Ils se sont moqués de lui. Ils ont supprimé leurs tweets. Maintenant, ils embrassent son anneau. Et ce n'est pas parce qu'ils y croient. C'est parce qu'ils sont achetés.
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Lors de l'élection du pape Léon XIV, la réaction initiale de nombreux membres de Trad Inc. fut claire et critique. Il fut qualifié de candidat de la continuité de François. Certains publièrent des mèmes montrant une fumée blanche se transformant en noir. Des tweets et des diffusions en direct annonçaient que la révolution se poursuivrait. Le consensus était quasi unanime : ce n'était pas un moment d'espérance, mais de trahison.
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Prevost!!! Bon Dieu au secours!!!
Et puis, en 24 heures, tout a basculé. Des publications ont disparu. Des shorts YouTube ont été modifiés ou supprimés. Des fils d'actualité Twitter ont été effacés. Le message est devenu « Donnons-lui une chance ». Le ton est passé de l'inquiétude à l'optimisme. Et tout cela s'est produit avant même que Léon n'ait publiquement exposé sa vision et ses priorités en tant que pape.
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C'est comme si on pouvait enfin respirer pour la première fois depuis 12 ans.
Puis est venue la confirmation. Le 14 mai, Léon XIII fit l'éloge d'Isaac de Ninive : un mystique oriental qui ne fait pas partie de l'Église, dont les vues universalistes étaient déjà scandaleusement adoptées par François. Quatre jours plus tard, il déclarait que le pape François « nous accompagnait du Ciel ». Ces gestes n'étaient pas neutres. Ils étaient des signes indéniables que la révolution n'était pas corrigée, mais canonisée.
Mais à ce moment-là, le récit avait déjà changé. Trad Inc. avait retourné sa veste. Les mêmes influenceurs qui, quelques heures seulement après le conclave, avaient dénoncé Léon comme un libéral vêtu d'habits latins, exhortaient désormais à la patience. Ils avaient commencé à blanchir son image avant même qu'il n'ait dit ou fait quoi que ce soit, si ce n'est qu'il existait comme un potentiel pont vers l'accès et la crédibilité.
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Comment apaiser nos cœurs d'Amis de la Tradition envers Léon XIV?
Comme l'a dit Ben Harnwell dans une vidéo Rumble désormais largement partagée, ce revirement n'était pas une question de théologie. Il s'agissait d'escroquerie. Un pape qui porte de la dentelle et s'exprime avec révérence offre des opportunités : interviews, tribunes, conférences et invitations au Vatican. Si vous le flattez, vous pourriez recevoir un appel téléphonique. Si vous le critiquez, vous êtes mis à l'écart.
Les faux catholiques conservateurs adhèrent au faux nouveau pape conservateur
Le contenu a donc changé. Non pas à cause des actions de Léon, mais à cause des souhaits de Trad Inc.
Steve Bannon a été franc à ce sujet. Dans des interviews post-conclave, il a accusé François d'avoir truqué l'élection. Selon Bannon, Prevost avait été choisi par Bergoglio, et les cardinaux nommés par François ont assuré le résultat. Il a qualifié Léon de « pire choix pour les catholiques MAGA », un pape mondialiste choisi pour neutraliser la résistance populiste. Il a même affirmé que le conclave était « plus truqué que l'élection de 2020 », prédisant de futures batailles sur l'immigration et la souveraineté, Leo se rangeant du côté des fidèles.
Le New York Times a confirmé que les cardinaux de François avaient dominé le vote et a présenté Léon comme une figure de compromis destinée à unir les éléments progressistes et conservateurs ; une illusion d'unité sans réel changement. Vanity Fair a dénoncé l'hypocrisie de la droite en ligne, citant des voix initialement alarmées, mais rapidement attentistes. Taylor Marshall, par exemple, a publié une vidéo dans laquelle il affirmait que Léon était « résolument sur la trajectoire de François ». Cette vidéo a disparu en quelques heures. Elle a été remplacée par celle-ci :
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Je me soumets au PAPE LÉON XIV - Mes Premières Réflexions par Taylor Marshall
L'exemple le plus clair de ce retournement de veste est peut-être celui de John-Henry Westen, de LifeSiteNews. Dans une vidéo publiée peu après le conclave, Westen fustigeait Léon pour son rôle dans la destitution de Mgr Strickland et l'élévation du cardinal McElroy. Sa vidéo était ferme, critique et sobre.
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5 choses inquiétantes que vous devez savoir sur Léon XIV.
Mais quelques jours plus tard, il publia un éditorial au ton diamétralement opposé, mettant l'accent sur « l'espérance » dans le pontificat de Léon et exhortant les lecteurs à ne pas partir d'un « état de suspicion ou d'opposition ». Un instant, Léon était dangereux. L'instant d'après, il incarnait l'aube d'un renouveau. Le récit avait changé. L'homme, lui, n'avait pas changé.
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Nous continuerons à rendre compte avec intégrité et clarté, surtout lorsque la vérité est obscurcie ou que la doctrine est mise à mal. Mais nous ne partirons pas d'un état de suspicion ou d'opposition. Nous nous efforcerons d'éviter le sensationnalisme, cultivant plutôt un ton sobre, respectueux et ancré dans les vérités de l'Évangile.
Ce n'est pas de l'intégrité. C'est une assurance.
Le latin est de retour. Les vêtements sacerdotaux sont plus riches. Le chant est plus fluide. Et pour beaucoup de membres de Trad Inc., cela suffit. La doctrine peut s'effondrer. Les hérétiques peuvent être canonisés. François peut être déclaré présence céleste. Mais si l'image est catholique, l'escroquerie continue.
Certains d'entre nous n'ont pas oublié. Certains croient encore que la doctrine compte plus que la tenue vestimentaire. Certains se souviennent que l'Église n'est pas sauvée par l'esthétique, mais par la vérité.
Et certains d’entre nous ne suppriment pas leurs publications.