Le Pape Saint Eugène Ier

Le pape Eugène I^er a été le 75^ème pape et a été canonisé — il a été fait saint catholique — après sa mort. Comme beaucoup d’autres premiers papes, il a gardé son nom de naissance après son ascension au trône de Saint-Pierre. Cet article fournit des détails intéressants sur la vie et la papauté du pape Saint-Eugène I^er.

Pope Eugene I was the 75th pope and was canonized — made a Catholic saint — after his death. Like many other early popes, he kept his birth name after ascending to the Throne of St. Peter. This article provides interesting details about the life and papacy of Pope St. Eugene I.

Avant la papauté

Romain originaire de l’Aventin le long du Tibre, Eugène I^er était le fils de Rufinianus. Il est devenu clerc dans l’église catholique à un âge précoce et a passé sa vie dans le dévouement à l’Église.

Une élection inhabituelle

L’élection du pape Eugène I^er à la papauté s’est faite dans des circonstances inhabituelles. Son prédécesseur, le Pape Martin I^er, était encore vivant et vivait en exil comme prisonnier de l’empereur Constant II. En fait, le 18 juin 653, les troupes de Constant ont emmené de force Martin hors de la ville pour avoir refusé de se soumettre à leur demande pour qu’il accepte le monothélisme. C’est une hérésie selon laquelle Jésus n’aurait qu’une seule volonté, et non pas une volonté divine et une volonté humaine.

Doute et incrédulité

Au moment de sa nomination, de nombreux Romains croyaient que le pape Eugène I^erétait placé sur le trône de Saint-Pierre comme un pion pour faire la volonté des empereurs contre la volonté du pape Martin I^er. une lettre envoyée par Martin peu avant sa mort indiquait son approbation d’Eugène comme son successeur, et les actions du pape Eugène I^er une fois au pouvoir démontraient qu’il n’était pas une marionnette de l’empereur byzantin.

Résistance au monothélisme

Les défis auxquels le Pape Eugène I^er devait faire face ont commencé dès le début de son pontificat. L’empereur Constant II exige immédiatement qu’Eugène capitule devant les exigences auxquelles Martin avait refusé de céder. Il s’agissait notamment de reconnaître Pierre comme le patriarche de Constantinople et de tolérer les Monothélites. Malgré les menaces d'être exilé comme Martin, et de torture sur le grill avec ses partisans romains, le pape Eugène I^er est resté ferme contre les menaces, et a refusé.

La fin

L’empereur Constant II n’a pas eu l’occasion de donner suite à ses menaces contre le pape Eugène I^er. La prise de la ville de Rhodes en 654 et la défaite de Constant à la bataille navale de Phoenix en 655 ont arrêté son agression froide. Le pape Eugène I^er a dirigé l’Église catholique pendant encore deux ans, jusqu’à sa mort naturelle.

Faits saillants sur le pape Eugène I^er

Le pape Eugène I^er est né à Rome à l’époque de l’Empire byzantin en 615.

Il n’y a aucune trace d’un autre nom pour le pape Eugène I^er. On peut en déduire que son nom de naissance était Eugène, et qu'il a, comme la plupart des papes de l'époque, gardé son prénom.

Il mourut à Rome le 2 juin 657, à l’âge de 42 ans.

Bien que l’empereur Constant II ait menacé de le "rôtir" vivant, le pape Eugène I^er est mort paisiblement de causes naturelles.

Il a été élu pape le 10 août, 654, ce qui ferait de lui à seulement 39 ans l’un des plus jeunes papes de l'histoire.

Sa papauté s’est terminée avec sa mort.

Le pape Eugène I^er fut remplacé par le pape Vitalien.

Des détails fascinants sur le pape Eugène I^er

Beaucoup à l’époque croyaient que c'était un marionnette de l’empereur Constant II, mais il leur a rapidement prouvé le contraire en refusant de céder aux demandes de l’empereur.

S’il a été élu contre la volonté du pape régnant, Martin 1^er, en première instance, celui-ci a par la suite acquiescé à son élection.

L'un des premiers actes du nouveau pape fut d'envoyer des légats à Constantinople avec des lettres à l'empereur Constant II, l'informant de son élection et lui présentant une profession de foi. Mais les légats se laissèrent tromper, ou convaincre, et ramenèrent une lettre synodale de Pierre, le nouveau patriarche de Constantinople (656-666), tandis que l'envoyé de l'empereur, qui les accompagnait, apportait des offrandes pour saint Pierre, et une demande de l'empereur pour que le pape entre en communion avec le patriarche de Constantinople.

La lettre de Pierre s'avéra être écrite en termes vagues, et évita de faire toute déclaration spécifique quant au nombre de "volontés ou opérations" dans le Christ. Lorsque son contenu fut communiqué au clergé et au peuple de Sainte-Marie-Majeure, non seulement ils rejetèrent la lettre avec indignation, mais ne permirent pas au pape de quitter la basilique avant d'avoir promis qu'il ne l'accepterait sous aucun prétexte (656).

Les fonctionnaires byzantins étaient si furieux de ce rejet méprisant des souhaits de leur empereur et patriarche qu'ils menacèrent, dans leur phraséologie grossière, lorsque l'état de la politique le permettrait, de faire rôtir Eugène, et tous les bavards à Rome avec lui, comme ils avaient fait rôtir le pape Martin I^er (Disp. inter S. Maxim. et Theod. in P.L., CXXXIX, 654).

Eugène fut sauvé du sort de son prédécesseur par l'avancée des musulmans qui prirent Rhodes en 654, et vainquirent Constant lui-même lors de la bataille navale de Phénix (655). C'est presque certainement ce pape qui reçut le jeune saint Wilfrid à l'occasion de sa première visite à Rome (vers 654). Il s'y rendit car il était désireux de connaître "les rites ecclésiastiques et monastiques qui y étaient en usage". À Rome, il gagne l'affection de l'archidiacre Boniface, un conseiller du pape apostolique, qui le présente à son maître. Eugène "posa sa main bénie sur la tête du jeune serviteur de Dieu, pria pour lui et le bénit" (Bède, Hist. Eccles., V, 19 ; Eddius, In vit. Wilf., c. v).

On ne sait rien de plus d'Eugène, si ce n'est qu'il a consacré vingt et un évêques pour différentes parties du monde, et qu'il a été enterré à Saint-Pierre. Dans le Martyrologe romain, il est compté parmi les saints de ce jour (2 juin).