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Publié par dominicanus

 

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Difficile de trouver un miracle avec plus d'intensité dramatique que celui dont nous venons d'entendre le récit. Y a-t-il de meilleures preuves de la puissance de Dieu ? Y a-t-il de meilleures preuves de la bonté de Dieu ? Quand Jésus est ressuscité des morts il a conquis la mort et ouvert les portes de la vie éternelle. Et il l'a fait pour nous. Voilà le sens de ces miracles « précurseurs ». Ils nous montrent que la bonté et la puissance de Dieu sont à notre service, sont à l'oeuvre pour notre bien.
 
Jésus regarde chacun de nous comme il a regardé la veuve de Naïm :
 
En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas. » 
 
Le mot grec traduit en français par « saisi de pitié » est «  splagchnizomai », qui signifie littéralement : être remué jusqu'aux entrailles, au fond de lui-même. Et c'est ainsi que Jésus réagit à la souffrance de la veuve. Cette profonde compassion le pousse à agir, et à faire ce grand miracle.
 
C'est cette même compassion qui le pousse encore aujourd'hui à agir dans les sacrements, en se rendant réellement présent dans l'Eucharistie, en nous lavant de nos péchés dans le sacrement de la réconciliation, en permettant à la Très Sainte Trinité de venir habiter nos âmes par le baptême.
 
Mais la différence entre l'action du Seigneur dans les sacrements et la résurrection du fils de la veuve de Naïm se trouve dans notre manière de réagir. Ceux qui ont été témoins de ce miracle ont réagi en rendant gloire à Dieu et en renouvelant leur confiance en lui. :
 
La crainte s'empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu.
 
En leur permettant de faire l'expérience de sa bonté et de sa puissance, Dieu a voulu 'booster' leur confiance. C'est ce qu'il veut faire aussi avec nous, si nous le voulons bien.
 
***
 
C'est la raison d'être du calendrier liturgique. Vous savez que l'Eglise catholique a son calendrier propre, basé sur la liturgie, c'est-à-dire la célébration des merveilles de Dieu dans l'histoire. Ce calendrier est élaboré autour de cinq temps liturgiques :
 
Le premier est celui de l'Avent, immédiatement suivi du Temps de Noël. Ensuite il y a le Carême et le Temps pascal. Le reste de l'année est appelé Temps ordinaire. Chaque temps liturgique a ses prières et ses couleurs propres, ses traditions.
 
En plus de ces temps, il y a des célébrations liturgiques, soit des mémoires de saints du calendrier universel ou local, soit des solennités commémorant certains grands événements de l'histoire du salut, comme l'Assomption de la Vierge Marie. Chacune des ces célébrations a aussi sa couleur et ses prières propres.
 
A cela il faut ajouter les dévotions populaires, comme le Rosaire, spécialement à l'honneur durant le mois d'octobre.
 
Durant des siècles la vie quotidienne, la culture, le travail étaient organisés en fonction des ces temps liturgiques. Il était alors plus facile pour les chrétiens de nourrir leur foi en célébrant les actions éclatantes de Dieu dans leur vie quotidienne. Leur emploi du temps le leur permettait assez facilement. De nos jours il est plus difficile d'intégrer ces temps dans un emploi du temps surchargé. Cela nous demande un effort conscient et permanent. Mais si nous sommes fidèles, nous pourrons, nous aussi, faire l'expérience de la puissance et de la bonté de Dieu et lui rendre gloire.
 
***
 
Revenons maintenant à notre veuve. L'expérience qu'elle a pu faire de la puissance et de la bonté de Dieu ont radicalement changé sa vie. N'avons-nous pas tous ce même désir ? Nous avons tous pu faire l'expérience de la mort, ou de toute autre forme de souffrance. Tous nous avons besoin de la grâce de Dieu pour donner un sens à ces souffrances, pour les transformer en joie par la puissance de son amour. Mais pour cela nous devons lui en donner l'occasion. Nous devons prêter attention à Dieu pour qu'il puisse manifester ses merveilles par la prière personnelle, en priant avec le cœur.
 
Le Catéchisme de l'Eglise Catholique (2559) dit que la prière « est l'élévation de l'âme vers Dieu ou la demande à Dieu des biens convenables » (S. Jean Damascène). Et si nous prenions le temps de faire cela tous les jours... Alors notre relation avec Dieu deviendrait beaucoup plus étroite ; notre expérience du Christ atteindrait rapidement un autre niveau. Si vous le faites déjà, ne lâchez rien ! Mais sinon, pourquoi ne pas commencer aujourd'hui ?
 
Ce n'est pas bien compliqué. Prenez le temps dix minutes, chaque matin, en commençant à vous souvenir de trois bénédictions que vous avez reçues durant les 24 heures qui viennent de s'écouler et pour lesquelles vous manifestez votre reconnaissance.
 
Ensuite pensez à trois personnes que vous connaissez, que vous portez dans votre cœur, ou qui ont besoin d'aide, et demandez à Dieu de les bénir.
 
Ensuite, prenez votre Bible et lisez un passage en réfléchissant à la manière dont il se rapporte à votre vie.
 
Terminez par un Notre Père et un Je Vous Salue Marie.
 
Vous voyez : rien de bien compliqué. Tout le monde peut le faire. Soyez certains que vos dix minutes seront bien investies. Ceux qui prient ne perdent jamais leur temps.

 

La crainte s'empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu.

La crainte s'empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu.

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