pas de place. D’une certaine façon,
l’humanité attend Dieu, elle attend qu’il se fasse proche. Mais quand arrive le moment, il n’y a pas de place pour lui. Elle est si occupée d’elle-même, elle a besoin de tout l’espace et de tout
le temps de manière si exigeante pour ses propres affaires qu’il ne reste rien pour l’autre – pour le prochain, pour le pauvre, pour Dieu. Et plus les hommes deviennent riches, plus ils
remplissent tout d’eux-mêmes. Et moins l’autre peut y entrer.