Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Jésus a sauvé le monde par son obéissance - Homélie 4ème dimanche de l'Avent, année C

Publié par dominicanus sur 19 Décembre 2024, 23:54pm

Catégories : #Homélies Année C (2009-2010)

4aventc2006xl-1.jpg 
 

Jésus est venu pour être notre paix, comme nous l’apprend la première lecture. Le contraire de la paix, c’est la guerre. Ainsi, si Jésus est venu pour être notre paix, il a dû y avoir une sorte de guerre qui a été arrêtée. Laquelle ? La rébellion de la race humaine contre Dieu 1. A l’aube de l’histoire, le démon tenta nos premiers parents d’essayer d’arriver au Bonheur, non pas en suivant les commandements de Dieu et en vivant en amitié avec lui, mais en désobéissant à ses commandements et en se rebellant contre lui. C’est ainsi qu’ils ont mangé du "fruit défendu". Et dès ce moment-là, ce monde, que Dieu avait créé dans l’harmonie, est devenu un champ de bataille entre le bien et le mal.

 

Dieu est notre créateur, nous sommes faits à son image et à sa ressemblance. Quand nous nous rebellons contre lui – et tout péché est une rébellion contre Dieu – nous sommes comme un poisson contre l’eau, ou comme la terre qui se rebelle contre le soleil : c’est marcher sur la voie de l’autodestruction. Dès lors, l’instant où la famille humaine s’est coupée de l’amitié avec Dieu, elle est dans une situation périlleuse. Personne n’était en mesure d’en réparer les dégâts, pas plus qu’un enfant ne pourrait recoller les morceaux d’une vitrine qu’il a fait voler en éclats. Nous avions besoin d’un Sauveur, quelqu’un qui était à la fois homme, comme nous-mêmes, et Dieu, avec la puissance pour reconstruire notre relation avec Dieu.

 

Ce Sauveur, c’est Jésus. Et il a accompli notre rédemption, notre salut, la réparation des dommages causés par nos péchés, par son obéissance à la volonté du Père. Là où Adam s’était rebellé contre les commandements de Dieu, Jésus, par amour pour nous, a obéi jusqu’à la fin sur la croix. C’est la signification de la phrase mystérieuse de la deuxième lecture de ce jour :

 

« Me voici, mon Dieu, je suis venu pour faire ta volonté ».

 

Il est notre paix, car c’est lui qui a mis fin à notre rébellion.

 

L’obéissance n’est pas une valeur très estimée dans la culture populaire contemporaine. Dans la mentalité moderne, démocratique, individualiste, l’obéissance est considérée comme suspecte. Nous pensons que c’est une insulte à la créativité humaine. C’est comme si nous n’étions pas capables de nous débrouiller par nous-mêmes. Pourtant, l’obéissance du Christ n’est pas suspecte. Ce n’est pas une obéissance aveugle, c’est l’obéissance de l’amour et de la sagesse. C’est l’obéissance qui consiste à ne pas résister à la nature des choses.

 

Voici comment nous devrions raisonner… Quand un homme de sciences veut trouver le remède à une maladie, ou envoyer une navette spatiale vers Jupiter, ou encore découvrir une nouvelle source d’énergie, quelle est la première chose qu’il doit faire ? La première chose qu’il doit faire, c’est d’essayer de comprendre les lois de la biologie, de la physique, de la thermodynamique.

 

L’obéissance à des lois n’inhibe pas la liberté d’un homme de science pour développer son potentiel ; c’est ce qui, en fait, rend possible cette liberté. De même, l’obéissance du Christ à la volonté du Père, ne rabaisse pas notre nature humaine, elle la répare.

 

Et quand nous prenons l’obéissance du Christ comme modèle et comme guide, nous faisons l’expérience de cette réparation dans notre cœur.

 

L’obéissance du Christ est comme l’anticorps au virus spirituel du péché. Ce virus a infecté tout le monde, mais au lieu de causer une fièvre physique, il cause une fièvre spirituelle : angoisses, conflits intérieurs, comportements autodestructrices, injustice, dépressions, craintes de toute sorte.

 

Notre foi en Jésus Christ, si elle est authentique et saine, est antipyrétique (ce qui fait tomber la fièvre), car elle permet à son obéissance de couler dans nos veines spirituelles, nous apportant la paix, l’espérance et le courage.

