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Publié par dominicanus

Lien vers mon homélie de 2008 :

16 T.O.A 2008 - Le bon grain et l'ivraie dans le champ de la prière


Le Père Jean-Côme About commente l'Évangile du dimanche 17 juillet, seizième dimanche du temps ordinaire. Évangile selon saint Matthieu, chapitre 13, versets 24 à 43. 

 

16 TOA ev



Jésus proposa cette parabole à la foule : 
« Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ ».

Écoutez Radio Vatican : >> RealAudioMP3 

Lire le commentaire :

Nous poursuivons avec Jésus l’exploration du Royaume de Dieu. Et Jésus poursuit sa comparaison au travers de paraboles qui viennent l’exprimer. Car comment parler de ce Royaume en notre monde si peu préparé au divin ou qui semble s’en séparer de plus en plus. Seules des images paraboliques peuvent l’évoquer à notre esprit, et, sur terre, on ne peut parler du ciel qu’autrement qu’en images. 
Les trois images que Jésus utilise montrent quelque chose du paradoxe de la croissance du Royaume de Dieu en ce monde : le bon grain doit être récolté avec l’ivraie, le levain vient enfler la pâte et la plus petite graine donne le plus grand arbre. On a l’impression que la réalité s’oppose à la croissance du Royaume, ou du moins le contrecarre. Et c’est dans cette opposition que se révèle le Royaume.
Car sans le levain, la pâte ne peut lever mais elle peut être consommée comme cela fut le cas pour le départ d’Égypte. Ainsi la fête des pains sans levain est jointe à celle de la Pâque, instituant la non fermentation comme nécessaire à cette fête et allant jusqu’à considérer la fermentation comme un état de corruption. Jésus compare le Royaume à du levain faisant lever la toute pâte, sa parole donnant la signification et l’ampleur nécessaires à la Parole de Dieu transmise au peuple hébreu. Le levain de sa Pâque pénètre dans la pâte et fait advenir le Royaume. 
De même cette graine de moutarde, considérée comme la moindre en importance et qui est par ce fait dépréciée, elle devient un arbre majestueux où la création trouve refuge. 
Le Royaume semble prendre corps dans le paradoxe et c’est bien là l’œuvre de Dieu. Là où l’habitude humaine s’englue dans un conformisme, l’annonce de la présence et de la Parole de Dieu, vient fermenter et régénérer l’action créatrice du Royaume.
Mais il est nécessaire de laisser au Royaume le temps que Dieu prend pour sa création. La parabole de bon grain et de l’ivraie s’en fait l’écho. L’œuvre du Mauvais s’oppose à la venue du Royaume et se mêle à la Parole en brouillage continu dans sa compréhension. Son intérêt est là : que l’on arrache ce qui perverti le cœur de l’homme qui désire être droit, quitte à embarquer en même temps les droites et bonnes intentions du cœur. C’est pourquoi le maître de la récolte diffère le nettoyage jusqu’à la moisson : à vouloir être parfait on écarte la sainteté, l’amour de Dieu. La force de la volonté n’égalera jamais l’humilité de l’abandon, dans l’amour. Et c’est Dieu le maître du Royaume. 
L’amour dans la foi permet le discernement de ma volonté et de la sienne ; de mon monde parfait et de son Royaume; de mon salut propre et du salut du monde.
Seigneur, que j’accepte l’ivraie en moi pour ne pas te priver du bon grain que tu as semé en ma vie car c’est toi qui sais les séparer et ton amour l’accomplit. Que ma volonté s’abandonne à ta sainteté car tu désires tant que chacun ne se prive pas de ton Royaume.

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