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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


FR. A. BUGNOLO - LE PAPE BENOÎT XVI N'A JAMAIS ABDIQUÉ ET IL NOUS L'A DIT

Publié par dominicanus sur 10 Juillet 2024, 23:47pm

Catégories : #Benoit XVI, #Il est vivant !, #Mgr Vigano, #Pape François, #droit canonique

Ou Comment Uguccione de Pise explique ce que signifient Munus et Ministerium dans le droit ecclésiastique

Ou Comment Uguccione di Pisa explique ce que signifient Munus et Ministerium dans le droit ecclésiastique
FR. A. BUGNOLO - LE PAPE BENOÎT XVI N'A JAMAIS ABDIQUÉ ET IL NOUS L'A DIT

Traduction autorisée : père Walter Covens

 

 

Le pape Benoît XVI n’a jamais abdiqué, et je l’ai déjà démontré et prouvé par une myriade d’articles et d’enquêtes, comme on peut le voir dans mon Index de la renonciation du pape Benoît XVI .

 

Certaines de ces démonstrations étaient extrinsèques, d’autres intrinsèques. Autrement dit, certaines sont argumentées à partir de faits et de lois non cités dans la Déclaration du Pape Benoît XVI lue et publiée le 11 février 2013, et d'autres sont argumentées à partir des mots mêmes et de la structure grammaticale du texte même.

 

Mais pour l’instant, je n’ai pas mentionné l’un des arguments les plus forts, celui qui est intrinsèque.

 

Alors, c'est ce que je vais faire maintenant, pour le bien de la postérité et pour tous ceux qui veulent connaître la vérité.

 

Tout d’abord, je rappelle à tous que puisque c’est le pape Benoît XVI qui a publié la Declaratio, personne d’autre que lui ne pouvait l’interpréter. Le canon 16 du Code de droit canonique de 1983 indique clairement que l'intention du pape Jean-Paul II était que ce principe soit respecté, à savoir que l'intention du législateur doit être donnée par le législateur lui-même. Comme je l'ai montré dans mon article sur Saint Alphonse de Liguori, il n'est pas licite aux subordonnés d'interpréter les décrets de leur supérieur. En outre, un témoignage très important m'a été donné personnellement par Mgr Arrieta, secrétaire du Conseil pontifical pour l'interprétation des textes juridiques, lors de ma visite dans ses bureaux en 2019, comme je l'ai rapporté ICI, à savoir que le pape Benoît XVI, pour interpréter sa Declaratio, doit le faire par décret écrit et publié, ce qu'il n'a jamais fait.

 

C'est pourquoi, sans aucune interprétation authentique ou officielle de la Déclaration du pape Benoît XVI, il faut présumer dans toute controverse sur ses effets qu'elle n'a PAS entraîné la perte de la charge papale, ni du droit de prétendre à occuper la charge papale, selon le principe juridique valable dans tous les codes de droit : la cessation du droit n'est jamais présumée. Ce principe m'a été affirmé par nul autre que l'actuel cardinal Gianfranco Ghirlanda, SJ, qui a gracieusement accepté de m'accorder une audience en novembre 2019, alors qu'il était encore un humble professeur de jurisprudence à l'Université Grégorienne, comme je l'ai rapporté ICI.

 

Voilà l'erreur fondamentale de présumer la cessation du droit, que commettent les cardinaux et tous les évêques, clergé, religieux et laïcs qui prétendent qu'en renonçant au "ministère qui m'a été confié par les mains des cardinaux", le pape Benoît XVI avait l'intention de renoncer à la fonction papale ou munus Pétrinien. Car ils lisent "munus" dans la phrase clé où le pape Benoît XVI a dit et écrit "ministerium".

 

Une manière pour eux de tenter leur interprétation illicite consiste cependant à faire appel à toutes sortes de sources de la langue latine dans lesquelles quelqu'un a utilisé le mot "munus" ou "ministerium", ou les deux, dans des sens similaires.

 

Même si j'ai réfuté même ce recours, en citant le canon 17, qui interdit de lire les termes du droit canonique d'une autre manière que celle que le Code indique clairement qu'il les utilise, cela ne les a pas empêchés d'inventer toutes sortes d'arguments illégaux. Et j'ai montré de manière définitive, il y a près de 5 ans, que le Code de Droit Canonique de 1983 n'assimile jamais munus et ministerium, démonstration donnée lors d'un colloque académique à Rome qui n'a jamais été réfutée par aucun auteur ou orateur.

