Quelques jours après la clôture de l’année sacerdotale, quatre-vingt prêtres seront ordonnés en France dans quarante-trois diocèses. L’occasion pour ces derniers d’organiser de grands rassemblements autour de ces hommes qui donnent leur viepour le service de Dieu et de l’Église, comme à Paris (neuf ordinations) ou à Lyon (huit ordinations). Durant ce mois de juin, c’est également quatre-vingt-dix diacres qui seront ordonnés en vue du ministère presbytéral.
Ces chiffres viennent confirmer la tendance statistique des années précédentes : l’année 2009 avait vu
quatre-vingt neuf prêtres diocésains ordonnés alors que l’année précédente (2008) en avait compté quatre-vingt-dix huit. Une lente décroissance qui inquiète de nombreux catholiques dépourvus face
à ce qu’on nomme aujourd’hui la « crise des vocations ».
Cette formule très répandue est cependant le signe d’une autre réalité bien plus préoccupante qu’on pourrait nommer "crise de la catholicité" ou bien "désertion des Églises".
Aujourd’hui, le monde n'a jamais compté autant de prêtres dans l'histoire : plus de quatre cent mille. Mais pour les quelque quinze mille prêtres que comptait la France en 2008, la moyenne d’âge
est de 70 ans. Ces chiffres sont bien le signe d’une crise, mais le nombre de prêtre est proportionnel au nombre de pratiquants, et de familles pratiquantes.
D’après un sondage CSA publié en 2007 dans le Monde des religions, 51% des Français se disent catholiques et seulement 8% d'entre eux vont régulièrement à la messe (4 à 5 % chaque dimanche). la
crise des vocations se résoudra dans l'évangélisation des familles : un message qui commence timidement à se faire entendre..
[Source : Service national des vocations de l’Église catholique - libertepolitique.com]