Oui, je voudrais vous inviter à considérer comme particulièrement vôtre cette lettre écrite à ceux qui vous
ont précédés sur cette terre, à la relire attentivement, à en méditer chaque affirmation. J'attire à présent votre attention sur une de ses exhortations : « Soyez toujours prêts à répondre à
quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous. Mais que ce soit avec douceur et respect, en possession d'une bonne conscience » (Ibid. 3, 15-16).
2. Ces paroles sont la règle d'or pour les rapports et les contacts que le chrétien doit avoir avec ses concitoyens qui ont une foi différente. Aujourd'hui, pour vous, chrétiens résidant ici en
Turquie, votre sort est de vivre dans le cadre d'un État moderne — qui prévoit pour tous la libre expression de leur foi sans s'identifier avec aucune — et avec des personnes qui, dans leur
grande majorité, tout en ne partageant pas la foi chrétienne, se déclarent obéissants envers Dieu, « soumis a Dieu », et même « serviteurs de Dieu », selon leurs propres paroles, qui rejoignent
celle de saint Pierre déjàibid. 2, 16) ; ils ont donc, comme vous, la foi d'Abraham dans le Dieu unique tout-puissant et miséricordieux. Vous savez que le concile Vatican II
s'est prononcé ouvertement sur ce sujet, et moi-même, j'ai rappelé dans ma première encyclique Redemptor hominis que « le Concile… a exprimé son estime pour les croyants de l'Islam dont
la foi se réfère aussi à Abraham » (n. 11).
Jean Paul II, La règle d'or pour les rapports que le chrétien doit avoir avec ceux qui ont une foi différente - 2
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