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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


La Visitation. Le cri silencieux de Jean Baptiste - Homélie 4ème dimanche de l'Avent

Publié par Walter Covens sur 20 Décembre 2024, 00:33am

Catégories : #homélies (patmos) Année B - C (2006 - 2007)

Toutes les découvertes scientifiques sur la vie de l'enfant in utero jettent une lumière bouleversante d'authenticité sur l'événement de la Visitation.
Toutes les découvertes scientifiques sur la vie de l'enfant in utero jettent une lumière bouleversante d'authenticité sur l'événement de la Visitation.

Toutes les découvertes scientifiques sur la vie de l'enfant in utero jettent une lumière bouleversante d'authenticité sur l'événement de la Visitation.

 
 
    Après Jean-Baptiste - ou plutôt avant lui - la grande figure de l'Avent qui nous aide à "préparer les chemins du Seigneur", c'est Marie. Dans les égises de rite byzantin l'iconostase (une cloison qui sépare les lieux où se tient le clergé célébrant du reste de l'église) est percée de trois entrées. Celle du centre est fermée par une porte à deux battants qu'on appelle "les portes royales". Elles donnent accès à l'autel et présentent l'image de l'Annonciation avec celles des quatre évangélistes. Sur les deux portes latérales figurent les archanges Michel et Gabriel. À droite (au sud) des portes royales, se trouve l'icône du Christ bénissant. À gauche, celle de la Vierge Marie tenant le Christ. À côté de l'icône du Christ se trouve celle de saint Jean-Baptiste.


    Dans l'Évangile de ce dernier dimanche de l'Avent nous voyons la rencontre au sommet de Jésus, porté par Marie, et de Jean, le Baptiste en herbe, encore dans le sein maternel, dans le ventre d'Élisabeth, "la stérile", ayant été conçu six mois avant Jésus. Pour comprendre autant que faire se peut ce mystère de la Visitation, il est bon de s'attarder quelques instants sur sa dimension humaine. Je me permets ici de citer le Père Daniel-Ange, qui lui-même se réfère à un petit livre de Luc Lannoye: Le tout-petit, éditions Fidélité, 1997. Il montre que "toutes les découvertes scientifiques sur la vie de l'enfant in utero jettent une lumière bouleversante d'authenticité sur l'événement de la Visitation". Jugez-en plutôt.

 
Mais comment est-il, ce petit Jean? Au début de ce sixième mois, Jean a 25 centimètres et pèse 500 grammes. Le sang circule à un rythme accéléré dans ses vaisseaux sanguins. Le coeur bat rapidement. Nageant dans sa bulle, il suce déjà son pouce. Il répond aux stimulations tactiles, quand son papa palpe doucement le ventre déjà arrondi de sa maman. Depuis quelques semaines il perçoit nettement les sons extérieurs. Ses minuscules oreilles bien formées sont comme continuellement aux aguets.


Les expériences psycho-phoniques par ultrasons ont montré comment, entre la seizième et la trente-deuxième semaine de gestation, l'enfant réagit aux différents sons par des mouvements de ses yeux, de ses petites paupières déjà formées. Dès le quatrième mois, ses oreilles fonctionnent. Vivant dans le liquide amniotique, il n'a pas besoin de coussin d'air dans le canal auditif protégeant le tambour, et l'eau est un meilleur conducteur du son que l'air. Il entend tout, et d'abord les battement sourds du coeur de sa mère. Il entend un bruit très fort dans l'utérus, qui est le son rythmé de la circulation du sang de sa mère, ainsi que les bruits des nerfs qui passent à travers son intestin. Mais il perçoit aussi tous les bruits extérieurs, comme le claquement d'une porte ou une musique très forte. Il y réagit. Bref, son monde phonique est déjà organisé.


À partir du septième mois, il entend les composantes des voix. Après seulement quelques jours suivant sa naissance, il saura déjà distinguer entre une langue étrangère et la langue maternelle déjà longuement entendue. Il y est donc familiarisé. Tant d'expériences scientifiques ont prouvé cette sensibilité de l'enfant aux différents sons: tel chef d'orchestre était étonné qu'il connaisse déjà comme telle une partition, et qu'il l'apprenne plus facilement que les autres; comme s'il rejoignait quelque chose en lui. Effectivement, il apprendra que sa mère, lorsqu'il était encore in sinu, lui chantait souvent ce morceau.
 

