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Publié par dominicanus

Le Père Jean-Côme About commente l'Évangile de ce dimanche 4 décembre, deuxième dimanche de l'Avent. Évangile selon saint Marc, chapitre 1, versets 1 à 8. 

 

2 avent B ev



« Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, le Fils de Dieu. Il était écrit dans le livre du prophète Isaïe : 
Voici que j'envoie mon messager devant toi, pour préparer ta route. »

Écoutez Radio Vatican: >> RealAudioMP3 

Deuxième dimanche de l'Avent

Nous allons être, ces deux dimanches de l’Avent, en compagnie de Jean-le-baptiste car il est celui qui annonce le Christ. Et préparant le chemin du Seigneur, il ouvre à nos cœurs, cette venue du Fils de l’homme tout comme il l’a fait pour ses contemporains. Et ses mots sont là pour nous préparer à une réforme radicale de nous-mêmes : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche ! » Bien sûr, nous sommes habitués à ces mots mais revêtent-ils encore une efficacité à nos yeux ? La conversion implique un retournement complet pour se remettre dans la juste direction. Elle ne peut s’opérer que lorsque le regard est fixé sur le but final. Mais souvent nos esprits se lassent de l’échéance du Royaume et ne percevant pas sa venue à brève échéance, ils ne jugent plus utile de tendre leurs efforts pour son avènement. 


En trois mots, nous sommes blasés ! En fait, nous nous sommes trompés nous-mêmes car au lieu de comprendre ce Royaume comme un état d’être, être au Christ, nous en avons fait une possession future bien confortable, un avoir à posséder, mais qui ne vient pas. 


Le Royaume des cieux est tout proche ! Il s’agit du Christ. D’être au Christ et de vivre du Christ. Et nous avons d’abord à faire notre l’attitude de Jean-le-Baptiste : « Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales ». Nous sommes prêts à nous convertir mais rarement à en prendre les moyens. Les juifs viennent voir Jean-Baptiste par curiosité et aussi par désir d’être pardonné. Mais cela semble leur suffire comme nous suffire. Faut-il aller plus loin ? Nous avons une longue tradition de pratique de la foi, nous sommes moralement convenables et pratiquons la Loi et tout comme eux nous nous appuyons sur le passé et nos origines pour justifier notre indolence spirituelle. Alors pourquoi aller plus loin ? Ferons-nous cette offense qu’ayant connu la foi nous la laissions éternellement en jachère ? Serons-nous toujours arrogants en pensant que Dieu nous pardonnera toujours alors pourquoi se mobiliser ? Notre conversion est dans l’effort avec le Christ.

« Moi, je vous ai baptisé dans l’eau ; Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.».


Notre conversion ne peut pas s’arrêter qu’au pardon même éventuel soit-il et futur soit-il ! Elle doit ouvrir sur une autre réalité : L’amour de Dieu touche mon esprit par son Esprit Saint et consume en moi tout ce qui faisait obstacle : égoïsme et paresse, justification erronée et fausse justice, tiédeur et mal cultivés, si véritablement je me laisse porter et embraser par cet esprit d’amour. L’échéance n’est pas un royaume, mais le Christ dans sa relation d’amour au Père qu’il fait mienne : vivre de son propre Esprit. Et cet Esprit prend chair et illumine notre chair de l’amour de Dieu. Il se fait Fils de l’Homme et tout homme, en Lui, connaît Dieu. 


Seigneur, mobilise-en moi le désir de me convertir et, par ta grâce, donne-moi de me laisser faire pour que ta volonté soit mon quotidien. Tu mets le Royaume entre mes mains, que je ne le défigure pas! Mais qu’avec mes frères et ton aide, je le rende un peu plus visible.

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