Benoît XVI, La liturgie de l'Avent 3
En ce premier dimanche de l'Avent, une nouvelle année liturgique commence: le Peuple de Dieu se remet en marche pour vivre le mystère du
Christ dans l'histoire. Le Christ est le même hier, aujourd'hui et toujours (cf. He 13, 8); l'histoire en revanche change et demande à être constamment évangélisée; elle a besoin
d'être renouvelée de l'intérieur et la seule vraie nouveauté c'est le Christ: c'est Lui son accomplissement plénier, l'avenir lumineux de l'homme et du monde. Ressuscité d'entre les
morts, Jésus est le Seigneur auquel Dieu soumettra tous ses ennemis, y compris la mort elle-même (cf. 1 Co 15, 25-28). L'Avent est donc le temps propice pour réveiller dans nos cœurs
l'attente de "Celui qui est, qui était et qui vient" (Ap 1, 8). Le Fils de Dieu est déjà venu à Bethléem il y a vingt siècles, il vient à chaque instant dans l'âme et dans la
communauté disposées à le recevoir, il viendra à nouveau à la fin des temps pour "juger les vivants et les morts". Le croyant est donc toujours vigilant, animé par l'intime espérance de
rencontrer le Seigneur, comme le dit le Psaume: "J'espère le Seigneur, mon âme espère en sa parole; mon âme attend le Seigneur plus que les veilleurs l'aurore" (Ps 129,
5-6).