Comment se fait-il que personne, parmi tous ces auteurs et intervenants qui ont affirmé que le pape Benoît XVI était le pape, n'a préparé ou soutenu l'élection de son successeur dans l'éventualité de sa mort ?
Écrit par fr Alexis Bugnolo (04/02/2023) - Traduction française autorisée : père Walter Covens
Hélas, nous vivons à une époque de malhonnêteté telle que les malhonnêtes se font passer pour des honnêtes gens et prétendent être offensés par ceux qui sont honnêtes.
Bien que j'aie le plus grand respect pour Saint Augustin, qui a défendu la vérité avec plus de 240 ouvrages écrits, je ne suis pas d'accord avec ceux qui prennent sa citation, "La vérité est comme un lion, elle n'a pas besoin d'être défendue" hors contexte* et qui préconisent que nous devrions laisser un millier de bouches menteuses diffamer la vérité.
Au contraire, je crois que nous devrions défendre la vérité par tous les moyens légitimes, et c'est pourquoi il y a plus de 6000 articles et posts sur FromRome.info.
Ainsi, en ce qui concerne la controverse actuelle, par laquelle certains feignent la folie pour justifier leurs réactions irrationnelles, à l'élection du Pape François à l'Assemblée lundi, je pose cette question nucléaire :
Comment se fait-il que personne, parmi tous ces écrivains et intervenants qui ont affirmé que le pape Benoît XVI était le pape, n'a préparé ou soutenu l'élection de son successeur dans l'éventualité de sa mort ?
J'étais le seul. J'en ai parlé des années à l'avance. J'ai formé des comités pour le rétablir au pouvoir et pour élire son successeur.
Notamment, lorsque j'ai formé un comité pour le rétablir au pouvoir, personne ne m'a aidé, sauf un ami. Ni Don Minutella ni Andrea Cionci n'ont levé le petit doigt. Don Minutella a dit que c'était un bon effort. Mais aucun partisan de Don Minutella n'y a donné suite, sauf mon seul ami.
Un prêtre partisan de Don Minutella m'a même demandé pourquoi je tentais une solution politique ?
Cette question m'a révélé une chose à laquelle j'aurais dû prêter attention.
Que certaines personnes ne voulaient pas d'une solution à la crise.
Et cela est devenu clair dès que le pape Benoît XVI a été appelé de cette vie par le Seigneur.
NON. PERSONNE. NE FÛT-CE QUE POUR. CONSEILLER. PROMOUVOIR. L'. ÉLECTION. DE. SON. SUCCESSEUR.
Sauf moi.
Je ne me vante pas, ce n'est pas la peine. Tous savent ce que j'ai fait. Je souligne le contraste entre parler d'un problème et préconiser une solution.
Vous pouvez parler toute la journée de l'horreur de l'avortement. Mais vous n'êtes pas réel, à moins de vous tenir debout dans le froid et de conseiller aux femmes de ne pas tuer leurs enfants. Car c'est la seule solution pour l'individu. En attendant, vous pouvez aussi travailler à l'annulation des lois permettant l'avortement. Cela aussi est un véritable engagement.
Mais si vous vous contentez de montrer des images de l'avortement sur les médias sociaux, de vous lamenter sur le problème, de fonder une organisation et de collecter des fonds pour continuer à faire la même chose encore et encore, mais que vous n'organisez jamais réellement des conseils à côté ou une législation pour arrêter le meurtre, comment peut-on prétendre que vous êtes sincère ?
Vous voyez, c'est la même chose dans tous les domaines.
Si vous ouvrez la bouche à propos d'un problème quelconque, personne ne devrait vous prendre au sérieux à moins que vous ne proposiez une solution et que vous agissiez.
Et si, dans n'importe quelle initiative, quelqu'un prend réellement des mesures et résout le problème, alors que Dieu aie pitié de ceux qui l'attaquent pour cela.
Prenez par exemple, Donald Trump. Mes lecteurs savent que je ne suis pas un partisan de Trump. Mais je le louerai toujours pour ses nominations à la Cour suprême des États-Unis, par lesquelles Roe vs. Wade a été annulé. Des nominations catholiques.
J'ai à ce jour plus de personnes qui me détestent et me critiquent que de personnes qui me soutiennent. Mais tous savent que je ne suis pas un escroc. Si je parle d'un problème, je fais quelque chose. C'est pourquoi j'ai fondé le Scholasticum, Ordo Militaris Inc, L'Italia per gli Italiani, et Cross Azure Ukraine. J'ai des antécédents d'honnêteté, même si je ne réussis pas toujours aussi bien que je le rêvais dans chaque entreprise.
Ainsi, dans toute controverse, nous devrions garder à l'esprit la situation dans son ensemble, et lorsque quelqu'un est critiqué pour quoi que ce soit, demandons-nous d'abord qui a réellement résolu le problème, et qui n'a fait qu'en parler. Qui essaie réellement de résoudre le problème, et qui ne fait que monter le taureau de la dissidence et traire la vache.
Enfin, nous devons garder à l'esprit que lorsqu'un problème est résolu, la tentation est grande pour ceux qui ont bien réussi à traire la vache, de dire que le problème n'a pas été résolu et qu'il est toujours d'actualité. L'intérêt personnel est fort chez certains, et en tant qu'adultes, nous devons admettre qu'il existe des influenceurs des médias sociaux, qui, s'ils n'obtiennent pas de likes, de réactions et de dons, crieront d'autant plus fort sur quelqu'un afin d'attirer l'attention.
* Il semble que saint Augustin n’ait jamais écrit cela. La citation la plus proche de lui semble avoir été dit par le prédicateur et écrivain protestant prolifique, Charles Haddon Spurgeon, dans un de ses sermons, mais même cela est largement mal cité.
Il est plus qu’ironique que deux grands évangélistes de leur temps soient mal cités comme épousant l’inaction face aux mensonges et aux tromperies !
https://www.catholic.com/magazine/online-edition/no-the-truth-is-not-like-a-lion