Commentaire de fr Alexis Bugnolo (05/01/2024) - Traduction française autorisée : père Walter Covens
L'interview originale est en allemand, sur Kath.net ; mais voici le passage clé de sa critique :
L'opinion gnostique selon laquelle une petite élite dirigeante a un accès spécial au Saint-Esprit ou selon laquelle, mythologiquement, le Saint-Esprit parle à travers les "gens sains du peuple intellectuellement non corrompu" (l'"esprit populaire" des romantiques) n'a rien à voir avec la foi catholique. Il n'existe qu'un seul trésor de la Parole de Dieu, contenu dans l'Écriture Sainte et pleinement conservé et fidèlement interprété dans le contexte de la Tradition apostolique par toute l'Église sous la direction du Saint Magistère (cf. Dei verbum 1-10 ; Lumen gentium 25).
Une fois de plus, le cardinal Müller a une longueur d’avance sur la plupart des commentateurs. L'idée selon laquelle les individus peuvent légitimement s'identifier à autre chose que le genre ou l'orientation sexuelle voulue par Dieu est une thèse gnostique qui rejette la véritable paternité divine de l'homme et de la nature, comme fondée sur la bonté, la vérité et l'être, et fixée dans sa forme et sa nature pour toujours, devant laquelle l'homme en tant que créature doit se prosterner dans un respect et une sollicitude éternels. Dire le contraire est un blasphème contre le Dieu vivant. C’est désespérer de la vocation de Dieu dans le Christ que de dire le contraire. C'est la pire forme de trahison du ministère sacerdotal que d'invoquer le nom de Dieu pour approuver toute autre vision de l'humanité. Cela empêche non seulement la bénédiction des couples transgenres ou sodomites, mais aussi de toutes les relations entre deux personnes individuelles, même lorsque ces personnes se présentent comme des individus, ce qui est un péché. Il n'y a pas de distinction entre la bénédiction offerte selon le rituel et celle offerte selon des critères spontanés, car le ministre est le même et le même Nom de Dieu est nommé. Dire le contraire est gnostique, non seulement dans le sens d'une connaissance secrète réservée à quelques-uns à qui un esprit a maintenant permis de la réaliser, mais aussi gnostique dans le sens de séparer l'homme de son âme, et l'humanité de son Créateur et de son Seigneur.