Surtout, à partir de ce sixième mois, l'enfant est sensible au contenu même des chants et musiques. Telle maman avoue avoir dû sortir d'une disco où elle aurait aimé rester, parce que son enfant en elle manifestait un rejet de cette musique violente. Le hard rock l'agite, une berceuse l'apaise. À ce stade, il commence déjà à mémoriser. Son inconscient trame tout ce qu'il entend, tout ce qui se passe autour de la mère.


Des scientifiques anglais ont montré qu'un enfant reconnaît mêmes des histoires lues par la maman. Un foetus de quatre à cinq mois sent parfaitement bien si la musique est pacifiante ou agressive. Il se relaxe en entendant du Vivaldi. Le génial Yehudi Menuhin a démontré qu'il était possible par la musique de faire en quelque sorte vibrer l'enfant encore non né. Par ailleurs, l'enfant est déjà ultrasensible à la lumière: si un spot trop intense est braqué sur l'abdomen de la maman, le battement de coeur de l'enfant s'accélère.


Dès le début du sixième mois, il commence à faire ses premiers mouvements bien perceptibles, ses premières déglutitions. Il est surtout actif la nuit, lorsque la mère est couchée. Ses poumons sont déjà formés, il commence à faire certains mouvements respiratoires.
 


    Beauté de la création... Splendeur de la vie humaine... Aujourd'hui, dans ce domaine, nous sommes des témoins privilégiés par rapport à toutes les générations qui nous ont précédés! Jamais auparavant on n'avait pu avoir une connaissance aussi précise de la vie de l'embryon et de son "cri silencieux". Je fais allusion ici au film, réalisé par le Dr Bernard Nathanson, ardent promoteur de la légalisation de l'avortement aux États-Unis, repenti en voyant l'échographie d'un avortement, et devenu dès lors un ardent apôtre de l'abolition de la légalisation de l'avortement.



    Dans l'épisode de la Visitation c'est aussi un cri silencieux, mais un cri de joie, celui de Jean, un embryon de six mois. Ensuite c'est le cri sonore d'Élisabeth, sa mère, qui "s'écria d'une voix forte" : "Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi? ... Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur."



    Comment Élisabeth a-t-elle pu entendre le cri silencieux de Jean? Parce que ce cri est accompagné d'un tressaillement sensible, d'une danse devant l'auteur de la vie porté par Marie, Arche de la Nouvelle Alliance, Tabernacle de la Vie, ostensoir de la Présence Réelle. Jean qui entend la salutation de Marie, Élisabeth qui perçoit le tressaillement de Jean: tout cela est confirmé aujourd'hui par la science et doit susciter notre émerveillement, notre respect devant la splendeur de la vie humaine avant la naissance.



    Mais au lieu de cela, on préfère se boucher les oreilles, se voiler la face. Alors que le foetus perçoit la lumière et entend les sons dès le sixième mois, les grands de ce monde (les adultes) refusent de voir la lumière, ne veulent pas entendre parler Dieu et de Dieu. Nathanson a été calomnié. La vérité de son film a été confirmée par la justice (le 25 février 1992). Rien n'y fait: le 28 décembre 1997 a été inauguré en France le premier "Mémorial du Milliard" (un milliard d'avortements selon les statistiques de l'ONU.) On compte environ 42 million d'avortements chaque année dans le monde !!!



    L'avortement est-il, oui ou non, « un crime abominable » ? Si oui, nous devons le dire. Et il faut aller plus loin, il faut le montrer. L'avortement n'est pas une simple disparition, c'est un meurtre, nous disait Jean-Paul II. Alors il faut le montrer. Le choc des photos est aussi important que le poids des mots.



    Avez-vous remarqué qu'au cours des débats sur l'avortement à la télévision, on n'aperçoit que des adultes et des enfants? Ceux dont il s'agit, les embryons, sont les grands absents de ces émissions alors qu'elles portent essentiellement sur le sort qui leur est réservé.



On ne les présente jamais :

* ni dans les états successifs de leur développement,

* ni dans leur état de victime,

* ni dans leur combat pour sauvegarder leur existence.

Or, ici encore moins qu'ailleurs, on ne peut faire l'économie des images.
 
* Fait-on l'économie des images dans les reportages sur les camps d'extermination nazis, alors que ce sont des images à peine soutenables?

* Fait-on l'économie des images dans la présentation de certains accidents de la route quand on veut justement prévenir les conducteurs pour éviter de pareilles catastrophes? Pourtant la sécurité de la vie en ses débuts vaut bien la sécurité routière.

