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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Jean Derobert, Le "banquier de Dieu" (Le "krach Giuffrè")

Publié par Walter Covens sur 30 Septembre 2007, 19:58pm

Catégories : #la vache qui rumine (Années B - C)

jean.derobert.padre.pio.gifJean Derobert, fils spirituel du saint Padre Pio

Dès 1945, en Italie, on commença à entendre parler d'un banquier de Imola, Jean Baptiste Giuffrè. Il avait mis sur pied une organisation financière pour le moins hasardeuse qui n'était pas loin de l'escroquerie - et cet individu se faisait appeler "le banquier de Dieu" ! Giuffrè donnait à ses clients des intérêts qui allaient de 20% à 100%, pas moins ! Et, bien évidemment, les Curies Diocésaines, les couvents, accouraient vers lui. Ils devinrent des 'victimes'. Pourtant le Pape Pie XII avait tiré la sonnette d'alarme. Tout se termina devant les Tribunaux dans un krach monumental. Grâce à lui, les religieux, pour certains, roulaient sur l'or momentanément, car le 17 avril 1958, ce fut officiellement la faillite. Elle fit quelque vingt-cinq mille victimes. Les capucins ('les gloutons', comme les appelait Giuffrè lui-même), avaient touché une partie des vingt et un milliards de Lires, fruit des opérations bancaires.

Ils se trouvaient maintenant dans l'impossiblité de verser des sommes aussi astronomiques. La Province de Foggià, à elle seule, devait faire face à une dette de un milliard et demi de Lires (en 1958 !) alors qu'il n'y avait pas un million en caisse ! ... Pour combler les déficits, la tentation fut grande de vouloir puiser dans les caisses de l'hôpital de Padre Pio.

Pie XII avait senti venir le danger. Dès le 4 avril 1957, il avait relevé Padre Pio de son Voeu de Pauvreté pour lui permettre, en toute tranquillité d'âme, d'endosser les sommes que lui faisaient parvenir de tous les coins du monde ses "fils spirituels", pour soutenir son Oeuvre.

On tenta alors - monstrueusement - de faire fléchir Padre Pio pour diriger les fonds de la Casa Sollievo della Sofferenza vers les Caisses des Capucins. Tout fut bon pour anéantir Padre Pio ou tenter de l'anéantir ! On ne compte plus les brimades, les insinuations, les méchancetés, on alla même, pour le 'punir', jusqu'à lui supprimer l'aide du frère qui le soutenait dans ses déplacements. Padre Pio avait les pieds blessés ...

On alla même jusqu'à installer des micros dans son confessionnal et dans les endroits où il recevait les pénitents, pous savoir d'où venait l'argent et le Gardien responsable, c'était le Frère Emilio da Matrice. Quant à son successeur, le Père Rosario da Aliminusa, il était davantage fait pour être gardien de prison que Gardine d'un Couvent de fils du séraphique Père saint François !

Dans son célèbre discours aux Groupes de Prières, de décembre 1968, le cardinal Lercaro, très courageusement, mais avec lucidité, porte un jugement très sévère sur cette persécution d'un autre âge :

... Ce qui affligeait le Père Pio jusqu'à l'agonie - disait le cardinal - ce n'était pas le fait que contre tout bon droit, on tentait de disposer des richesses que représentait la "Maison du Soulagement de la Souffrance" qui était soutenue par la charité de ses enfants spirituels. Certes, il devait défendre les intentions des bienfaiteurs, pour la sauvegarde desquelles on lui avait concédé, malgré son Voeu de Pauvreté, de disposer de ces biens, comme s'ils étaient sa propriété, et lui, tant qu'il ne crut pas se trouver devant une volonté supérieure qui, sous le signe de l'obéissance, lui ôtait l'Oeuvre chérie, il resta ferme, humblement et avec sérénité.

Mais ce qui l'affligea jusqu'au plus profond de lui-même, ce qui le fit agoniser comme le Sauveur au Jardin des Oliviers, ce n'était pas tant qu'il souffrit 'pour' l'Église - ce qui l'aurait réconforté avec la lumière de la béatitude promise à ceux qui souffrent pour l'Évangile - mais, c'était le fait qu'il souffrait 'par' l'Église, par des hommes d'Église qui transposent, dans la communauté que le Christ anime de son esprit et rend admirable le sacrement de salut, le poids de leurs misères, de leur avidité, de leurs ambitions, de leurs mesquineries et de leurs déviations.

Il sentit l'amertume de procédés arbitraires, de mesures très dures, injurieuses, malignes, sans réagir et sans réclamer. On l'isola de ses amis et, comme Jésus, il put dire : "En vain, j'ai cherché quelqu'un qui me console ... on a éloigné de moi mes amis et mes frères.

À leur place vinrent les adversaires, poussés dans la misérable rancune du médiocre qui ne supporte pas la supériorité de la vertu, par de puissants appuis. Ses frères mêms devinrent ses tourmenteurs, et celui qui, conformément à la tradition des capucins, lui avait été donné comme bâton de vieillesse, en fut le misérable traître, et poussa jusqu'au sacrilège son baiser de traître. "et Jésus de taisait !" ...

Même la Providence se taisait. Elle laissait, comme dans la Passion de Notre Seigneur, les hommes en prise à leurs passions, sans en déranger les plans par des interventions supérieures. "Mon Dieu, mon Dieu - dut gémir dans le profond de son coeur le vieux frère malade et fatigué - pourquoi m'as-tu abandonné ?"

Et il se taisait lui aussi ...

Le résultat, ce fut que le Supérieur général donna l'ordre, en novembre 1961, à Padre Pio, de remettre au Saint-Siège les quelque 2000.000 actions de la Casa della Sollievo della Sofferenza. Après une nuit tout entière passée en prière, le Père signa le transfert qui le dépossédait de son hôpital au bénéfice du Saint-Siège.

C'est dans ce cadre douloureux qu'était intervenue la "Visite Apostolique" de Monseigneur Maccari en juillet 1961. Mis sachant ce que l'on sait ... on peut charger de leur sens plénier les simples mots du Père Agostino, en apparence si anodins :

Sans doute, le Père souffre 'pour diverses raisons', mais il est toujours résigné à la Divine Volonté.

Les saints sont ainsi.

Le dernier petit rapport du 'Journal' du Père Agostino porte la date du 23 novembre 1961 :

Le révérendissime Père Général (c'était, à ce moment, le Père Clemente da Milwaukee) est venu le 16. Il a communiqué à Padre Pio la décison du Saint-siège qui a juridiquement constitué la Clinique parmi les Oeuvres de Religion, en laissant le Père comme Patron jusqu'à sa mort.

Jean Derobert, Padre Pio, transparent de Dieu, Éd. Hovine 1987, p. 738-741
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P
<br /> <br /> MAIS QUOI A LA FIN LE KRACK DE LUMIERE, UNE SOCIETE SECRETE, UNE SECTE???? FRANCHEMENT, QUI N'a PAS ENCORE RECU SON PETIT TEXTO?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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