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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Jean-Côme About, commentaire Evangile du 25e dimanche du Temps Ordinaire A

Publié par dominicanus sur 17 Septembre 2011, 16:22pm

Catégories : #La vache qui rumine A 2011

Le Père Jean-Côme About commente l'Évangile de ce dimanche 18 septembre, XXVème dimanche du temps ordinaire. Évangile selon saint Matthieu, chapitre 20, versets 1 à 16a.

Jésus disait cette parabole : « Le Royaume des cieux est comparable au maître d'un domaine qui sortit au petit jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne. »

Écoutez Radio Vatican : >> RealAudioMP3 

 

25 TOA ev

 

25ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

« Vas-tu regarder avec un œil mauvais, parce que moi, je suis bon ? »


Cette phrase, pour clôturer la parabole de Jésus sur les ouvriers de la vigne embauchés à toutes les heures, a de quoi nous faire réfléchir.
En premier lieu, quel est la qualité de notre regard sur le monde et sur les autres ? Tout le déroulement du récit nous dévoile en quelque sorte les attitudes humaines. Il y a ceux qui sont toujours prêts et foncent : les ouvriers de la première heure ; ceux qui arrivent en retard pour toujours une bonne excuse : de la neuvième et douzième heure, ceux qui ont loupé leur chance : de la quinzième et ceux qui font le minimum : la dix-septième heure. 
Ce qui est époustouflant, c’est que le maître de la vigne ne pose aucune condition comme : « tu es arrivé trop tard ou tu te moques du monde de venir maintenant si tard » non, il embauche tout le monde, il donne sa chance à chacun, tant sa bonté est grande et son désir de justice est véridique. Il désire que chacun vive, il y a du travail à sa vigne ! Et la dimension du Royaume nous est bien signifiée : il y a une place pour chacun et chacun peut participer à sa construction.
Alors vient le moment de la rétribution du salaire et là, bien souvent, nous achoppons à la suite de la parabole. Commençant par les derniers pour finir par les premiers, le maître donne à chacun le même salaire. Quel scandale de traiter ainsi ceux qui ont travaillé huit heures, sur le même plan que ceux qui n’ont fait que deux heures. Notre justice humaine, il faut le constater, n’est que rétributive, elle est dans une logique d’égalité stricte, ce qui est bien et nécessaire, mais elle oublie la logique du don qui la dépasse. Car cette logique du don tient compte plus de la personne dans son entièreté que du seul acte qu’elle a posé.
« Vas-tu regarder avec un œil mauvais, parce que moi, je suis bon ? »
Peut-on quantifié l’amour, le don de soi, le pardon, l’estime, le respect, l’épanouissement et l’amour de Dieu ? Non il dépend toujours du donateur et que de lui : nous ne faisons que recevoir. Alors quand il respecte le contrat conclut avec moi et que sa bonté va au-delà pour d’autres, comment puis-je lui reprocher ? 
Cela sera toujours l’écueil humain de l’égoïsme qu’il faudra combattre en nous pour accepter que la bonté de Dieu s’exerce plus pour les autres que pour moi.
Acceptant cela, notre amour sera alors assez « fort dans la foi » pour discerner la bonté de Dieu même lorsque notre incompréhension sera totale devant un événement où Dieu semble s’être rendu absent. Et là se touche le Royaume : avoir une certitude d’amour en Dieu telle, que je suis sûr que sa bonté ne m’a pas oublié même si mon regard ne la voit fleurir que chez les autres. 
Seigneur, ton Royaume se rend visible chaque fois que j’estime les autres plus que moi-même. Rend-moi simple pour que ton Royaume devienne flagrant !

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