* Fait-on cette économie des images lorsqu'on veut mettre en garde la jeunesse contre l'usage de la drogue en montrant l'état de déchéance où elle conduit?
 


    Après avoir vu « Le Cri Silencieux » du Dr Nathanson, Jean-Paul II a dit:

"J'ai eu l'occasion de voir un tel film et aujourd'hui encore je ne puis me libérer de son souvenir. Je ne puis m'en libérer. Il est difficile d'imaginer ce drame horrible avec toute son éloquence morale et humaine" (4 juin 1991).



    Il ne s'agit pas de condamner qui que ce soit. Dieu seul est juge, mais il s'agit de dénoncer un scandale qu'un silence et des omissions coupables tendent à banaliser. Des femmes de 20 à 30 ans, après avoir subi l'avortement, ont déclaré « avoir été dupées » sur sa nature. On leur a fait croire qu'il s'agissait de l'ablation d'une tumeur bénigne. On peut et on doit militer pour le respect de la vie, sans pour autant être taxé d'agressivité ou de manichéisme. On ne peut pas, on ne doit pas taire l'enseignement moral de l'Église, à condition, bien sûr, d'accepter de se reconnaître soi-même pécheur et jugé par cette vérité. Les saints ont cette humilité : « Seigneur, méfie-toi de Philippe, disait Philippe Neri, ce soir même il pourrait être musulman". Nous pouvons dire, nous aussi: Seigneur, méfie-toi de moi. Je pourrais moi-même être tenté d'avorter, ou de pousser quelqu'un (ma fille, ma maîtresse...) à avorter.



    À l'occasion de Noël, donnons du poids à notre prière en allégeant notre porte-monnaie au bénéfice de telle ou telle oeuvre qui se consacre à l'aide des mamans en détresse. Sauver une vie, cela n'a pas de prix! Vous direz peut-être que ça ne va rien changer. Le pire serait qu'un jour on puisse nous reprocher de n'avoir rien fait. Une chose est certaine : avec nous ou sans nous, la Lumière vaincra les ténèbres!

 

 

Marie-Estelle Dupont :

« On avorte l’équivalent de la ville de Lille chaque année en France. L'Occident ne fait plus de bébés, c'est un des symptômes d'une dépression collective et un suicide programmé de l'occident. »

 

 

 

 


Pourquoi faisons-nous aussi peu d’enfants ? "Ce n'est pas qu'une question de fertilité puisque il y a en parallèle un chiffre qui augmente, c'est celui des avortements. Aujourd'hui, on avorte à peu près l'équivalent de la ville de Lille tous les ans en France. C'est environ 215.000 bébés. Il y a plusieurs raisons à ce phénomène. D'abord, ce phénomène, il est occidental, il n'est pas mondial. La baisse de la natalité, elle est occidentale. Et depuis la crise sanitaire, on est en train de se rapprocher d'un solde négatif. L'Occident ne fait plus de bébés, pour moi, c'est un des symptômes d'une maladie collective de dépression et presque de suicide programmé de l'Occident. Parce que quand on veut avancer… Le progrès aujourd'hui, c'est d'avancer sur l'avortement, d'avancer sur le contrôle de natalité, d'avancer sur l'euthanasie. C'est-à-dire que tout ce qui et anti-vie apparaît comme un progrès. On a basculé dans l'écueil de la technologie au détriment de la spiritualité et de l'espérance et de la transmission. Je pense que la première explication à ça, c'est la profonde déspiritualisation de l'Occident. Quand vous regardez les familles qui font encore beaucoup d'enfants, c'est des familles qui ont une transcendance. Cela ne veut pas dire qu’ils vont à la synagogue, à la mosquée ou à l'église tous les samedis, vendredis ou dimanches. Ça veut dire qu'il y a une espérance. Il y a une croyance dans quelque chose de plus grand qui les dépasse. Tant que l'homme peut s'inscrire dans un tout dont il n'est pas le centre, dont il n'est pas le maître, il a une espérance. Il a envie de transmettre la vie.