 

Ainsi, je réduirai ici à néant, non seulement leur appel à d'autres sources, mais en m'appuyant sur le Canon 17, je citerai une source latine faisant autorité sur le latin tel qu'il est utilisé dans le droit ecclésiastique pour leur montrer que le Pape Benoît XVI n'a jamais eu l'intention d'accomplir le Canon 332 § 2, qui est le seul canon qui parle de démissions papales, lorsqu'il parle d'un Pontife romain renonçant à son "munus".

 

 

Uguccione de Pise explique ce que signifient Munus et Ministryium dans le droit ecclésiastique

La source que je citerai est les Magnae Derivationes d'Uguccione de Pise (mort en 1210 après JC — voir biographie, ICI en italien — voir une biographie ICI en anglais et ICI en français), qui n'était pas seulement professeur de droit ecclésiastique à l'Université de Bologne. et évêque de Ferrare (1190-1210 après J.-C.), en Italie, mais aussi le professeur qui a enseigné l'un des plus grands canonistes du Moyen Âge à devenir pape, le pape Innocent III, Lothaire de Segni (pape de 1198 à 1216 après J.-C.), qui est né à Gavignano, en Italie, où j'ai résidé les deux dernières années de mon séjour en Italie.

 

Le Magnae Derivationes était un lexique de termes latins avec leurs définitions en latin. En raison de l'autorité d'Uguccione en tant que canoniste et professeur du pape Innocent III, il constitue une autorité importante dans la signification des termes latins dans les textes relatifs au droit ecclésiastique.

 

Voyons donc ce que disent les Magnae Derivationes à propos du mot clé "munus". Je cite depuis ICI, puisque les Archives Médiévales Dante ont actuellement une copie de cette œuvre en ligne, et puisque sous la rubrique "munus", Uguccione vous renvoie à son entrée pour "donum", où il distingue les deux.

 

Il le fait parce que les deux mots peuvent être traduits par "don", il est donc important de comprendre la différence de leurs significations.

 

Si vous recherchez sa définition de donum, elle est assez complète, mais la phrase clé que je veux citer est celle-ci :

 

Item donum dantis est, a dando vel donando, munus accipientis, a manibus vel muniendo vel monendo.

 

Voici ma traduction anglaise.

De même, le don {donum} appartient à celui qui donne, en donnant et/ou en faisant don, le munus appartient à celui qui accepte, en étant rémunéré et/ou averti manuellement.

 

Les implications de cette explication sont étonnantes.

 

Ce que dit Uguccione, c'est qu'une chose est appelée don (donum) lorsqu'on parle de celui qui la donne. Mais on l’appelle "munus" quand on parle de celui qui le reçoit.

 

Mais le pape Benoît XVI parle de renoncer au "ministerium" qu'il a reçu des mains des cardinaux. Il ne dit pas le "munus" qu'il a reçu de leurs mains. S'il parlait de l'office pontifical, il aurait pu utiliser donum ou munus, pour désigner soit les cardinaux qui le lui donnaient, soit lui qui le recevait d'eux. Mais il ne l'a pas fait. Il a parlé du ministerium.

 

Cela signifie qu’il a intentionnellement évité l’équation de "munus" et de "ministerium" en évitant toute implication selon laquelle la fonction papale était d’une manière ou d’une autre ce qu’il avait reçu des cardinaux. En disant le "ministerium" qu'il avait reçu, il retirait le Munus Pétrinien de tout contexte dans lequel il pouvait être compris comme étant ce à quoi il renonçait.

 

En d'autres termes, en reliant le ministère au concept d'être reçu, il a supprimé syntaxiquement le munus pétrinien de l'équation, puisque par sa définition même le mot "munus" fait référence au don reçu et accepté, et s'il entendait y renoncer il l'aurait utilisé dans la phrase concernant la réception.

 

Cela signifie que le pape Benoît XVI n'avait PAS l'intention de signifier l'office papal ou "munus", qu'il croyait avoir reçu COMME UN DON de quelqu'un d'autre, à savoir Jésus-Christ, lorsqu'il parlait du "ministerium" auquel il renonçait.

 

Il n'a jamais rejeté ni renoncé au Munus pétrinien. Et cela est en accord avec l'insistance du pape Benoît XVI sur le fait qu'il n'a jamais renoncé à sa Verantwortung, qui est la traduction allemande correcte et précise de "munus".

 

Il resta donc pape jusqu'à sa mort.

 

Cette citation d'Uguccione ajoute au raisonnement selon lequel la Declaratio ne peut être authentiquement interprétée par quiconque comme signifiant une abdication papale.

