Mais le mal est si terrible, que notre compassion pour les mamans ne peut étouffer notre cri pour les enfants. En tant de guerre, il faut hurler pour la stopper, même si ce cri rappelle cruellement aux mamans leurs enfants tombés dans la bataille.
L'heure est là de tout mettre en œuvre pour éviter une telle somme de souffrance, une telle hécatombe, une telle hémorragie !`D'ailleurs combien parmi elles sont elles-mêmes devenues de courageuses apôtres de la vie ? Comme l'avouait une d'elles : " Un enfant est moins lourd à porter dans le sein que sur la conscience" . C'est donc en leur nom à elles aussi qu'il faut se battre pour sauver le mystère même de la vie, donc de celui de la maternité, de la féminité.
Tous les droits de l'homme : pourquoi les saccager ?
Là où le droit le plus fondamental est atteint, là tous les droits de l'homme s'écroulent. Sapés à la base. Là où le droit d'exister est nié, là toute liberté sera reniée.
Là où l'injustice la plus flagrante est tolérée, là toutes les lois volent en éclats. Vidées du dedans.
Là où la violence fondamentale est pratiquée, là toute convivence sociale est dynamitée.
Là où arbitrairement des hommes décrètent l'élimination de ceux qui n'ont aucun moyen de se défendre, là toutes les agressions au plus faible deviennent légitimes.
Là où l'enfant devient l'ennemi numéro un à abattre, là, tout homme peut être descendu sans jugement.
Là où l'expulsion du plus pauvre de son premier logis est légalisée, là l'exclusion est généralisée.
Là où l'homme est condamné, parce que copie non conforme aux canons imposés, là tout purification ethnique est permise.
L'avortement contient en germe toute guerre, tout meurtre, toute violence. Bref, toute injustice, toute discrimination, toute exclusion, tout racisme, toute torture. C'est le prototype de tous ces crimes.
Tu veux la paix ? Pourquoi laisses-tu faire la première des guerres ?
En d'autres termes, rêver d'un siècle de paix universelle, tout en tolérant ce massacre prénatal et prémortel : utopie !
Vouloir vivre en frères entre peuples, quand on laisse faire la guerre contre son propre peuple : contradiction absolue ! aberration !
S'opposer à la peine capitale en approuvant cette condamnation à la mort prénatale : hypocrisie !
S'insurger contre l'exclusion, et maintenir cette expulsion du premier logis, vital entre tous : mensonge !
Exiger le respect de l'innocent, et laisser tuer le plus innocent de tous : aberration s'ériger contre le racisme et l'ethnisme et sélectionner l'enfant qui n e me plaît pas : radical illogisme !
Et je lance ces questions :
Comment être horrifié par l'assassinat d'un enfant, quand on s'aveugle sur ce premier de tous les meurtres ?
Comment prétendre protéger le petit, respecter le faible, quand le plus petit, le plus faible de tous est livré pieds et poings liés à ses bourreaux ?
Comment se récrier devant des enfants allant jusqu'à tuer leurs propres parents, quand des parents tuent leurs propres enfants ?
Comment protéger et les berceaux et les tombeaux, quand le premier berceau se transforme en tombeau,
Comment s'indigner d'enfants se battant armes en main, quand les enfants sans défense sont devenus l'ennemi n° 1 à abattre ?
Comment se révolter devant le tri eugénique des hommes et sous hommes, quand l'embryon n'est un être humain que s'il y a un " projet parental ou sociétaire " sur lui ?
Comment un tribunal international peut-il condamner une sélection ethnique alors qu'il se tait sur la discrimination orthogénique? (Ne dit-on pas centres d'orthogénie ?)