Pour le dire un peu grossièrement, depuis la Deuxième Guerre Mondiale, on a réduit la transmission au patrimoine. On a sombré dans une anthropologie et une vision de la vie extrêmement matérialiste et une définition extrêmement matérialiste de l'existence dont parlait Bernanos en disant : ‘Maintenant, l'homme se résume à un consommateur et un contribuable'. C'est-à-dire qu'on a une définition chiffrée, algorithmique de l'être humain, qui, finalement n'a même plus besoin de penser, de rêver, de croire. C'est ces comportements qui le définissent, et il doit rentrer dans une logique statistique. Donc, une vision très matérialiste de l'existence, elle ne pousse pas à faire des enfants. Parce que s'il y a bien quelqu'un qui vient vous déranger dans votre confort, dans vos certitudes, dans votre croyance que vous êtes le maître de tout, c'est l'enfant. Vous pouvez éviter l'incertitude. Vous pouvez éviter le doute tant que vous n'avez pas d'enfant en vous organisant une vie confortable. L'enfant, il vient faire exploser le contrôle, puisque l'enfant, il jaillit. Il vous fait changer de centre de gravité. Vous n'êtes plus le centre de gravité de votre existence. Vous avez ce petit être totalement dépendant de vous et totalement vulnérable. Totalement mystérieux, parce que l'enfant qui naît n'est pas l'enfant que vous avez fantasmé. Il y a un écart, on en parle dans la master-classe - il y a un écart entre l'enfant rêvé et l'enfant réel. Et donc, il vient nous frustrer", a répondu Marie-Estelle Dupont.

 

"46% des couples se séparent avant la première année de l'enfant. Il y a une question de confiance qui est ébranlée entre les hommes et les femmes."


"Dans certains pays, après un accouchement, la jeune femme doit rester couchée et bouger le moins possible"


Marie-Estelle Dupont anime des formations qui s’appellent "Le mois d’or". De quoi s’agit-il ? "Le Mois d'or, c'est un institut de formation qui aide les professionnels de l'enfance et les jeunes parents à traverser cette période. Le mois d'or, c'est le mois qui suit le postpartum. On aborde le retour à la maison avant que la femme ne se remette de son accouchement complètement. Dans certains pays d'ailleurs, la jeune femme doit rester couchée et bouger le moins possible, à part certains mouvements pour remettre son bassin de l'accouchement. Donc, on voit bien comment notre temporalité moderne, où, au bout d'une semaine, il faut être debout, remettre des talons, etc., n'a aucun sens sur le plan physiologique."

 

"L'enfant nous fait sauter au visage le mystère de la vie : un enfant qui arrive c'est foudroyant. Je ne pensais pas que c'était si bouleversant." 👨‍👧


"Les hommes aussi sont cordialement invités aux ateliers pour apprendre à nous protéger s'ils nous voient nous faire agresser dans la rue"


Le 15 décembre 2024, Marie-Estelle Dupont est intervenue dans une master-class de trois heures. De quoi s’agissait-il ? "Claire Geronimi avait été agressée en novembre 2023 en rentrant en plein après-midi chez elle. Elle a été agressée par un homme qui était sous OQTF. Elle a été violée. Et Claire, comme un certain nombre de femmes qui vivent des violences ou d'hommes qui vivent des violences, a trouvé aussi une forme de résilience dans le fait d'aider d'autres personnes. Comment ? En créant son podcast 'Éclats de femme', auquel j'ai participé. Et hier, elle nous a offert un magnifique atelier dans un dojo du cinquième arrondissement, près de la Mutualité, où je suis intervenue sur la question du traumatisme et comment on se remet d'un traumatisme. Et puis, il y avait un avocat et un cours de self-defense. C'était très chaleureux, on était une cinquantaine. Et on a pu apprendre les premiers gestes : comment se défaire quand quelqu'un bloque votre poignet pour au moins, en cas de contact non désiré dans la rue, on ne soit pas sidéré par la peur et qu'on soit à même d'avoir les bons réflexes. De prendre du recul, de regarder autour de soi si on ne va pas tomber.

Il y avait des hommes hier, parce que les hommes aussi - on se plaignait du fait qu'aujourd'hui, il y a la question des prédateurs. Mais il y a aussi la question des hommes passifs qui ne font rien. Et donc, les ateliers sont ouverts aux hommes d'abord parce qu'il arrive que les hommes se fassent agresser, même si on parle plus des femmes, puisque statistiquement, c'est plus souvent les femmes qui sont victimes d'agressions sexuelles. Mais les hommes aussi sont cordialement invités aux ateliers pour apprendre à nous protéger s'ils nous voient nous faire agresser dans la rue, ou se défendre eux-mêmes quand ils sont agressés", a expliqué Marie-Estelle Dupont.

