Je crois en Dieu, en Lui et en toutes les vérités révélées et enseignées par l'Eglise (catholique) car Il ne peut ni se tromper ni nous tromper, mais il y a une question que je voudrais vous poser et qui na pas de liens apparents avec votre texte : en quoi la Très Sainte Vierge Marie est-elle restée vierge toute sa vie... ?
  Pour tout vous dire, j'attends une réponse bien précise : il semblerait que Notre très chère Maman appartiendrait à une tribu où les jeunes filles -peut-être pas toutes - faisaient vu de chasteté, s'offrant ainsi à Dieu, très jeune. Si vous en avez entendu parler, je vous remercie d'avance de nous faire partager tout ce que vous savez. De Guadeloupe
  Cette question mest posée le jour de la fête de Ste Anne et S. Joachim. La lecture patristique (tirée dun Père de lÉglise) de loffice des lectures de la Liturgie des Heures (ou Prière du Temps Présent) de cette fête est tirée dune homélie de S. Jean de Damas (v. 650 v. 750), qui, en parlant de des parents de Marie, dit ceci : " À cause de votre vie chaste et sainte, vous avez produit le joyau de la virginité, celle qui devait être vierge avant lenfantement, vierge en mettant au monde, vierge après la naissance ; la seule toujours vierge desprit, dâme et de corps ".
  Avant lui, dautres, comme Tertullien et S. Jérôme, se sont montrés plus hésitants. Mais dans plusieurs conciles des premiers siècles, on trouve lexpression " toujours vierge " appliquée à Marie. Au 16e siècle, le Pape Paul IV adjure de revenir sur leurs erreurs ceux qui nient que Marie est vraiment la Mère de Dieu et est " demeurée dans lintégrité virginale avant, pendant et perpétuellement après lenfantement ". Le Concile du Latran (649) est le premier Concile à affirmer la virginité de Marie pendant et après lenfantement : " Si quelquun ne confesse pas ( ) que Marie sainte, toujours vierge et immaculée, est mère de Dieu, puisque le Dieu Verbe engendré de Dieu le Père avant tous les siècles, elle la, à la fin des siècles, conçu spécialement et véritablement du Saint Esprit, sans semence humaine, et enfanté sans corruption, sa virginité demeurant non moins inaltérée après lenfantement, quil soit condamné. " Cest depuis ce jour que la virginité de Marie, Mère de Dieu, dans la conception, dans et après lenfantement, fait partie de la foi chrétienne. Les premiers Réformateurs protestants eux-mêmes, Calvin comme Luther, ont maintenu, sur la seule base de lÉcriture, la croyance en la virginité perpétuelle de Marie.
  Pour eux, comme pour nous donc, lobjection souvent entendue aujourdhui de la mention des " frères " et des " surs " de Jésus, na aucune valeur sérieuse. Tout exégète sait que le mot grec " adelphos ", traduit par " frère ", est lui-même la traduction du mot hébreu " Ah " qui désigne non seulement les enfants du même père et/ou de la même mère, mais très souvent aussi (comme encore maintenant dans les langues africaines) un cousin, un neveu et même un parent éloigné. S. Marc nous dit que la mère de Jacques et de José, qui sont appelés " frères de Jésus " (Mc 6, 3), est Marie, femme de Cléophas (Mc 14, 40).
  En ce qui concerne la " tribu " où des jeunes filles faisaient vu de virginité au temps de Jésus, il sagit sans doute de Qumrân, chez les Esséniens, aux bords de la Mer Morte. Mais à lépoque de Jésus, la vie chaste et continente commençait à peine à être envisagée comme possible. Noublions pas, toutefois, que Mairie est lImmaculée Conception, et quelle a pu, en ce domaine comme en bien dautres, être en avance sur son temps.
  Il y aurait bien dautres choses à dire. Jespère avoir répondu à lessentiel de ta question. Sinon, nhésite pas à me relancer.