Pour le droit canonique, un acte de renonciation incertain et douteux n’est pas valide
Écrit par Andrea Cionci (17/03/2021) - Traduction française autorisée: père Walter Covens
Parfois, ne pas répondre à une question polie, technique et bien formulée peut être plus éloquent qu'une réponse sèche et directe.
Mais d'abord un bref résumé de la SITUATION SURREALISTE que nous vivons. Nous avons deux papes, dont le premier est manifestement combattu par une faction maçonnique-moderniste au sein de l'Église et par les pouvoirs mondialistes-progressistes. Ce pape, en 2013, après avoir subi le gel des comptes du Vatican, démissionné avec une Declaratio pleine d'erreurs latines et qui, canoniquement, ne tient pas la route, continue à s'habiller en pape (s'excusant en disant qu'il n'a pas d'autres habits dans la garde-robe) et à conserver des prérogatives pontificales. La thèse soulevée par certains journalistes, écrivains, théologiens, latinistes, ICI faisant autorité, juristes, ICI, avocats ICI est que, isolé, Ratzinger a rédigé des démissions délibérément invalides pour révéler le jeu des "putschistes". Il suffirait que les évêques vérifient la démission invalide pour que la "fausse église" soit immédiatement annulée. ICI
Depuis huit ans, le premier pape dit qu'"il n'y a qu'un seul pape", mais il n'explique jamais lequel et chaque phrase qu'il prononce peut être interprétée de manière parfaitement ambivalente, comme s'il disait "je suis le pape".
Pendant ce temps, l'autre pape continue à démanteler l'identité catholique, il est accusé d'être pro-maçonnique et au service du Nouvel Ordre Mondial et lui, impassible, insiste continuellement sur la Fraternité Universelle, insère un élément maçonnique dans la messe, ICI, et, hier, à un grand journal, il a déclaré :
"Nous ne devons pas gaspiller cette crise, mais nous devons construire un nouvel ordre mondial fondé sur la solidarité".
Parmi les 227 cardinaux qui sont censés donner leur sang pour défendre la foi (c'est pourquoi ils portent du rouge), seuls deux ou trois protestent faiblement sur des petits faits et certaines innovations doctrinales introduites par lui. ICI
En gros, après 2000 ans, L'ÉGLISE CATHOLIQUE POURRAIT ÊTRE FINIE POUR TOUJOURS car si le deuxième pape n'était pas légitime sur la base de la démission invalide de son prédécesseur, aucun pape ne serait légitime après lui. Mais les hiérarchies ecclésiastiques ne s'intéressent pas à la question car, bien qu'elles aient été informées de ces objections juridiques sérieuses - et jamais démenties - elles ne montrent aucune volonté de clarifier la question aux 1.285.000.000 de catholiques pour leur faire savoir définitivement QUI EST LE SEUL VRAI POPE.
C'est tout.
En attendant, nous, fascinés par cette Declaratio qui est censée traiter de la renonciation, mais qui semble avoir été construite spécifiquement pour être invalide, nous essayons de clarifier nos idées en parlant aux professionnels du droit canonique. La question clé est, en substance : un acte aussi important peut-il être valide s'il est "boiteux", plein de doutes et de contradictions juridiques ?
Nous avons écrit au président de l'Associazione Canonistica Italiana et à 19 autres canonistes de la Sacra Rota, dont deux doyens, l'actuel et l'émérite : il s'agit de prélats et de monseigneurs hautement qualifiés en la matière, l'élite juridique de l'Église. Après nous être présentés, nous leur avons posé des questions peu nombreuses, mais précises, suggérées par des universitaires compétents :
"Votre Excellence, étant donné que seul le pape a l'autorité d'interpréter ses propres actes (ce qu'il doit toujours faire par le biais d'un acte juridique écrit), la papauté monarchique tomberait-elle dans un état de doute en cas de renonciation ambiguë, puisque les fidèles n'auraient nulle part où se tourner pour éliminer ledit doute ?".
Donc, selon ce principe, un pape élu de manière suspecte ne serait pas pape ?
Et, inversement, un pape qui aurait renoncé de manière suspecte serait-il encore pape ?
Ces principes font-ils l'unanimité parmi les sources les plus autorisées du droit canonique ?".
La référence faite aux Monseigneurs était le canon 14 du Code de droit canonique :
"En cas de doute de droit, les lois même irritantes* ou inhabilitantes n’obligent pas ; en cas de doute de fait, les Ordinaires peuvent en dispenser pourvu que, s’il s’agit d’une dispense réservée, l’autorité à qui elle est réservée ait coutume de concéder cette dispense. ".
A part l'un d'entre eux, qui nous a écrit qu'il n'était pas au courant, les autres n'ont pas donné le moindre signe de réponse depuis vendredi dernier.
Nous espérons qu'un canoniste de bonne volonté reprendra l'appel et nous aidera à clarifier la question, sinon on pourrait penser qu'un point sensible a été touché. Et ce serait une indication supplémentaire que le problème est effectivement sérieux et mérite d'être examiné.
-----------------------------------------------------------------
*Les lois irritantes sont celles qui déclarent les éléments constitutifs de l'acte et déterminent ainsi la nullité de l'acte lui-même en cas de manque d'un de ces éléments,