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Publié par Walter Covens

    L'itinéraire par lequel on entre dans l'expérience chrétienne conduit à découvrir la vérité de soi-même. Ce n'est pas seulement une marche vers la lumière, mais aussi, avec la grâce de Dieu, le passage par une expérience de (mort, de dessaisissement, de renonciations. « Si quelqu'un veut marcher derrière moi, dit Jésus, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive » (Mt 16, 24). Aujourd'hui plus que jamais, la foi chrétienne est une question de choix et de décision personnelle. Dans un contexte missionnaire, la catéchèse a besoin de faire vivre un processus de transformation. Elle est « un itinéraire spirituel qui entraîne "un changement progressif de la mentalité et des mœurs", fait de renoncements et de luttes, mais aussi de joies que Dieu donne sans mesure ». (Directoire général pour la catéchèse, n° 56 citant le CONCILE VATICAN II, décret Ad gentes, n° 13)

Rencontrer la nouveauté de l'Evangile.

    L'initiation confronte les personnes aux exigences évangéliques, mais aussi aux récits bibliques où Dieu se révèle autrement que ce que chacun pense à partir de lui-même. Cette rencontre renouvelle profondément le regard sur la vie; elle rencontre des obstacles intérieurs qui blessent et entravent l'entrée dans l'expérience chrétienne : dans tout itinéraire se conjuguent à la fois « l'action créatrice de Dieu qui communique à tout être sa bonté, la force engendrée du péché qui limite et engourdit l'homme et le dynamisme qui jaillit de la Pâque du Christ ». (Directoire général pour la catéchèse, n° 16) Une proposition catéchétique qui ne tiendrait pas compte de ces trois aspects ne serait pas authentiquement chrétienne.

Découvrir la foi de l'Eglise.

    L'initiation comporte aussi nécessairement des moments de confrontation avec les énoncés de la foi tels que l'Eglise les transmet dans les Catéchismes, et en particulier dans le Catéchisme de l'Eglise catholique et son Abrégé:

    « Il contient, de façon concise, tous les éléments essentiels et fondamentaux de la foi de l'Église, de manière à constituer, comme le souhaitait mon Prédécesseur, une sorte de vade-mecum qui permette aux personnes, croyantes ou non, d'embrasser d'un regard d'ensemble la totalité du panorama de la foi catholique » (BENOÎT XVI, Lettre apostolique en forme de motu proprio pour l'approbation et la publication du Compendium du Catéchisme de l'Eglise catholique).

    Le langage de la foi n'est plus compris par beaucoup de nos contemporains. Certains même ne trouvent plus crédible ce que l'Église dit de sa foi. Il nous faut en prendre acte et creuser dans les cœurs un sillon dans lequel pourra germer la compréhension de la totalité de ce que croit l'Eglise, en veillant continuellement à honorer les quatre modalités par lesquelles s'exprime la vie chrétienne : la foi professée, célébrée, vécue et priée. Elles constituent le trésor de l'Eglise qu'aucune définition ne peut épuiser.

Entrer dans la liturgie de l'Eglise.

    L'initiation demande enfin de mettre en contact les personnes avec la liturgie de l'Eglise telle que les Rituels en régulent la célébration et en établissent le cadre. Parce que « l'Église croit comme elle prie », la liturgie est le lieu où l'Eglise expérimente pour elle-même dans toute sa richesse la foi dans laquelle elle est établie. La liturgie est surtout un lieu vivant de l'initiation: dans le langage de la beauté, les attitudes, les déplacements, les gestes et paroles qu'elle fait vivre, elle aide à découvrir comment chaque acte et parole du Christ ont été posés pour « notre salut ». C'est par ce chemin d'expérience que la liturgie insère dans le mystère pascal. Et « le lieu principal où s'inscrit en ce monde le mystère pascal, c'est le sacrement de l'Eucharistie ». (Lettre aux catholiques de France, p. 62)

« C'est vers le Christ ressuscité que l'Église a les yeux fixés. Elle le fait en suivant les traces de Pierre, qui versa des larmes après son reniement et reprit son chemin en manifestant son amour au Christ avec une appréhension compréhensible : "Tu sais bien que je t'aime" (Jn 21, 15-17). Elle marche en compagnie de Paul qui fit la rencontre foudroyante du Christ sur le chemin de Damas : "Pour moi, vivre c'est le Christ et mourir est un avantage" (Ph 1, 21) » (JEAN PAUL II, lettre apostolique Novo millennio ineunte, n° 28)
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