 

Ceci est renforcé par ce que dit Uguccione à propos du "miniterium ", cité ICI :

 

Minor componitur cum sterion, quod est statio, et dicitur hic minister, quasi minor in statione ; vel ministre dicitur quia officium debitum manibus exequatur; [11] et hinc hec ministra et ministre -a -um et ministérielculus -a -um diminutivum, et ministralis -le et hoc ministerium, servitium, officium ministri; [12] unde hic et hec ministérielialis -le et per sincoparti hoc misterium, vel potius derivabitur postea a mistis. [13] Article a ministre ministro -as, et componitur administro -as, comministro, subministro : a ministrante obsequium redditur, a subministrante subsidium prerogatur ; et est activum cum omnibus suis compositis.

 

Ce qui en anglais est :

Minor est composé de -sterion, qui est station, et ici on dit minister, comme si l'on était moindre en station ; ou ministre et ministériel le diminutif et ministral et c'est un ministère, un service et une fonction de ministre ; d'où tel et tel ministériel et par syncope ceci est mysterium, et/ou plutôt dérivera ensuite d'un "prêtre des mystères" (mystes). De même, de "minister" ministre, et cela se compose de "administrer", "co-ministrer", "sub-ministrer" : celui qui exerce le ministère rend le service qui lui est dû, de celui qui le subministre, il y a bénéficie d'un subside ; et c'est un verbe actif avec tous ses composés.

 

De cette définition du "minister", il ressort donc clairement que le ministère fait référence au service rendu comme étant une obligation de la fonction, et non la fonction elle-même. Ainsi, en renonçant au "ministère que j'ai reçu des mains des cardinaux", le pape Benoît XVI a littéralement et explicitement démissionné du service actif, tout en ne renonçant pas au don qu'il avait reçu du Christ.

 

Tout cela répond au choc et à la consternation de milliers de catholiques, en février 2013, lorsqu'ils ont appris que le pape Benoît XVI avait "renoncé au ministère qui m'a été confié par les mains des cardinaux", car tout catholique sait que l'Office pontifical est reçu de Jésus-Christ et non des cardinaux. Leur consternation et leur choc étaient fondés sur le fait qu'ils avaient été trompés en leur faisant croire que le pape Benoît XVI avait abdiqué, alors qu'il n'était clairement qu'à la retraite. Car la retraite, c'est garder la dignité d'une fonction tout en mettant de côté ses devoirs. Mais puisque la dignité d'une charge appartient uniquement à la charge, le fait qu'il ait conservé la dignité de la charge papale signifie simplement et clairement qu'il n'y a jamais renoncé. De plus, le fait que l'Église ait reconnu qu'il l'a conservé jusqu'à sa mort est l'acceptation universelle qu'il n'a jamais abdiqué, peu importe le nombre de menteurs qui veulent vous faire croire le contraire.

 

Ces lois et ces faits sont encore pertinents aujourd'hui, car ils signifient que le Dicastère qui a excommunié Viganò n'a aucune autorité pour le juger, car il n'a pas été créé par un homme détenant le Munus Pétrinien, puisque le Pape François n'a rien reçu le 13 mars 2013, mais il fut un usurpateur et un anti-pape jusqu'aux derniers instants de la vie mortelle du pape Benoît XVI. Cela signifie également que les canons cités dans le procès et la condamnation de Viganò sont inexistants, car ils n'ont jamais été promulgués par Jean-Paul II ni par Benoît XVI.

 

Enfin, tout cela confirme que l'Église catholique est fondée sur la Parole éternelle et ne peut être sauvée à l'époque actuelle qu'en prêtant attention à ses paroles et à celles de ses vrais Vicaires sur terre, dans les déclarations et le droit canonique. Quiconque fait autre chose est un ennemi des paroles éternelles et temporelles par lesquelles l'Église doit toujours être gouvernée.

 

En conclusion, prions pour tous les cardinaux, archevêques et évêques de l'Église catholique, car nous vivons à une époque où règne une incompétence généralisée et profonde au sein de la Hiérarchie Sacrée, non seulement en matière de moralité ou de monde universitaire, mais même en matière de lois. de la Sainte Mère l'Église, et jusqu'à ce que la lumière de l'humilité les convainque de leur propre incompétence en ces matières, ils ne connaîtront jamais la vérité par laquelle seule l'Église peut être sauvée de toutes les crises et de tous les troubles actuels.

 

 

Avec la censure mondialiste croissante, personne ne sera jamais au courant de l’article ci-dessus si vous ne le partagez pas.

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