L’anathème de Bannon : «L’élection de Prevost est truquée, le Vatican a besoin d’argent. Sur les migrants il y aura désaccord»

Publié par dominicanus sur 12 Mai 2025, 14:48pm

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L'ancien stratège de Trump sur le choix de Léon XIV : « Ils cherchaient quelqu'un de plus organisé mais aligné sur Bergoglio. Le traditionalisme en Amérique est en pleine croissance »

Steve Bannon et Léon XIV ont quelque chose en commun : ils étaient tous les deux des enfants de chœur. Mais elle semble être la seule en ce qui concerne le catholicisme. L’ancien stratège de Trump qui est aujourd’hui parmi les voix les plus importantes du mouvement « Make America Great Again » avait prédit le choix possible de Prevost et dit que « cette élection est plus truquée que l’élection de 2020 contre Trump ».

Vous dites que « l’Église profonde a choisi un pape anti-Trump ». Qu’entendez-vous par Église profonde ?

« J'avais dit que le possible vainqueur inattendu serait Prévost dix jours plus tôt, dans l'émission de Piers Morgan. J'ai fait mes recherches. Aucun des sites de paris ni des médias grand public ne parlaient de lui. Mais dans les coulisses, on ne parlait que de ça. Ils avaient deux problèmes qu'il résout.

Premièrement, ils devaient trouver quelqu’un de plus organisé mais idéologiquement aligné avec François pour achever la réinvention radicale de l’Église par Bergoglio qui a abandonné la messe latine et le catholicisme traditionnel d’avant Vatican II.

Deuxièmement, depuis que les catholiques traditionalistes MAGA ont pu provoquer un tel émoi ces dernières années, le flux de dons en provenance des États-Unis a chuté de près de 50 %. Le Vatican ne risque pas la faillite car il a des ressources, mais il a un problème avec le flux de dons, principalement en raison de l'effondrement du financement de l'Église américaine et en particulier des grands donateurs, comme la Fondation papale. Prevost est parfait. Il est Américain mais pas trop ; Il est né en Amérique, mais il est plutôt originaire du Pérou, il est proche de la théologie de la libération. Bergoglio l'a créé et choisi pour ce poste. Il n’est cardinal que depuis deux ans. Il le plaça à la tête du puissant dicastère des évêques pour le faire connaître. Il fallait un Américain pour que les donateurs aient accès à leurs récompenses, à leurs dîners et à leurs bénédictions papales, et pour que les dons augmentent, mais les cardinaux américains ont déclaré lors d’une conférence de presse qu’il était le moins américain d’entre eux. Le frère a déclaré au Daily Mail qu'ils avaient discuté du nom de Léon avant le début du Conclave. Il est impossible pour un archevêque américain pratiquement inconnu, qui a passé la majeure partie de sa vie au Pérou et qui est cardinal depuis moins de deux ans, d’aller à un conclave et de gagner au quatrième tour. C'était la Curie mondialiste de Bergoglio. Cette élection est complètement truquée. Certains catholiques Maga disent qu'il a rencontré le cardinal Burke et lui a dit qu'il aimait la messe latine et que tout irait bien, mais ce n'est pas du tout vrai.

Quand vous dites qu'en coulisses on parlait de Prévost, faites-vous référence aux donateurs américains ?

« Nous n’avons pas seulement des contacts avec les donateurs américains, nous avons des contacts au Vatican. Ils nous ont poursuivis en justice au monastère de Trisulti parce qu'ils disaient que nous voulions organiser un anti-Vatican mais les accusations sont fausses et nous avons repris le monastère, ils nous ont seulement ralentis. Depuis lors, nous avons établi des contacts et des sources incroyables au Vatican. Je sais ce qu'ils font avant qu'ils ne le fassent.

Pensez-vous que les dirigeants de l’Église catholique se déplacent vers la gauche tandis que ceux des États-Unis se déplacent vers la droite ?

Fortement. Aux États-Unis, l'Église connaît un essor considérable, le catholicisme traditionaliste est en plein essor, notamment chez les jeunes hommes. Quand je vais à Rome, il est difficile de voir ces magnifiques églises à moitié vides, avec seulement des fidèles de plus de soixante-dix ans et des prêtres non italiens. C'est un problème en Amérique aussi, mais pas dans l'Église traditionaliste avec la messe latine. Nous nous dirigeons vers le schisme. Ceux qui veulent rétablir la messe latine et renverser le Concile Vatican II ne renonceront pas et savent que nous sommes en train de gagner. L'anti-trumpisme est un autre problème : il y aura une complication politique, car le pape prendra position contre les expulsions massives. Et nous ne le tolérerons pas. Les dix millions d'immigrés clandestins qui ont envahi le pays sous Biden partiront : nous le ferons avec humanité, dans le respect des valeurs chrétiennes.

Trump et Vance ont cependant félicité le pape.

« Ils le devaient, le président Trump est le dirigeant du pays le plus important du monde et J.D. Vance est le vice-président et un converti récent. Mais ce n'est pas une bataille pour les nouveaux convertis, c'est une bataille pour ceux qui sont dans l'Église depuis longtemps et savent comment elle a été détruite. Notre mouvement ne considérait pas Bergoglio comme un pape légitime, nous le traitions d'apostat. »

Est-il juste que Vance aille à la messe le 18 mai ?

« Bien sûr, les chefs d’État seront là. Mais ce n'est pas pertinent."

Outre l’immigration, prévoyez-vous d’autres frictions avec l’administration américaine ?

« Je pense que oui, je suis pour des impôts plus élevés pour les riches et des coupes dans la défense, mais nous devrons réduire certains services sociaux, nous ne pouvons pas nous les permettre. Ce que tout le monde dit à la télévision, c’est que les États-Unis ont désormais deux dirigeants mondiaux : Trump et le pape. Mais lundi, nous monterons le volume et ferons savoir à tout le monde qu’il s’agissait d’une élection truquée.