 

C’est ce qu’avait bien compris Jean XXIII. C’est la raison pour laquelle il a choisi comme devise "Obedientia et pax", obéissance et paix. Nous ne pouvons pas avoir la paix sans obéissance. C’est ce que nous enseigne Jésus en vivant selon sa devise à lui :

 

« Me voici, je suis venu pour faire ta volonté ».

 

Durant cette Messe, le Christ va rendre présent, une fois de plus, son acte sauveur d’obéissance, son “oui" définitif à la volonté du Père. Si, au lieu de nous rebeller, nous permettons à ce "oui" de faire écho dans notre propre cœur tout au long de la semaine qui commence, nous ferons aussi l’expérience de la paix intérieure qui est le fruit de l’obéissance à Dieu. Cette semaine, à l’approche de Noël, nous rencontrerons tous au moins deux situations qui mettront cette obéissance à l’épreuve, dans lesquelles nous serons tentés de désobéir au commandement de Dieu d’aimer notre prochain comme nous-mêmes.

 

D’abord, nous aurons l’occasion de rencontrer des membres de nos familles avec lesquels nous avons été en conflit, avec qui il y a eu des étincelles, qui nous ont blessés par le passé. Noël est une époque où les familles se rassemblent. C’est une belle tradition, mais il y a des écueils. Prenons la décision, aujourd’hui, au cours de cette Eucharistie, de nous tourner vers Jésus, chaque fois que nous risquons de nous emporter, pour que nous puissions activer sa grâce, lui permettre de faire écho à son "oui" dans nos cœurs, même si cela nous cloue à la croix.

 

Ensuite, il y aura le défi de l’activisme. Nous serons tous très occupés durant ces jours, et il nous sera difficile de trouver du temps pour être seul à seul, en silence, avec Dieu. Mais si nous ne sommes pas décidés en priorité à trouver au moins cinq ou dix minutes pour cela, comment Dieu pourra-t-il faire couler sa grâce en nos cœurs ? L’excitation de cette période de l’année peut ou bien nous épuiser, ou bien nous ragaillardir, nous rendre joyeux. Si nous essayons de passer ces jours en nous appuyant sur nos ressources uniquement, nous serons épuisés. Mais si nous restons proches de Dieu, en renouvelant notre oui à lui en passant du temps avec lui tous les jours, en exploitant sa grâce, nous serons ragaillardis.

 

1. Cette révolte prend parfois des dimensions grotesques. C'est ainsi que l'histoire de l'homme qui a marché sur la lune ("le plus grand exploit technologique de l’Histoire de l’Humanité") est inventée de toute pièce ! Et celui qui dénonce la supercherie est menacé de mort par la CiA !

 

Comment nous avons simulé l'atterrissage sur la Lune Avec Bart Sibrel

 

 

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
R
<br /> La lecture de votre homélie me remet en lien avec les paraboles de la miséricorde en St Luc au Ch.15. Je me pose des questions sur la survie de l'homme qui fait fi de l'esprit grégaire et qui<br /> adopte un comportement d'adolescent inconscient.<br /> <br /> <br /> "Ce n'est pas une obéissance aveugle, c'est l'obéissance de l'amour et de la sagesse"....encore faut-il que ces mots trouvent leur juste résonance!<br /> <br /> <br /> La Sagesse rêvait d'une pratique d'intimité permanente avec Jésus-Christ afin de conférer à tous les hommes, l'adoption filiale.<br /> <br /> <br /> Aujourd'hui, la plupart des hommes, enclin à la facilité et à la paresse, ont préféré la servilité à l'égard d'une inconscience préfabriquée.<br /> <br /> <br /> La Sagesse ne réinvente que dans les inspirations de l'Esprit.  Pourrait-elle faire autrement?  La Vie ne peut pas ne pas se dresser contre toute forme de carcan pour que le Christ<br /> devienne libération de ceux qui veulent recevoir son message et son témoignage.<br /> <br /> <br /> Quand un d'entre eux naît de l'Esprit, l'enthousiasme et la joie deviennent lumière au-dedans de lui.<br /> <br /> <br /> Tenez bon et ne vous remettez pas sous le joug de l'esclavage.<br />
Répondre
D
<br /> <br /> L'Esprit Saint n'est ni un carcan ni un libertinage "spirituel". Le Christ, rempli de l'Esprit Saint a donné sa vie pour nous sauver autant par obéissance que par amour, les deux ne faisant<br /> qu'un. C'est l'obéissance à la volonté du Père, en Eglise, et non à ses "inspirations" individuelles, qui rend libre.<br /> <br /> <br /> <br />

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents