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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Sacrifices humains ? Deux savants influents expliquent tout à propos de la Pachamama

Publié par dominicanus sur 20 Septembre 2022, 03:47am

Catégories : #Benoit XVI, #Il est vivant !, #Porta fidei, #actualités

 

Il teologo Schwichbach riferisce sullo strano inutilizzo dell'altar maggiore di San Pietro
Sacrifici umani? Due autorevoli studiosi spiegano tutto sulla Pachamama

Écrit par Andrea Cionci (15/01/2021) - Traduction française autorisée : père Walter Covens

 

 

À l'occasion de Noël, le professeur Armin Schwibach, philosophe et théologien qui vit à Rome depuis plus de 30 ans, a souligné que le maître-autel de la basilique Saint-Pierre, celui avec le baldaquin du Bernin, utilisé pour les cérémonies papales et situé au-dessus de la tombe de l'Apôtre, est inutilisé depuis de nombreux mois depuis que François, en octobre 2019, à l'encontre des règles liturgiques, y a placé un bol contenant de la terre et des plants d'Amazonie, dédié à la déesse connue sous le nom de Pachamama.

 

Schwibach a souligné que Bergoglio a depuis célébré la messe sur un autre autel, celui de la Chaire de Saint Pierre.

 

Bref, la déesse aux petits seins, au ventre de femme enceinte et aux joues peintes continue de faire parler d'elle depuis que des images ont commencé à circuler en octobre 2019 de religieux prosternés dans les jardins du Vatican non seulement devant elle, mais aussi devant des statuettes priapistes. Cette initiative a conduit une centaine d'érudits catholiques à accuser François d'idolâtrie et un jeune Autrichien à jeter dans le Tibre l'image en bois de la Pachamama qui trônera plus tard dans l'église de S. Maria à Traspontina.

 

Afin de vous fournir une vision qualifiée et objective de la divinité, nous avons interviewé l'un des anthropologues les plus connus d'Amérique du Sud, le professeur Antonino Colajanni de 'La Sapienza' à Rome, et le professeur Damián Galerón ; un théologien, eschatologue et historien de l'Université catholique de Santa Cruz de la Sierra (Bolivie).

 

À côté de la position laïque du premier, qui critique le préjugé des catholiques à l'égard de la Pachamama, se trouve la position catholique du second, qui dénonce non seulement un sacrilège, mais l'"Abomination de la Désolation", c'est-à-dire l'introduction d'un culte démoniaque dans le Temple de Dieu annoncé par le prophète Daniel. Cependant, des convergences apparaissent également.

 

 

D. La Pachamama est-elle une divinité d'origine non chrétienne ?

Colajanni : "C'est un être surhumain d'une forme religieuse autre que le catholicisme. Son image, issue des sources les plus anciennes des 15ème et 16ème siècles, est celle d'une figure féminine enceinte, mêlée à la terre et aux plantes, protectrice des ressources alimentaires, des hommes, et liée avant tout aux femmes".

Galéron : "C'est une divinité précolombienne qui remonte aux cultes démoniaques des peuples indigènes des Andes, principalement Quechua, Aymara et Mapuches (Argentine). Dans la mythologie inca, il symbolise la fertilité, liée aux récoltes et aux semailles. L'origine démoniaque est confirmée car elle représente "l'esprit de la Terre", qui vient remplacer le Dieu créateur révélé dans les textes bibliques".

 

D. Est-il vrai qu'autrefois on sacrifiait des êtres humains à la déesse et, aujourd'hui, des animaux ?

Colajanni : "Les sacrifices d'enfants étaient plutôt dédiés au Soleil et aux grandes figures incas, dans les sanctuaires de la ville de Cuzco. Les témoignages d'offrandes de vies humaines à Pachamama sont très peu nombreux et peu fiables, en tout cas très anciens".

Galéron : "Il est vrai que des sacrifices d'animaux lui étaient offerts, notamment des camélidés comme les lamas. Nous ne pouvons pas exclure les sacrifices humains, mais cela n'est jamais reconnu publiquement. Certains de mes étudiants, d'origine quechua et aymara, m'ont dit en privé que, effectivement, des êtres humains étaient sacrifiés à Pachamama".

 

D. Son culte traditionnel survit-il encore aujourd'hui ?

Colajanni : "Les indigènes andins ont une attitude de révérence, de crainte, d'affection filiale et de dévotion envers elle. La prédication chrétienne dans les Andes a eu des résultats mitigés : le jumelage de Marie et de Pachamama est un exemple de syncrétisme très intense.

Galéron : "Pachamama était le culte fondamental de la religion des Andes à l'époque précolombienne, mais il perdure encore aujourd'hui".

 

D. Pourquoi a-t-il été associé à la Vierge Marie, avec quelles similitudes ?

Colajanni : "Les associations fréquentes entre Pachamama et Marie sont basées sur la figure de la "mère généreuse" et protectrice des femmes en couches, mais pour Marie, les aptitudes à protéger les plantes et les cultures sont assez ténues et peu documentées.

Galéron : "Avec l'arrivée du christianisme, le phénomène d'"inculturation" s'est produit, mais sur un fond de similitude avec la Vierge Marie, le véritable culte de la Pachamama se poursuit. Je crois que Bergoglio a intronisé Pachamama parce qu'il est franc-maçon. Sinon, on ne peut pas expliquer comment un chef de l'Église catholique a introduit un culte païen d'origine démoniaque, sinon parce qu'il est un pratiquant de ce culte".

 

 

Si le point de vue du professeur Colajanni est séculier, celui du professeur Galéron recoupe ce qu'écrit saint Paul dans la première lettre aux Corinthiens : "Je ne prétends pas que la viande offerte aux idoles ou que les idoles elles-mêmes représentent quoi que ce soit. Mais je dis que les sacrifices des païens sont offerts aux démons, et non à Dieu, et je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. Vous ne pouvez pas boire à la coupe du Seigneur et en même temps à celle des démons ; vous ne pouvez pas prendre part à la table du Seigneur et en même temps à celle des démons" (10, 19-21).

 

Les nœuds du syncrétisme religieux apparaissent donc au peigne fin, à tel point que certains diplomates sud-américains ont protesté contre la définition d'"idole démoniaque" donnée par certains prêtres italiens. Pourtant, comment peut-on s'attendre à ce que chaque religion soit fidèle à la fois à la sienne et aux autres ? Comment un juif peut-il reconnaître le Christ comme le Messie, ou un islamique accepter un dieu trinitaire ?

 

Marie et Pachamama : d'une part, une femme qui accepte la volonté du Ciel d'être la Mère du Christ, sacrifié pour sauver l'humanité. De l'autre, une déesse de la Terre qui donne naissance à des biens matériels en échange de sacrifices d'animaux. Deux figures quelque peu aux antipodes, mais surtout, ce que beaucoup de catholiques se demandent, c'est : pourquoi risquer de vénérer Pachamama au Vatican, si l'Amérique du Sud est déjà bien christianisée et que Notre Dame de Guadalupe - surnommée "Morenita" pour son visage mulâtre, patronne de tous les Américains hispanophones - est déjà vénérée depuis 500 ans ?


 

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