Ainsi, dûment « entraînés », nous serons capables de mettre notre confiance en Jésus, conscients de ce que
cette confiance n'est pas une sorte de «drogue » pour cesser de ressentir la douleur ou pour fuir la réalité; ce n'est pas non plus une négociation magique pour les choses soient comme nous le
voulons.
Avoir confiance en Dieu, c'est unir ma main à celle que Lui me tend, en sachant que tout est entre Ses mains;
que ce qu'il demande ou permet est pour mon salut éternel et celui des autres et ainsi croire et espérer en l'amour indestructible qu'il m'offre, qui est proximité, compréhension, accompagnement,
aide, consolation, lumière, guide et force; ceci me permet de voir la réalité dans sa dimension globale, pour jeter un regard vers l'avenir définitif qui m'attend, en m'enseignant ce que je dois
faire, pour que, en découvrant le sens de l'existence, du bonheur, de la souffrance et de la mort, je puisse me diriger de tout mon être vers le but que Dieu me réserve, profitant même des vents
contraires, convaincu de ce que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom.8, 28)30.
Dans la nuit du 14 Avril 1912, le «Titanic », qui était présenté comme un bateau « insubmersible », faisait
naufrage dans les eaux glacées de l'Atlantique Nord, après avoir heurté un iceberg31. De ses 2.227 passagers, seul 705 survécurent. En imaginant ces heures, je pense: que représentait
pour ces personnes un morceau de bois ? Tout ! la différence entre se noyer ou rester à flot en espérant survivre. Le théologien Joseph Ratzinger écrivit: « La seule chose qui soutient (le
croyant) est un bois (la croix)... suspendu au-dessus d'un abîme... Seul un morceau de bois l'attache à Dieu, mais ... l'attache inexorablement et il sait qu'en fin de compte le bois est plus
fort que le néant »32. C'est pourquoi le Pape Jean-Paul II affirma: « Quand tout s'écroule autour de nous, et peut-être aussi en nous, Christ est toujours notre soutien indéfectible
»33.
30 Cfr. LIRA Rugarcia Eugenio, «¡ Dios Mio! ¿Por qué me has abandonado ? », Ed. Centro Internacional de
difusión
de la Divina Misericordia, Puebla, 2008.
31 Le « Titanic » de la White Star Line-- fondée en 1850 et acquise par le banquier américain J.P. Morgan, ainsi que
l'Olimpic et le Britanic -- fut présenté comme « insubmersible ».
32 RATZINGER Joseph, « Introducción al Cristianismo », Ed.Sigueme, Salamanque, 2001, p. 43.
33 JEAN-PAUL II, « Memoria e identidad », Ed. Planeta, Mexico 2005, p. 170.