Combien de ceux qui prétendaient que le pape Benoît XVI était pape jusqu’à sa mort ont réellement participé au même péché d’apostasie que Bergoglio lorsqu’ils ont rejeté le fait que les fidèles de l’Église romaine pouvaient légitimement et juridiquement validement élire le successeur du pape Benoît XVI.
Écrit par fr Alexis Bugnolo (14/02/2024) - Traduction française autorisée : père Walter Covens
Ces 11 dernières années, l'Église catholique a vu tant de scandales émaner de la Cité du Vatican et des évêques catholiques du monde entier que les catholiques, après des siècles, parlent à nouveau quotidiennement des péchés et des crimes de l'hérésie, du schisme et de l'apostasie.
Mais l'un des sujets qui a été omis par tous les autres médias, à l'exception de FromRome.Info, est le rejet de la Tradition apostolique et l'importance et le danger d'un tel rejet pour le monde catholique.
Notre Sainte Foi est fondée sur le plus grand don de Dieu à l'humanité, qui distingue les catholiques de tous les autres hommes : et je parle ici du don de connaissance qui nous fait connaître le vrai Dieu tel qu'il s'est révélé et comprendre sa volonté pour l'humanité dans le sens authentique où il nous l'a lui-même enseignée.
Ce don de connaissance s'appelle le dépôt de la foi. On l'appelle dépôt à la fois parce qu'il s'agit d'un trésor de vérité et d'un gage donné à l'Église tout entière et à chacun de nous, qui devra être remboursé par la foi et la fidélité lorsque nous arriverons à notre dernière heure.
Ce dépôt de la foi contient deux sources de connaissance et deux canaux de dons : La Sainte Écriture, codifiée dans la seule Bible catholique, qui contient tous les livres inspirés et aucune des fausses écritures. Et la Sainte Tradition, qui contient tous les enseignements non écrits de Jésus-Christ, des apôtres et des prophètes d'autrefois. Il s'agit notamment des sacrements, des bénédictions et des manières d'accomplir des actes sacrés ou d'interpréter les Écritures saintes.
La partie de la Tradition sacrée qui a été instituée et établie par l'enseignement des Apôtres, à qui seul le Seigneur Jésus a confié son unique Église, alors qu'il s'apprêtait à monter au ciel, est appelée Tradition apostolique.
La Tradition apostolique est une vaste et authentique source d'informations et de choses dont le Christ a voulu que son Église et tous ceux qu'il aime bénéficient. Cette partie du Dépôt étant si riche et si brillante de clarté, l'Église catholique surpasse toutes les autres qui revendiquent le nom de "chrétiennes", car elle seule sait clairement ce qui plaît à Jésus-Christ à travers elle.
Depuis les Apôtres jusqu'à nos jours, la Tradition apostolique a été transmise de bouche à oreille, par le bon exemple, la catéchèse et la prédication.
Une partie de la Tradition apostolique concerne des choses générales, comme la forme des sacrements. D'autres parties concernent des ordonnances spécifiques, telles que comment et pourquoi les pécheurs publics doivent être exclus des sacrements et de la Divine Liturgie ou des offices dans l'Église.
C'est pourquoi enseigner ou pratiquer quelque chose de contraire à la Tradition apostolique n'est pas un petit péché ou un petit crime. En fait, ce n'est pas seulement une hérésie, qui est un rejet intentionnel d'une vérité, mais cela s'élève au niveau de l'apostasie formelle, parce que vouloir le dépôt de la foi sans la Tradition apostolique serait vouloir seulement une partie de ce que Dieu a enseigné et voulu, et pas le reste. Et l'âme qui fait une telle chose s'est détournée et éloignée de la Volonté de Dieu comme règle suprême de toute religion.
Ainsi, soutenir ou enseigner que les pécheurs publics peuvent recevoir les sacrements des vivants, tels que l'Eucharistie, le mariage ou l'ordination, c'est rejeter la Tradition apostolique concernant la discipline des sacrements. Et ce serait de l'apostasie.
C'est pourquoi, pendant des siècles, les catholiques n'ont jamais appelé les protestants et les anglicans "chrétiens", précisément parce qu'ils rejetaient en partie ou en totalité la Tradition apostolique, sans laquelle il ne peut y avoir de religion chrétienne.
C'est ce que le pape François a tenté de faire dans sa lettre privée aux évêques d'Argentine lorsqu'il a déclaré que c'est ce qu'il voulait avec Amoris Laetitia.
C'est également ce que le pape François entend faire avec "Fiducia supplicans", le document du Dicastère pour la doctrine de la foi sur les "bénédictions gays" qu'il a également signé lors d'une audience privée.
Mais on peut également rejeter la Tradition apostolique si l'on rejette la loi de l'apôtre saint Pierre, par laquelle il a donné à perpétuité à l'Église romaine le droit d'élire son successeur.
Ainsi, on n'est pas seulement un apostat de la religion catholique si l'on accepte de tels enseignements du pape François, mais aussi si l'on rejette le fait que les cardinaux ont le droit d'élire le pape, ou, s'ils ne le font pas, que les fidèles de l'Église romaine ont ce droit.
Cela montre clairement que beaucoup de ceux qui ont prétendu que le pape Benoît XVI était pape jusqu'à leur mort ont réellement partagé le même péché d'apostasie que Bergoglio lorsqu'ils ont rejeté le fait que les fidèles de l'Église romaine pouvaient légitimement et de manière juridiquement valide élire le successeur du pape Benoît XVI.
Si c'est votre péché, vous devez réfléchir pendant le Carême et vous demander comment vous avez pu vous laisser tromper par des fous, des charlatans, des hérétiques, etc. pour rompre avec la volonté du Christ pour son Église. Ce n'est pas un petit péché. Vous ne pouvez pas être sauvé si vous y persistez.
Vous pouvez voir qu'il s'agit d'un programme du gouvernement américain visant à détruire l'adhésion de l'Église catholique à la Tradition apostolique en lisant ces articles, ICI, ICI et ICI. Vous pouvez trouver tous les articles de FromRome sur la Tradition Apostolique ICI.
CRÉDITS : L'image présentée est le retable en métal repoussé de l'église Saint-Michel d'Exclesis, dans le nord de l'Espagne. 2022 FromRome.Info, tous droits réservés.
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