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Publié par Walter Covens

    Veut-il, ce Dieu de miséricorde, punir les hommes au temps du déluge à cause des crimes horribles dont ils s'étaient rendus coupables ? il ne le fait qu'à regret, dit l'Ecriture. Ce repentir que Dieu témoigne, dit saint Ambroise, nous montre l'énormité des crimes dont les hommes avaient souillé la terre. Cependant, il se contente de dire : « Je les détruirai (Gn 6, 7). » Pourquoi parler comme d'une chose à venir ? Est-ce que sa sagesse manquait de moyens ? Non, sans doute ; mais il parle de cette punition comme chose à venir, afin de donner aux coupables le temps de désarmer sa colère. Il les avertit du malheur dont il les menace cent vingt ans avant qu'il arrive, afin de leur donner le temps de le détourner par la pénitence. Il leur envoie Noé pour leur prêcher cette pénitence ; pour les assurer que s'ils changent de vie, lui-même changera de résolution. Le saint patriarche demeure cent ans à bâtir cette arche ; afin que les hommes, voyant ce nouveau bâtiment, lui en demandent la raison et rentrent en eux-mêmes. Combien de délais ! combien de remises ! Dieu attend leur pénitence. Enfin ils lassent sa patience. C'est ainsi que Dieu attend encore aujourd'hui à la pénitence ce misérable pécheur, qui sans cesse en voit mourir devant ses yeux un nombre infini des morts les plus effrayantes. Les uns sont précipités dans les eaux, les autres écrasés par la foudre du ciel ; d'autres, enlevés à la fleur de leur âge; d'autres, arrachés du sein des plaisirs et d'une fortune florissante. Ce Dieu de bonté et de tendresse, qui désire la conversion du pécheur avec empressement, permet que ces bruits se répandent dans différentes parties du monde, comme une trompette qui annonce à tous les pécheurs de se tenir prêts, que leur tour sera bientôt venu, et que s'ils ne profitent pas de ces exemples pour rentrer en eux-mêmes, hélas ! peut-être, hélas ! vont-ils dans peu servir d'exemple aux autres. Mais ces misérables pécheurs sont semblables à ces hommes dont parle l'Écriture, qui n'étaient nullement émus des menaces que Dieu leur faisait par la bouche, du saint patriarche Noé (Lc 17, 27 ; 1 P 3, 20).

    « Ah ! pécheur, s'écrie un saint Père, pourquoi ne te rends-tu pas à la voix de ton Dieu qui t'appelle ? Il te tend la main pour t'arracher de cet abîme où tes péchés t'ont précipité ; reviens, il te promet ton pardon. » O qu'il est triste, mes frères, de ne pas connaître son état déplorable ! Rendons-nous donc à la voix de celui qui ne nous appelle que pour nous guérir de ces maux dont notre pauvre âme est défigurée.



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