Pourquoi la plupart des hommes n’interviennent pas quand ils voient quelqu’un en train d’être agressé ? "Il y a plein de raisons pour lesquelles ils n'agissent pas. Il y a la question du courage physique. Et ça, la question du self-defense est une réponse. Parce que quand vous n'avez pas peur du contact, quand vous avez appris à vous battre, vous êtes moins sidéré par le fait d'intervenir. Et je pense que la question du courage physique, c'est une vraie question aujourd'hui, dans notre société. Le confort matériel a fait qu’on n'a plus de courage physique, et on a peur de se faire mal. Et puis il y a aussi la question que ces hommes parfois n'agissent pas parce que s'ils interviennent, c’est eux qui finissent au commissariat de police", a répondu Marie-Estelle Dupont.

 

 

La Visitation. Le cri silencieux de Jean Baptiste - Homélie 4ème dimanche de l'Avent
La Visitation. Le cri silencieux de Jean Baptiste - Homélie 4ème dimanche de l'Avent
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L
   Nous devons reprendre le cri de ces enfants sans défense que dont on  va jusqu'à nier l'existence,la réalité. D'autres nient la réalité des camps de concentration...Notre foi est que Dieu est l'auteur de toute vie, que la vie est sacrée parce qu'animée d'une âme, que la vie n'est pas à voir comme étant à  maîtriser à tout prix, mais à recevoir surtout.    Le combat contre l'avortement, est en fait un combat aussi du renouveau de la famille vue selon le plan d'amour de Dieu.Un combat qui remonte à la source, refaisant à l'envers le chemin de la culture de mort inoculée dans nos consciences manipulées.Ce n'est pas parce que je suis chrétienne, que je n'ai pas non plus besoin de convertir mon regard sur le don de la vie dans le mariage....Car le combat est aussi dans nos familles, dans nos couples, combat pour rendre l'amour victorieux : celui de l'époux face à son épouse, de la femme face au don de la vie sacrée en tant que telle, mais aussi au don de la vie spirituelle que l'on ne doit pas étouffer chez nos enfants, combat pour que Jésus soit premier dans tout amour...C'est un combat spirituel.Alors, quand nos consciences changeront, dans une louange à Dieu pour son dessein sur la famille, d'autres consciences se réveilleront et choisiront la lumière de la vérité, et la lumière par la Croix, et la culture de mort s'éteindra.Il faut demander au Seigneur, en ce jour, de nous ouvrir les yeux sur nos errances, car plus ou moins consciemment, nous avons une part de responsabilité dans ce désastre, ces  enfants sont aussi les victimes de nos rébellions, de nos liens avec une culture de mort acceptée et accueillie dans nos consciences.Père, ce que j'écris ici ce ne sont pas que des mots, que de souffrances n'ai-je pas eu à vivre concernant la maternité, et pourtant je n'ai pas eu à vivre de circonstances particulières!Porter un enfant pendant 9 mois en se culpabilisant de le porter, car il n' a pas été "décidé", c'est destructeur...Mais, la révolution du coeur , c'est d'accueillir ,sous le regard de Dieu, ce qui est toujours un don devant lequel nous devons nous faire, en définitive, tous petits.(Je pense à ce qui est dit de Jésus : Il n'a pas été conçu ni par une volonté d'homme, ni par une de volonté de chair.)Le monde attend le témoignage de saints couples.
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L
Je vous rejoins, père dans votre homélie.Oui,  le chrétien ne peut  rester sans rien faire. Pour nous chrétien, le "faire" est d'abord vraiment ,selon votre expression,comme "un cri silencieux", celui de la prière et ce sera également celui de ces cloches qui sonneront le glas, et de ces messes célébrées pour toutes les victimes innocentes de notre monde.Notre "faire" est amour et vérité, si nous suivons Jésus.L'Eglise est toujours victorieuse quand Elle tourne Son regard vers le Christ et bouche ses oreilles aux bruits du monde, à ses mensonges...Qu'Elle relève la tête! Ce pas  suggéré sera pour nous, fidèles,(pour moi),un  vrai signe d'espérance que nous donnerons les prêtres qui le ferons, ce sera un témoignage de foi, une réponse à Jésus, un non plus un silence coupable ou une lente dépression face à ce qui nous désespère...Avant d'être un geste "politique", pour moi,c'est d'abord un geste de foi, tout simplement.
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