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Publié par dominicanus

Article en anglais par le Frère Alexis Bugnolo

Traduction française : Père Walter Covens

 

 

Mardi de la neuvaine de Pentecôte, 2021. -_- Comme les lecteurs de FromRome.Info le savent, le cardinal Burke a exprimé ses doutes sur la validité de la renonciation du pape Benoît XVI lors d'une visite au diocèse de Phoenix, Arizona, USA, en 2016, selon le témoignage personnel d'un monseigneur de ce diocèse, qui jusqu'à présent n'a pas voulu s'exprimer à ce sujet, mais qui a parlé avec un lecteur de FromRome.Info.

 

Mais maintenant, je peux confirmer de mes sources ici à Rome, que le cardinal Burke doute effectivement de la validité de la renonciation et ce depuis février 2013 !

 

Dans une affaire aussi grave que la démission incomplète ou douteuse d'un Pontife romain, notre devoir en tant que catholiques, qui ont reçu le don du Saint-Esprit dans le sacrement de confirmation, est de ne pas cacher de tels doutes mais d'en parler ouvertement. En effet, c'est une grave violation du devoir d'un homme de Dieu, que dans une matière qui touche au salut de milliards d'âmes, qu'il soit réticent ou silencieux ou qu'il conçoive une discrétion qu'il serait vertueux de faire ainsi.

 

Ceci est d'autant plus vrai que les principes mêmes du droit (ius) enseignent que l'on ne doit pas présumer que le droit d'autrui a cessé : de iuris cessione non presumat ! Ce principe est affirmé au canon 21, qui dit : "Dans le doute, la révocation d'une loi préexistante n'est pas présumée" (In dubio revocatio legis praeexistentis non presumat). Elle est renforcée par le canon 124 §2, qui dit que les actes juridiques qui sont posés de manière régulière selon les normes du droit doivent être présumés valides : par conséquent, s'il y a une divergence prima facie entre le texte de l'acte et la norme du droit, il est licite de présumer qu'il est invalide.  Ceci est encore confirmé par le Code de 1983, dans les canons 40 et 41, qui concèdent le droit à un sujet de douter de la validité d'un acte administratif qui est, respectivement, soit nullus (qui n'est pas un acte administratif), soit contient une circonstance ou un détail indu. -- Il s'agit là d'une marge d'appréciation importante et remarquable. -- Ainsi, dans le cas de l'homme qui est le Pape, en renonçant, s'il ne remplit pas objectivement les conditions du canon 332 § 2, on peut licitement et légitimement douter qu'il ait renoncé. -- Et je suppose que c'est là le raisonnement de la position de Burke.

 

En fait, je peux affirmer que, selon mes sources, le doute du Cardinal Burke est fondé sur le fait que Joseph Ratzinger a renoncé au ministerium et non au munus de la fonction papale. - Cela fait de lui l'un des tout premiers à le faire, selon l'histoire.

 

Je peux en outre affirmer que, selon mes sources, le cardinal Burke a parlé à de nombreuses personnes de ses doutes, non seulement en février 2013, mais aussi avant et après le Conclave de 2013.

 

Pour cette raison, je peux avec une grande probabilité supposer, maintenant, que la raison pour laquelle le Vatican ne tolérera pas ou n'entrera pas dans une discussion sur l'invalidité de la Renonciation est précisément parce que la Mafia de Saint-Gall craint qu'une telle discussion ou enquête trouve que Benoît XVI est le vrai pape et que le Conclave de 2013 est anti-canonique en raison de la renonciation incomplète.

 

C'est pourquoi, par amour pour le Christ et son Église, je demande maintenant à tous les membres de la hiérarchie sacrée, à tous les canonistes et théologiens, et à tous les clercs, religieux ou laïcs, qui en savent plus sur ces questions de parler ouvertement de ce qu'ils savent et de cesser cette prétention vaine et destructrice à la discrétion.

 

Tous les fidèles ont le grave devoir solennel de rester en communion avec le vrai pape, et de se soumettre à lui, selon l'enseignement magistériel du pape Boniface VIII dans Unam Sanctam. En conséquence, chaque membre de l'Église catholique A LE DROIT DIVIN de savoir qui est le vrai pape. Le silence ou la discrétion qui entrave ce droit EST UN CRIME GRAVE CONTRE LA COMMUNION DES SAINTS !

 

Enfin, je souhaite présenter publiquement mes excuses à Son Éminence, le cardinal Burke, pour avoir critiqué publiquement et en privé son silence ou son manque de volonté de reconnaître l'invalidité de la renonciation. J'ai eu tort d'interpréter mon manque d'information sur sa position comme quelque chose de plus que cela.

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