Nous devons cependant tenir l'évidence suivante : si coriace qu'elle soit, l'incrédulité des disciples vaut mieux que la foi des démons (de même que la désobéissance du lépreux purifié qui, malgré le "sévère avertissment" de se taire, va répandre la nouvelle de sa guérison, vaut mieux que l'obéissance de l'esprit impur qui se tait dès que Jésus lui en intime l'ordre - (Mc 1, 40-45). Mais comment une méconnaissance peut-elle être meilleure que cet angélique savoir ? Comment un certain athéisme, au fond, peut être moins mauvais que cette connaissance de Jésus ? Faudra-t-il se méfier de la foi elle-même ? Jusqu'à nouvel ordre, nous ne pouvons plus que nous écrier comme le père du démoniaque épileptique : Je crois, viens au secours de mon incroyance ! (Mc 9, 24)
Fabrice Hadjadj, Satanisme pontifical 3
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