Dans le rapport final de l’avant-dernière session du synode, les Pères synodaux avaient voté la demande de soumettre la question du diaconat féminin « à la prochaine session de l’assemblée », celle qui est programmée en octobre prochain.
Mais le Pape François a déjà fait en sorte de clôturer le débat. C’est cela aussi, sa « synodalité » : un « non » solitaire et inattendu dans une interview à la télé.
En fin de compte, le synode d’octobre qui était censé être le couronnement de l’œuvre ambitieuse du Pape François entamée en 2021 finira par discuter seulement… de synodalité. Un mois entier de discours de la méthode. Parce que c’est le Saint-Siège, pour ne pas dire le Pape, qui s’est saisi de toutes « les thématiques de grande importance » qui étaient ressorties de la précédente session. Ce dernier a, de son côté, mis sur pied une dizaine de « groupes d’étude » qui seront chargés de réexaminer par le menu les « questions doctrinales, pastorales et éthiques controversées » pour en remettre les premiers résultats en juin 2025.
Mais ce n’est pas tout. Parce que dans les faits, le Pape François fait tout lui-même. Il suffit de prêtre attention à la coïncidence temporelle qui, le même jour, le 18 décembre dernier, a vu sortir à la fois le document qui a muselé la prochaine session synodale et la déclaration « Fiducia supplicans » qui a tranché par une décision solitaire venue d’en-haut la sempiternelle controverse pour ou contre la bénédiction des couples homosexuels, l’autorisant en dépit de l’opposition vigoureuse d’épiscopats continentaux entiers et la critique frontale de l’ensemble des Églises orthodoxes et orientales.
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