ROME, Vendredi 13 novembre 2009 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous le commentaire de l'Evangile du dimanche 29 novembre, premier dimanche de l'Avent, proposé par Mgr Jesús Sanz Montes, ofm, évêque de Huesca y de Jaca, en Espagne. Mgr Sanz vient d'être élu archevêque d'Oviedo.
On sait que les chrétiens commencent toujours l'année un peu avant les autres. Le dicton populaire « année nouvelle, vie nouvelle » exprime quelque chose de très humain : le fait que notre coeur ne se résigne pas à la fatalité des événements qui se produisent ; que notre coeur a le droit de dire 'ça suffit' à tant de choses qui ne vont pas ; que notre coeur est droit quand en dépit de tous les chagrins il a l'audace de rêver encore.
C'est peut-être pour cela que nous nous mettons tous d'accord sur une date magique, le premier janvier, la nouvelle année civile, pour nous gracier mutuellement et nous accorder les uns aux autres une espèce d' « amnistie » bon enfant : nous nous pardonnons la tristesse, la fatigue, l'assoupissement et l'ennui ; nous nous pardonnons les abus, les rancoeurs, les mensonges. Ainsi, depuis la tranchée de tous nos cauchemars, nous osons lever timidement le drapeau blanc des rêves dans un monde heureux. Malheureusement, cette « amnistie » tant désirée ne dure en général que le temps de la « gueule de bois » de quelques fêtes. Nous avons tôt fait de nous plonger dans une vie quotidienne sombre, fatigante et sans illusions, une routine qui se termine toujours de la même manière : par le désenchantement.